Magazine

Opérette « La Veuve joyeuse » - Brendon Jacquette et François Forget : la passion du chant lyrique

Brendon Jacquette et François Forget Brendon Jacquette et François Forget

Du 18 au 28 octobre, l’Opera Mauritius et le père Gérard Sullivan, sous l’égide de la présidence de la République et du  ministère des Arts et de la Culture, et du Comité national du cinquantenaire, dans le cadre du 50e anniversaire de l’Indépendance de Maurice, présentent l’opérette de Franz Lehar, « La Veuve joyeuse ». Rencontre avec deux chanteurs : Brendon Jacquette et François Forget.

Publicité

Brendon Jacquette

Impossible de passer à côté du talent de Brendon Jacquette, 24 ans. Il fait partie des chanteurs émergents de sa génération. Il sera à découvrir à partir de mi-octobre sur la scène du J & J dans l’opérette La Veuve joyeuse. Il joue le rôle de Raoul de St Brioche D’Estillac, attaché militaire belge, dans l’opérette.
Quand il ne chante pas, Brendon fait du social. En effet, le jeune homme, à travers la musique, aide les jeunes ayant des difficultés à s’intégrer. « J’ai découvert la musique à l’âge de 8 ans, grâce à la chorale du village », confie-t-il.

Par la suite, il intègre Sing Again, dirigé par Linzy Bacbotte, avec qui il fait ses premières scènes. « À mes débuts, j’interprétais principalement du gospel et de la musique locale. Un jour, en travaillant dans une fête comme serveur, M. Leclezio m’a entendu fredonner et il a demandé à Paul Olsen de m’auditionner pour l’Académie d’Opera Mauritius, où Véronique Zuel dispensait des cours de chant lyrique. »

C’est ainsi que Brendon dévoile au grand jour son talent pour le chant lyrique. « Grâce à mon professeur de chant, j’ai eu une révélation : j’étais fait pour le classique. Aujourd’hui, je mange, je dors, je vis pour cette passion... Tout est secondaire par rapport à cela », confie-t-il.

Sa première expérience scénique fut aux côtés de Linzy Bacbotte pour son spectacle 25 ans en chantant en 2013. Il multiplie les scènes et participe également au spectacle d’OSB Crew, Mr Love, 30 ans d’émotion de Linzy Bacbotte et aussi Reagga donn. Plus tard, lorsqu’il découvre le lyrique, c’est dans un tout autre registre qu’il s’affiche sur scène. « Avec l’aide d’Opera Mauritius et Friends of the OperArts, j’ai eu la chance de pouvoir participer à des spectacles comme Folies douces et Opera Night. »

Grâce à mon professeur de chant, j’ai eu une révélation : j’étais fait pour le classique. Aujourd’hui, je mange, je dors, je vis pour cette passion... Tout est secondaire par rapport à cela»

François Forget

Son adversaire sur les planches, le vicomte Lérida, est incarné par François Forget, 56 ans. « Le lyrique coule dans mes veines. J’ai grandi dedans », confie celui-ci. Il a toujours chanté, d’ailleurs toute sa famille est dans le chant. « Toutefois, des six enfants, je suis le seul avoir une voix lyrique. Je suis d’ailleurs un baryton basse. » À l’école, il participe à une opérette mise en place par M. Maujean et y joue comme figurant. Ce fut, à l’époque, sa première scène.

Après avoir vécu de longues années en Allemagne, où il faisait partie d’une chorale pendant trois ans, François Forget revient à Maurice en 2013 et se joint à la chorale de Katrin Caine. « Le chant a toujours été un passe-temps, mais jamais l’idée ne m’est venue d’exploiter mon talent. » Francois Forget s’essaiera pourtant à deux concerts solos dans un style de musique plus contemporain.

S’engageant comme secrétaire de Friends of OperArts, il enchaîne les scènes telles que Folies douces, mais aussi Zozef ek so palto larkansiel en 2014. Les répétitions pour La Veuve joyeuse ont débuté en janvier. « Nous nous rencontrons deux à trois fois par semaine et les répétitions sont déjà intenses. Bien que j’y tiens un rôle secondaire, j’y pousse quelques notes par moment. »

Adaptation mauricienne

adaptation

Humour léger, chant, danse, l’opérette de Franz Lehar a des atouts qui lui ont acquis une indéniable popularité sur toutes les scènes du monde. Au mois d’octobre, c’est sur la scène locale que sera présentée une adaptation mauricienne de cette œuvre comptant parmi les préférées des amateurs d’opérettes.

Depuis près d’un an, le travail de répétitions a commencé pour la troupe de La Veuve joyeuse, constituée essentiellement d’artistes mauriciens. Ce caractère résolument local se retrouve aussi dans la réécriture des dialogues avec de nombreux clins d’œil aux réalités mauriciennes, mais aussi dans certaines innovations sur les plans scéniques, vocaux et chorégraphiques.

Près d’une soixantaine de chanteurs mauriciens ont été réunis pour ce spectacle. L’opérette est axée sur l’histoire du duo principal, soit la veuve Missia Palmieri et le Prince Danilo, incarnés par Véronique Zuel et Marc Gris. Les chœurs, sous la direction de Katrin Caine, sont fin prêts à passer au niveau supérieur des répétitions, sous la direction du chef d’orchestre Martin Wettges et d’Angela Brandt.

La chorégraphie est assurée par Teresa David et la David Academy of Dancing. La production de La Veuve joyeuse, présentée au J & J Auditorium, à Phœnix, bénéficiera de l’apport de 53 jeunes musiciens allemands du Musikakademie der Studienstiftung des deutschen Volkes, avec le soutien financier de Freunde der Opera Mauritius (Berlin) et du Goethe Institut.

Cet orchestre était déjà venu à Maurice avec une petite formation de 35 musiciens pour l’opéra Dido & Aeneas, produit par Opera Mauritius en 2013. Dans le cadre de la présentation de La Veuve joyeuse, le Festival Opera Mauritius 2018 proposera également une série de concerts, de conférences, d’expositions de photos et de projection de documentaires.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !