Olivier Bancoult : «Notre cauchemar doit s’arrêter»

Le cauchemar et les souffrances de tout un peuple doivent prendre fin. C’est le message du leader du Group Refugie Chagos, Olivier Bancoult, qui était invité par le leader de l’opposition britannique, Jeremy Corbin, à prendre la parole lors d’une conférence nationale du Parti travailliste britannique, le mardi 24 septembre, à Brighton en Angleterre. Il a fait l’historique de l’excision de l’archipel du territoire mauricien, en 1965.

«Le calvaire de tout un peuple a commencé avec un gouvernement anglais travailliste. Je suis confiant que le prochain gouvernement avec Jeremy Corbin comme Premier ministre s’assurera que nous ayons un droit de retour et que nous soyons dûment compensés pour ces années de souffrance », dit Olivier Bancoult.

Par la suite, le leader du Group Refugie Chagos a évoqué les souffrances des Chagossiens. « Nous avons été déracinés, nos chiens gazés, des familles détruites d’une façon inhumaine par une nation qui se dit le champion des droits humains. Nous vivions des vies simples et heureuses sur nos îles », raconte-t-il.

Il réclame que le gouvernement britannique respecte l’avis de la Cour internationale de justice. Car les actions contre les Chagossiens étaient illégales.

Il a ensuite évoqué les difficultés financières que rencontrent toujours les natifs ou descendants des Chagos. Il a remercié Jeremy Corbyn pour le soutien indéfectible du Labour Party britannique à la lutte chagossienne. 

Olivier Bancoult a eu une mention spéciale pour le pape François. Il a salué les propos du pape après son voyage apostolique dans l’océan Indien. 

Celui-ci a fait ressortir que lorsque des conflits internationaux sont portés devant des instances comme la Cour internationale de justice à La Haye, les jugements et avis prononcés doivent être suivis. 

Le souverain pontife a ainsi fait clairement allusion à la question de la souveraineté des Chagos que revendique Maurice.