Elle était partie ramasser des coquillages et c’est son corps sans vie qui a été repêché non loin de l’île aux Bénitiers, le jeudi 21 juillet. Marie Georgette Dig Dig, 50 ans, était portée manquante depuis la veille.
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« J’ai perdu ma moitié », lâche Harold Reine de Cartage, dévasté par la perte de sa compagne. Ce pêcheur de 53 ans et Georgette Dig Dig s’aimaient depuis une trentaine d’années. « Nous habitions la même région. Elle était une personne aimable, joyeuse et populaire », explique celui qui a vite succombé sous le charme de la belle. Le couple avait élu domicile dans la maison familiale d’Harold à Cité EDC, Case-Noyale. Lui gagnait sa vie en tant que pêcheur, alors que sa compagne, femme au foyer, s’occupait de temps à autre à ramasser des haches d’armes, coquillages très recherchés dans la région. Elles étaient d’ailleurs plusieurs à s’adonner à cette activité. « Li ti pe trase », poursuit son compagnon, ajoutant que Georgette souffrait d’hypertension depuis une douzaine d’années. « Nous avons trois fils, dont le dernier est âgé de 12 ans. Lors de sa dernière grossesse, elle avait dû suivre un traitement pour sa tension. Le médecin lui avait alors conseillé de ne pas trop se fatiguer ou se mettre en colère », poursuit-il. Après toutes ces années, rien ne laissait présager qu’un tel drame allait s’abattre sur cette famille.
Mercredi fatidique
« Je quitte la maison vers 5 heures ou 5 h 30. Ce mercredi-là, elle était encore à la maison lorsque je suis parti. C’est surtout lorsque la marée est basse que Georgette va ramasser les coquillages. D’ordinaire, elles sont plusieurs habitantes de la région à se rendre en mer, mais ce jour-là, elle était la seule », indique-t-il. À 13 heures, Georgette n’était toujours pas rentrée. « Il arrive que, au retour, elle s’asseye sous un arbre pour enlever la chair du coquillage. Je pensais que c’était pour cette raison qu’elle tardait à venir », explique Harold. Les heures passent et toujours aucun signe de Georgette. « Il faisait nuit ; nous avons donc entamé des recherches », ajoute-t-il. La police de La Gaulette a alors été informée, ainsi que la National Coast Guard (NCG) de Rivière-Noire. Les recherches en mer se sont poursuivies jusqu’aux petites heures du matin. « Nous avons également eu le soutien de plusieurs pêcheurs et d’autres volontaires. Nous avons retrouvé un sceau, un couteau et des effets qu’elle avait emportés, mais aucun signe d’elle », raconte Harold, qui n’a pu fermer l’œil cette nuit-là. Comme il faisait sombre, les recherches ont dû être momentanément suspendues. Elles ont repris dès 6 heures le lendemain matin, cette fois, avec l’appui aérien du Fennec. L’après-midi, le Chetak, piloté par l’ASP Boolaky, avec à son bord le DASP Seesaha, ainsi que les constables Nundlol et Nuckchadee, a pris le relais. C’est vers 14 h 30 que l’hélicoptère a repéré un cadavre flottant à la surface de l’eau, non loin de l’île aux Bénitiers.
Victime d’un malaise
La NCG de Rivière-Noire a repêché le corps. Il s’agissait de Marie Georgette Dig Dig. La dépouille a été emmenée à la morgue de Candos pour être autopsiée. Le médecin légiste, le Dr Harish Coomar Baichoo, a attribué le décès de la quinquagénaire à une asphyxie due à la noyade. L’autopsie a également révélé que la dame a été victime d’un malaise avant de se noyer. « S’il y avait eu des gens avec elle ce jour-là, elle aurait pu être sauvée », se désole Harold. Les funérailles de la victime ont eu lieu vendredi matin. Marie Georgette Dig Dig laisse derrière elle trois fils et des proches dévastés par cette soudaine disparition. « D’habitude, elle est là quand je rentre. Désormais, ce ne sera plus le cas », conclut le quinquagénaire, la gorge nouée par le chagrin.
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