Les fêtes de fin d’année sont derrière nous et ce n’est pas facile de se tirer du lit ou de sortir de chez soi pour reprendre le chemin du travail. Ainsi nous avons besoin de motivation pour attaquer la rentrée. Voici quelques conseils.
Si beaucoup ont déjà repris le travail depuis la semaine dernière, fini les jours ‘molo-molo’. Cette semaine annonce la grande rentrée dans la plupart des entreprises. Si certains sont motivés à bloc, d’autres en revanche, traînent les pieds en ce début de semaine pour reprendre le chemin du travail. Khylian R., âgé de 22 ans, dit ne pas être prêt pour reprendre le boulot. « Les jours de congé ont passé tellement vite que ma famille et moi n’avons pas eu le temps de bien en profiter », explique le jeune homme qui travaille dans le domaine de la télécommunication. « J’ai obtenu seulement cinq jours de congé. Je pense que le mois de janvier est le plus long de tous les autres, car après une période festive comme le mois de décembre, ce n’est pas évident pour les employés de reprendre le chemin du travail aussi vite », confie le Rosehillien.
Pour sa part, Alison Auleebux soutient être motivée pour reprendre le travail. Actuellement étudiante à l’école hôtelière de Sir Gaëtan Duval, elle explique que durant les festivités elle a travaillé pour se faire un peu d’argent pour payer ses cours.
« L’argent gagné me permettra de mieux gérer les dépenses par rapport à mes cours. Ainsi je pourrais être indépendante», relate la jeune fille de 19 ans. Cette dernière explique également qu’elle a préféré continuer de travailler durant ses deux semaines de vacances de janvier avant de reprendre les cours. « J’ai voulu continuer à travailler jusqu’au début du mois pour améliorer davantage mes finances », dit-elle.
Adopter la positive attitude
Il est important de garder un certain optimisme afin d’attirer des choses positives dans nos vies. Étant donné que nous sommes les acteurs, nous rencontrons tous des obstacles et nous avons tous des préoccupations personnelles. Adopter ou pratiquer la pensée positive, c’est de voir le bon en toute chose. La pensée positive est aussi cette petite voix en nous qui nous pousse à croire au meilleur.
Par conséquent, c’est la pensée qui donne du courage et qui aide à se relever des mauvais moments de l’année dernière, par exemple, et ainsi atteindre nos buts dans la vie. Il est clair que la vie ne sera pas en rose. Cependant, lorsque l’on adopte la pensée positive on traverse les moments sombres plus facilement et nous sommes en quelque sorte préparés à faire face aux difficultés et à les surpasser plus rapidement. En effet, le positif attire du positif et le négatif du négatif.
Sarvesh Dosooye - Psychologue : pourquoi certains se sentent-ils un peu fatigués en ce début d’année ?
Lors des rentrées, les gens ont tendance à se sentir fatigués. Simplement parce qu’il y a eu un changement de routine. « En période de festivités, il y a beaucoup à faire. Il y a beaucoup de facteurs qui contribuent à cet état de fatigue. Un exemple serait l’excès de nourriture. Quand on mange énormément, on est parfois déstabilisé et pas bien dans sa peau. Il en est de même pour ceux qui consomment des boissons alcoolisées », dit le psychologue. Certaines personnes se reposent trop et d’autres pas assez : ce sont aussi des facteurs qui contribuent à la fatigue en début d’année.
« Ce n’est pas forcément un mode de vie sain. Il y a aussi l’accumulation de la fatigue de plusieurs nuits », dit Sarvesh Dosooye. Le psychologue est également d’avis que cela joue sur les performances au travail. « C’est tout à fait normal d’être ‘en rodage’ comme on dit. Il faut se réhabituer à reprendre la routine. Généralement cela prend une semaine ou plus dans certains cas ou un mois dans les cas extrêmes. Mais c’est individuel et cela dépend de la personne », explique Sarvesh Dosooye.
Les conseils
« Il faut se préparer moralement : comme pour l’école, il en est de même pour le travail. Quand les festivités sont terminées, il faut tout reprendre. En général, à la veille de la reprise on veut dormir plus. Je dirais qu’il serait mieux de reprendre ses habitudes trois jours avant la reprise. Il ne faut pas trop se surmener les jours précédant la reprise. Cela nécessitera plus de ressources à investir et ce sera plus difficile. Il faut savoir se modérer et ne pas tomber dans l’excès », dit Sarvesh Dosooye. Le psychologue révèle que le problème vient aussi du fait de la réticence de sortir de cette période festive. « Il y a toujours des fêtes jusqu’à la fin de janvier. C’est bien de prolonger le plaisir mais dans une limite raisonnable. D’ailleurs il y a souvent la comparaison qu’il faudrait éviter. Par exemple, dans le secteur privé le travail reprend plus tôt. Cela joue sur le moral de certains mais il faut comprendre que les emplois du temps des uns diffèrent de ceux des autres. »
Témoignages : quelles sont leurs motivations en ce début d’année ?
Arline Esther « Concrétiser notre union »
« Tout d’abord pour 2019, nous avons plusieurs projets, mais l’une de nos priorités c’est de concrétiser notre union par un mariage. » Celle qui deviendra bientôt madame Gérard explique que « la date a déjà été fixée mais ce n’est que fin janvier que les préparatifs débuteront. » Selon elle, la liste des invités est déjà prête.
« Nous verrons bien s’il faudra la réajuster au cours de l’année en raison des imprévus. Avant toute chose, il nous faudra faire un bon planning avec un budget pour pouvoir avancer dans ce projet », lâche-t-elle.
« Toutefois, je sais déjà quel type de décoration je veux, les couleurs ainsi que les modèles. En ce qui concerne le déroulement de la réception cela passe au second plan car, selon moi, le jour J, ce qui importe le plus c’est le ‘oui’ que nous allons dire devant Dieu. Nous sommes passés par beaucoup d’épreuves mais nous n’avons pas baissé les bras et notre amour s’est renforcé », dit-elle.
Kanto Ratianarivo : « Je serais prête au moment venu »
La jeune fille passera son Bac cette année. Selon elle, il est encore tôt pour savoir si elle est prête ou pas. « J’ignore encore ce qui m’attend dans la matière qui m’est le plus difficile. C’est-à-dire la langue malgache pour laquelle j’ai optée. Nous sommes au seuil du premier trimestre. J’ai du courage et de l’espoir, donc oui, on peut dire que je serais prête le moment venu », dit-elle. « Je révise mes cours tous les jours aux petites heures du matin. Dans la soirée je me focalise sur les devoirs uniquement », lâche-t-elle.
Ligne droite finale des études secondaires : « Il faudra affronter ces épreuves que je le veuille ou non »
Chloé Police, étudiante au collège de Lorette de Curepipe, explique que comme c’est sa dernière année, elle compte tout donner car elle n’a pas l’habitude de se consacrer entièrement à ses études. « Je ne dirai pas que je suis prête parce que j’ai encore des choses à faire à l’école, cependant il faudra affronter ces épreuves que je le veuille ou non mais mon entourage croit en moi et c’est ça qui me motive encore plus », confie la jeune fille âgée de 17 ans. « Tous les ans je me dis que je vais mettre du sérieux et faire plusieurs choses qui n’aboutissent pas par la suite, mais cette année j’ai décidé de m’y prendre autrement. C’est-à-dire de ne pas me faire des idées et prendre les choses comme elles viennent », soutient-elle. Au niveau des leçons particulières, elle met l’accent sur les matières les plus compliquées telles que le ‘General Paper’ et l’Espagnol afin de pouvoir pratiquer régulièrement.
Emmanuel Lascie : « Retrouver ma forme physique »
Ce jeune ingénieur en aéronautique rentré à Maurice il y a tout juste un an après ses études universitaires en Chine explique qu’il veut à tout prix reprendre sa forme physique d’il y a un an. « Depuis que je suis à Maurice j’ai perdu du poids. Pendant mes quatre années passées en Chine je faisais du bodybuilding avec mes amis. J’arrivais à concilier cette activité et mes études. Toutefois lorsque je suis rentré au pays en janvier dernier j’avais d’autres priorités. Je voulais à tout prix rattraper le temps perdu avec ma famille et je devais aussi me trouver du travail », dit le jeune homme.
« Pour cette nouvelle année je compte reprendre mes activités à la gym afin de retrouver mon physique. De plus les compléments coûtent plus cher à Maurice comparativement à ceux de la Chine », dit le jeune homme de 24 ans. Du côté professionnel, le jeune homme attend que de nouvelles opportunités se présentent à lui.
Comment bien commencer cette nouvelle année ?
Megha Venkethasamy qui est coach individuel et NLP practitioner certifié par The International Society of Neuro Semantics explique qu’il y a une tendance depuis plusieurs années d’adopter des résolutions pour la nouvelle année. « Que ce soit pour la rentrée scolaire des plus petits ou pour la reprise du travail pour les plus grands, de nombreux Mauriciens adoptent des résolutions pour un nouveau départ. Toutefois pour bon nombre d’entre eux ces résolutions n’aboutissent pas. C’est bien d’avoir des résolutions, mais des fois nous sentons le besoin de régler certaines choses sans savoir pourquoi. Il faut comprendre qu’en tant qu’êtres humains, nous avons déjà ce qu’il nous faut. C’est en quelque sorte le cercle vicieux de la société qui nous pousse à faire ces choix. Avant de prendre des résolutions, il faut d’abord connaître le pourquoi de ces choix. Nous avons la pensée constante qu’il faut changer », dit Megha Venkethasamy. Comme conseil, le coach explique qu’il faut avoir des objectifs précis et savoir pourquoi se fixer ces objectifs. Mais le plus important selon elle, c’est de se faire guider. « À Maurice, nous sommes assez pudiques. Les gens ne doivent pas hésiter à consulter un psychologue ou un coach, par exemple, pour se faire guider et être soutenus », dit Megha Venkethasamy.
Se motiver au quotidien
Megha Venkethasamy informe que la motivation commence par les gestes les plus simples au quotidien. « Il faut s’ancrer dans sa journée, et cela commence par des petits gestes dès le matin comme la respiration, la méditation, entre autres. Cela n’est pas une obligation. Comme on dit, si un arbre n’est pas bien ancré dans la terre, il ne rapporte pas de fruits. De plus il faudrait aussi se donner de l’espace et la possibilité de ressentir les émotions », dit la jeune femme.
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