Nicolas Kan Wah, manager de London Way : «Pas de grandes fluctuations des prix en janvier»

Une croissance modérée entraîne une consommation modérée. Tel est le constat du manager de London Way. Les consommateurs, affirme-t-il, demeurent prudents quand ils effectuent leurs achats.

« Par rapport à la même période en 2015, les Mauriciens ont consommé plus pour Noël 2016 (...), entre Rs 5 000 et Rs 10 000. »

Quel constat faites-vous en observant le comportement d’achat des Mauriciens en cette fin d’année ?
Par rapport à la même période en 2015, les Mauriciens ont consommé légèrement plus pour Noël 2016. C’est parce que la fête est tombée en week-end. Ils ont dépensé en moyenne entre Rs 5 000 et Rs 10 000. Le poulet, la viande, les crustacés, les boissons gazeuses et alcoolisées sont les produits les plus achetés durant le week-end. Depuis lundi, on note une accalmie, mais les achats devraient redémarrer dès mercredi. Nous nous attendons à un plus grand nombre de consommateurs pour les achats du Nouvel an comparé aux achats de Noël.

Sur l’ensemble de l’année 2016, les Mauriciens ont-ils été dépensiers ou prudents en faisant leurs achats ?
Les Mauriciens ont consommé avec une certaine prudence. C’est dû au contexte économique qui demeure peu favorable.

L’inflation est restée relativement faible cette année. Est-ce dû au fait que les prix ont connu peu de fluctuation ?
Oui, il n’y a pas eu de grande augmentation des prix cette année. La roupie est restée plus ou moins stable vis-à-vis de plusieurs devises, sauf face au dollar. Toutefois, l’appréciation du billet vert n’a pas encore eu de réel impact sur les prix.

Les consommateurs devront-ils s’attendre à des hausses des prix l’an prochain ?
Dans le court terme, il faudra s’attendre à une hausse des prix du lait, des grains secs ou encore du riz. Ce seront des hausses isolées. De manière générale, on ne devrait pas subir de grandes fluctuations des prix en janvier. Toutefois, au-delà de trois mois, il est difficile de savoir comment évolueront les prix.

Le secteur de la grande distribution enregistre une faible croissance année après année. À quoi attribuez-vous cette situation ?
La consommation des Mauriciens est le reflet de la croissance dans le pays. Si la croissance est élevée, la consommation sera en hausse. Toutefois, une croissance modérée – ce qui est le cas cette année – entraîne une consommation modérée. Il faut dire aussi que le mood n’est pas propice à la consommation. C’est une question de psychologie. Si la croissance décolle et que les divers secteurs économiques réalisent une bonne performance, les Mauriciens seront dans de meilleures dispositions pour consommer.

2017 s’annonce-t-elle comme une meilleure année pour la grande distribution ?
Le secteur devrait connaître une croissance légèrement supérieure à 2016 car les prévisions de croissance économique du pays sont en hausse comparativement à cette année.