Le comité exécutif du Parti travailliste (PTr) s’est rencontré, mercredi après-midi, à son quartier général aux Salines. Si certaines personnes viennent d’être nommées au sein de la direction, par contre, d’autres ont été expulsées car elles auraient, selon Navin Ramgoolam, travaillé contre le parti.
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Navin Ramgoolam a procédé au grand ménage au sein de son parti. Cinq membres, dont Yatin Varma, Raj Pentiah, Prateebah Bholah, Balkissoon Hookoom et Krishna Molaye ont été évincés. Parmi ceux qui ont été nommés, on retrouve Fabrice David, comme président de l’aile jeune, Stéphanie Anquetil, présidente de l’aile féminine, Farhad Aumeer s’occupera du dossier concernant la santé, Ritesh Ramful celui de l’Agro-industrie et Michael Sik Yuen, celui du tourisme et de la culture.
Parmi les sujets abordés, le leader des rouges a souligné que la décision du parti de contester les élections est une démarche nationale. Sur l’épidémie du coronavirus, il a indiqué que depuis longtemps il fallait annuler les vols vers la Chine et rapatrier les étudiants. Selon lui, les dispositifs de quarantaine à l’hôpital de Souillac ne seraient pas adéquats.
Concernant les résultats des récents examens du Higher School Certificate, il a trouvé que l’avenir des jeunes est en danger et qu’il y a souvent des ‘late developpers’ dans des établissements scolaires.
Sur le transfert d’argent pour payer la dette publique, le leader du PTr a indiqué qu’aucun ministre des Finances n’aurait accepté cela. Concernant le problème de la qualité de l’essence, Navin Ramgoolam a souligné que le gouvernement doit rembourser ceux dont les véhicules ont été endommagés. « Pourquoi avoir résilié le contrat d’approvisionnement avec Mangalore Refinery and Petrochemicals Limited ? Le carburant en provenance de Mangalore ne contenait pas de manganèse », a-t-il dit.
Pour ce qui est des Chagos, il a indiqué que Pravind Jugnauth a été mal inspiré quand il est parti à Londres. « C’est un piège que Boris Johnson lui a tendu. Les Anglais vont dire que des négociations sont en cours », a-t-il dit. Ce dernier a par ailleurs qualifié le programme gouvernemental énoncé le vendredi 24 janvier par le président de la République de « réchauffé ».
Les réactions
Yatin Varma : « Je n’ai pas dit mon dernier mot »
Yatin Varma trouve « drôle » que le PTr expulse quelqu’un sans même l’avoir écouté. « J’avais écrit un article et j’ai donné mon point de vue. Pour dire que je ne suis pas d’accord avec la façon de faire du leader », explique-t-il, ajoutant qu’il n’y a « pas de démocratie ». Pour le moment, il va se concentrer sur son travail et sa famille. « Je n’ai pas encore dit mon dernier mot », conclut-il.
Prateebah Bholah « surprise »
Prateebah Bholah se dit « surprise » par cette expulsion. « J’avais un autre engagement aujourd’hui et je n’étais pas présente à la réunion du comité exécutif. Je ne sais rien sur mon expulsion », affirme-t-elle.
Raj Pentiah : « PTr pe fer dimounn riye »
Raj Pentiah souligne, lui, qu’il avait soumis sa démission avant les élections générales de novembre 2019 afin de se présenter comme candidat indépendant. « Le parti ne sait pas où il veut aller. Le leader a parlé de rupture, mais le peuple n’est pas ‘couyon’ et a pris la décision qu’il fallait. Aujourd’hui, on vient expulser quelqu’un qui a déjà soumis sa démission. Il faut que le leader mette de l’ordre dans son administration. ‘PTr p fer dimounn riye. They are making a moquerie of themselves », a-t-il affirmé.
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