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National Wage Consultative Council: les garanties de Callichurn

Le National Wage Consultative Council Bill a été voté avec amendement jeudi. Lors de son summing-up, le ministre du Travail Soodesh Callichurn a voulu éclaircir les zones d’ombre qui planaient, notamment autour de la question des nominations sur le conseil. Après plusieurs interrogations autour du processus de nomination du futur président du National Wage Consultative Council (NWCC), le ministre du Travail a tranché jeudi. « Le recrutement se fera par appel à candidatures », a-t-il annoncé. Soodesh Callichurn a précisé que le président de cette institution ne devra « en aucun cas faire de la politique active ». En ce qu’il s’agit des réserves émises par l’opposition, notamment par Paul Bérenger, autour du fait que le gouvernement pourrait avoir la main-mise sur le conseil, Soodesh Callichurn dira que cette question ne se pose pas, car il y aura « une représentativité équitable ». « Le NWCC comprendra sept membres du gouvernement, sept syndicalistes et sept représentants des employeurs. Les syndicalistes seront choisis à partir d’une liste soumise par les associations syndicales. » Un autre point portait sur le délai qu’aura le NWCC pour soumettre des recommandations sur le salaire minimal. Soodesh Callichurn a annoncé que Business Mauritius avait proposé qu’un rapport soit soumis annuellement. « L’idée est intéressante mais je pense qu’il faut donner du temps au conseil pour mieux maîtriser les dossiers. Nous nous pencherons dessus après », a assuré le ministre. Ce dernier a évoqué l’éventualité qu’un ministre refuse à l’avenir de mettre en œuvre les recommandations du National Wage Consultative Council. « Il devra alors expliquer les raisons de ce refus à l’Assemblée nationale et  répondre aux questions des parlementaires. » L’avenir du National Remuneration Board (NRB) a aussi été évoqué. « Le NRB cohabitera avec le conseil. Et compte tenu de la révision des législations, le NRB sera appelé à opérer sous une autorité différente », a déclaré Soodesh Callichurn.  
 

Aurore Perraud: « C’est l’occasion d’avoir un audit tripartite de l’économie »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7804","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-12590 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"311215-aurore"}}]]La ministre de l’Égalité des genres, Aurore Perraud, a favorablement accueilli le projet de loi comme une mesure qui devrait améliorer le niveau de vie de la population. « Le montant des salaires détermine le niveau de vie et permet un développement rapide et durable », a déclaré la ministre. Selon elle, l’introduction d’un salaire minimal aidera également à réduire l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes. Pour la ministre, c’est aussi « l’occasion d’avoir un audit tripartite de l’économie sur une base annuelle ». [row custom_class=""][/row]

Sir Anerood Jugnauth: « On ne peut se lier les mains avec les recommandations du conseil »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17981","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-30582","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"SAJ"}}]]Prononçant le dernier discours avant le summing-up de Soodesh Callichurn, le Premier ministre sir Anerood Jugnauth a répondu à certaines critiques sur le National Wage Consultative Council Bill. Parmi, le reproche à l’effet que le conseil ne peut que faire des recommandations qui n’ont pas force de loi. Pour le chef du gouvernement, il est tout à fait normal que les choses soient ainsi. « Dans l’absolu, il revient au gouvernement de s’assurer que, quand le salaire minimal est appliqué, il ne cause pas de tort aux petites entreprises », a expliqué le Premier ministre. C’est pour cette raison que le National Wage Consultative Council ne peut que faire des recommandations. « Si nous devions nous lier les mains avec les recommandations du conseil, ce dernier pourrait être influencé par des gens irresponsables, comme le sont beaucoup de gens dans les syndicats », a lancé le chef du gouvernement. Selon lui, ces membres des syndicats n’ont que faire de l’économie et de l’avenir du pays. Leur seul souci serait de faire grimper leur cote de popularité pour « leur prestige ». Anerood Jugnauth a toutefois reconnu que certaines entreprises auront du mal à s’adapter. « Les entreprises doivent progresser dans la chaîne de valeur, a-t-il déclaré. Elles devront sans doute revoir leur business model. Les bienfaits sur le long terme pèsent plus lourd dans la balance que les difficultés à court terme. » [row custom_class=""][/row]

Paul Bérenger: « Difficile de fonctionner avec 29 membres »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8892","attributes":{"class":"media-image wp-image-13889","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"250","height":"300","alt":"Paul B\u00e9renger"}}]] Le leader des mauves, Paul Bérenger

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/div> C’est par un discours très technique et pointilleux que le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a relevé les failles du National Wage Consultative Council Bill. Il s’est demandé comment le conseil pouvait être efficace avec 29 membres à bord. « C’est énorme, avec 29 membres! » estime Paul Bérenger « A-t-on l’intention de créer un conseil pour des débats? Est-ce un forum? Ce sera très difficile de fonctionner et de formuler des propositions concrètes avec 29 membres. » Selon lui, les nombreux représentants de différents ministères handicaperaient le conseil. Le leader de l’opposition a également fait une proposition concernant les Petites et moyennes entreprises (PME). Comme « les PME ont des problèmes spécifiques et seront impactées par l’introduction du salaire minimal », Paul Bérenger propose qu’au moins un des sept représentants du patronat qui siégeront sur le conseil soit issu d’une PME. Le leader de l’opposition est également revenu sur un point que tous les orateurs critiquant le texte de loi ont soulevé : plutôt que d’introduire le salaire minimal, le projet de loi instaure un conseil qui fera des recommandations que le ministre du Travail est libre de rejeter ou d’accepter à sa guise.
 

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