Prenant la parole, hier lundi, dans le cadre des débats budgétaires, le leader du Rassemblement Mauricien (RM) et député Nando Bodha est revenu sur les allégations sur la police. Pour lui, il faut démanteler la Special Striking Team (SST) qui, dit-il, entache la confiance de la population dans les forces de l’ordre.
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Au tout début de son discours, Nando Bodha a fait référence au fameux 11 juin 1982 qui marquait le premier 60-0 de l’histoire politique de Maurice. Évoquant la voix du peuple et la démocratie qui ont primé, le leader du RM a fait allusion au gouvernement actuel. Selon lui, 2024 sera également décisive. « Il y a urgence pour ce gouvernement qui fait face à une crise de crédibilité. Le mal est profond », a-t-il affirmé.
Nando Bodha a poursuivi qu’au niveau économique, on est à une fin de cycle. Selon lui, les scandales qui « choquent » et les institutions « ébranlées » n’arrangent pas les choses. Il est revenu sur les connivences qu’il considère « graves » concernant certaines unités de la police et la mafia de la drogue. « La narco-economy, qui est estimée à Rs 150 milliards, gagne du terrain et a infiltré les courses hippiques, les casinos et autres. Le Budget ne traite pas cela. On aura un narco state », a prévenu le député.
Il s’est dit choqué par les allégations. « Cette équipe doit être démantelée. Je demande au Premier ministre de prendre une décision sur la SST qui le salit et salit le gouvernement. Il faudra absolument mettre en place une unité intègre et efficace. Il faut suivre les pas des Seychelles », a-t-il préconisé, ajoutant que c’est un problème majeur qu’il faut attaquer afin de rétablir la confiance en la police. Il est aussi d’avis que la Major Crime Investigation Team (MCIT) ne peut enquêter sur la SST.
Il pense que l’enrichissement inexpliqué est une autre piste à exploiter dans le combat contre la drogue. « Le ministre n’y a pas pensé. Il y a des signes extérieurs de richesse effrayants. Beaucoup pensent que certains financent leur train de vie à travers une underworld economy. Le Budget aurait pu proposer des lois plus sévères », a-t-il indiqué. Nando Bodha est aussi d’avis que l’exemple doit venir d’en haut avec une culture d’intégrité et des valeurs d’antan comme l’effort et le travail et non pas « sombrer dans la black economy basée sur la fraude et la corruption.
Il estime aussi que l’État doit revoir ses dépenses. « Il faut proposer un nouvel État. Le train de vie de l’État doit diminuer. Il faut un État plus responsable. Il faut réduire le nombre de ministres et il n’y a pas lieu d’avoir de PPS avec les autorités locales qui travaillent déjà, alors que les PPS ne font que superviser et faire des photos », a lancé le député.
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