Live News

Mortellement poignardée par son ex-compagnon : destin tragique de Cindy Leveillé 

Sydney André a fait des aveux. La jeune femme était la mère de quatre enfants.

Jocelyne Leveillé a le cœur meurtri. Sa fille cadette Cindy Virginie, 31 ans, lui a été arrachée dans de terribles circonstances. Dans l’après-midi de mardi, la jeune femme est morte, après que son ex-compagnon, Sydney André, 67 ans, lui ait asséné plusieurs coups de couteau. Le suspect n’aurait pas digéré leur séparation et qu’elle lui soutire de l’argent. 

La voix nouée par le chagrin, Jocelyne Leveillé regrette que sa fille ait connu une fin tragique. « Elle ne faisait qu’à sa tête », confie-t-elle. Cindy faisait partie d’une fratrie de trois enfants, deux filles et un garçon. Elle a longtemps vécu à Bambous. Elle était encore très jeune quand ses parents se sont séparés. C’était une période difficile pour elle. Et elle a préféré s’installer chez sa grand-mère. « Kan mo finn separe ek so papa, li pa ti anvi reste. Li al viv kot so granmer », explique sa mère.

Après un certain temps, elle est revenue vivre avec sa mère. « Lin grandi kot so granmer. Me 15-16 zan, lin revinn kot mwa. Li dir mwa li pe pass mizer laba », relate  Jocelyne Leveillé. Mais Cindy était une fille impatiente et voulait vivre sa vie à sa manière. « A 17 ans anviron, li finn rankontre enn garson e li ti anvi marie. Nou finn fer li marie, li al rest kot so missie », poursuit-elle.

Toutefois, la jeune femme a commencé à avoir de mauvaises fréquentations. « Linn al tombe dan enn move la vi », explique sa mère. Cindy a eu deux filles et sa relation avec son conjoint s’est détériorée. « Elle a quitté son mari et laissé ses enfants pour poursuivre sa vie ailleurs. Elle a connu l’enfer de la drogue », raconte sa mère. 

Puis, elle a eu un troisième enfant. « Linn konn enn missie ek linn gagn enn garson ar li. Mo mem ki get so ti garson. Depi li ena enn an li avek mwa, aster li pou gayn sizan. Papa la pann rekonnet zanfan la », poursuit Jocelyne Leveillé. Cindy a un quatrième enfant. « Elle avait décidé de mener sa vie autrement. Aucun de ses quatre enfants ne vivait avec elle. Elle prenait contact avec nous en de rares occasions », ajoute celle-ci.

Jocelyne Leveillé, à maintes reprises, aurait tenté de la ramener à la raison. « Mo finn deza dir li pou mett li dans enn sant. Li dir li pou vini, après pa trouv li. Nou finn fer tou pou sorti li dan sa bann fleo la. »
La dernière fois qu’elle a entendu sa fille Cindy remonte à février. « Elle m’a appelée pour me dire qu’elle allait envoyer de l’argent pour son fils. J’ai effectivement eu l’argent. Après, je n’ai plus eu de ses nouvelles. » 

Elle vivait chez son nouveau compagnon. « So letan fini kot mwa », dit Eliette, la mère du compagnon de Cindy. C’était une fille très amicale. « Sa fer plizyer mwa ki zot ansam. Zot ena enn lakaz Cassis », dit-elle. Toutefois, son fils aurait des troubles mentaux et, récemment, il aurait été mis en observation à l’hôpital Brown-Séquard, à Beau-Bassin. « So latet fatige, inn bizin amenn li pou fer so tretman mantal », indique-t-elle. Depuis, Cindy et Eliette se partageaient les jours de visite. « Enn zour pou mwa, enn zour pou li », poursuit la belle-mère de Cindy.

Le mardi 2 avril, quelques heures avant le drame, elle a croisé Cindy. « Monn dir li amenn mo sak. » Celle-ci l’aurait aidée. Eliette était en route pour rendre visite à son fils à Beau-Bassin. « Kan monn vini lerla monn apran problem finn arive. Monn degaze, me banla fini amen li lopital. Monn apran lin mor », raconte Eliette. 

Le suspect de retour sur le lieu du drame « To bizin mor danprizon », scandent des badauds

Moment de tension vendredi après-midi lorsque Sydney André, 67 ans, le meurtrier présumé de Virginie Leveillé, 31 ans, est revenu sur les lieux du drame, à Résidence Vallijee, pour une reconstitution des faits. De nombreux résidents du quartier étaient présents pour assister à cet exercice et certains d’entre eux n’ont pas caché leur colère. Ils ont injurié le sexagénaire. « To bizin mor dan prizon », ont-ils lancé.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !