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Mort noyé à Flic-en-Flac : Les dernières vacances de Coosrajoo Seetapah, 80 ans 

Coosrajoo Seetapah, en vacances sur l’île, devait regagner l’Angleterre, son pays d’adoption, dans six mois.

Coosrajoo Seetapah, 80 ans, revenait chaque année à Maurice pour fuir l’hiver anglais et retrouver son île natale. Mais ses vacances ont tragiquement pris fin à Flic-en-Flac, où il a péri noyé le dimanche 17 novembre 2024, laissant derrière lui son épouse et ses trois enfants, de même que des décennies de souvenirs partagés. 

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Coosrajoo Seetapah, 80 ans, avait quitté Maurice il y a près de cinquante ans pour construire une carrière en Angleterre. Chaque année, ce retraité du domaine médical revenait sur sa terre natale pour passer de longues vacances, d’abord par amour pour son île mais aussi pour fuir le froid de son pays d’adoption. Mais le dimanche 17 novembre 2024, la mer de Flic-en-Flac l’a arraché aux siens, laissant derrière lui une douleur ineffable. 

Marié depuis 56 ans à Poolmantee, 75 ans, Coosrajoo formait un couple uni par une vie de complicité et de sacrifices partagés. « Nous étions inséparables. Jamais je n’aurais imaginé vivre sans lui », murmure-t-elle, la voix tremblante. 

Originaire de Quatre-Bornes, Coosrajoo avait quitté Maurice en 1967 pour s’établir au Royaume-Uni, où il rencontra sa future épouse. « Je l’ai rencontré quelques années après mon arrivée », se rappelle Poolmantee. « Nous nous sommes mariés peu après notre rencontre et nous avons eu trois merveilleux enfants », se remémore-t-elle avec tendresse. 

Ensemble, ils avaient élevé leurs trois enfants et s’étaient consacrés, tous deux, à une carrière en tant qu’infirmiers, avant de savourer une retraite paisible. Chaque année, ils fuyaient l’hiver anglais pour s’installer temporairement à Maurice, où ils savouraient la chaleur de leur île et le bonheur de retrouver leurs racines. 

« Nos enfants ont grandi et ont chacun fondé leur famille. Nous passions six mois à Maurice, puis retournions en Angleterre. C’était devenu notre routine », ajoute Poolmantee, le regard perdu dans les souvenirs. 

Changer de couleur

Cette année encore, ils étaient arrivés à Maurice le 13 novembre, accompagnés de leur fils. Ils s’étaient installés dans leur maison à Palma, Quatre-Bornes et prévoyaient de repartir dans six mois. 

Ils avaient déjà profité de deux journées à la plage, soit vendredi et samedi, avant de décider d’y retourner le dimanche fatidique. « Mon mari, mon fils et moi souffrions tous d’enflures aux pieds. Nous pensions qu’une baignade nous soulagerait », raconte la septuagénaire. 

Après leur arrivée à la plage, ils ont mangé un morceau avant de se mettre à l’eau. « Je nageais et j’ai jeté un coup d’œil sur mon époux. Il semblait détendu. Alors j’ai continué », relate Poolmantee. 

Mais quelques minutes ont suffi pour que la situation bascule. « Lorsque je me suis retournée à nouveau, je ne l’ai pas vu. Un attroupement s’était formé sur la plage. Mon cœur s’est emballé. J’ai paniqué. En m’approchant, j’ai vu mon mari étendu et inerte. Des volontaires l’avaient sorti de l’eau. » 
Les garde-côtes ont été alertés. « J’ai compris qu’il ne respirait plus. Il avait changé de couleur », témoigne la septuagénaire, qui n’en revient toujours pas. Coosrajoo a été transporté d’urgence dans une clinique, mais il était déjà trop tard. L’autopsie a confirmé une asphyxie due à la noyade. 

C’est avec une immense douleur que Poolmantee a annoncé la nouvelle à ses enfants à l’étranger. Les funérailles ont eu lieu mercredi, après l’arrivée des proches venus rendre un dernier hommage à un homme généreux et dévoué. « Mon époux était un homme formidable, toujours présent pour nous », lâche la septuagénaire, soutenue par ses proches en ces heures sombres.

 

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