Moris mo Péi : 50e anniversaire de l’Indépendance des expatriés

Expatriés

Cette année, la fête de l’Indépendance aura une saveur particulière. Petits et grands attendent cet événement phare de 2018. Et les Mauriciens vivant à l’étranger ne sont pas en reste. Comment comptent-ils célébrer ce moment ? Récit.

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Une étrangère d'origine mauricienne en liesse.

Lovishen Ramsamy, pilote de ligne au Portugal, explique qu’il n’a rien prévu, le 12 mars, mais qu’il aura une pensée spéciale pour son pays natal. « Il est fort probable que je fête l’Indépendance de mon pays à bord de mon cockpit », avance le jeune pilote originaire de Curepipe.

Lovishen sera muni de son drapeau, le 12 2ars prochain, dans le cockpit.

« Normalement, j’effectue un vol vers Paris ce jour-là, mais rien n’a été fixé pour l’heure. Le 12 mars,  j'aurai en ma possession le drapeau national dans le cockpit. J'aurai tellement voulu être là pour célébrer ce moment. Je suppose que les festivités seront grandioses et que les autorités vont mettre les petits plats dans les grands pour faire de cet événement un moment historique », explique le jeune homme âgé de 25 ans.

Déplacement

James Julie est retourné dans son ile natale apres 45 ans en France

Quant à James Julie de France, il a fait le déplacement spécialement, cette année, pour fêter les 50 ans d’Indépendance de la République de Maurice. « Je pense que c’est primordial d’être présent à cette fête. Cette année je suis venu principalement pour la Saint-Valentin et aussi pour profiter des moments en famille et célébrer notre Fête nationale. En 2016,  je suis retourné dans mon pays natal après 45 ans. J’ai quitté Maurice à l’âge de 5 ans. C’était un tout nouveau monde à mon retour. J’ai fait connaissance des membres de ma famille et je me sens très entouré ici. Les vacances sont tombées pile poil au moment du 50e anniversaire de l’Indépendance, j’en suis ravi. Je prévois aussi d’assister à la cérémonie officielle et profiter de la chaleur et du beau temps car quelques jours après, je reprendrais l’avion. Ce moment est à ne surtout pas manquer. Ce sera un moment historique. »

Les festivités n’ont rien à voir avec celles de la métropole à en croire les dires de James Julie. Et d'ajouter : « En France, il n’y a rien de  particulier. Je suppose qu’il y a un groupe de Mauriciens qui organise quelque chose, mais rien d’officiel. Je ne connais pas beaucoup de Mauriciens là-bas. Mais j'imagine qu’il y a des gens qui doivent forcément se retrouver pour fêter l’Indépendance de Maurice. »

Melissa Jeannine (au centre) en compagnie de sa famille.

De son côté, Melissa Jeannine de Paris, explique que depuis quelques années, il y a un grand concert organisé par des Mauriciens à Paris. Cette dernière souligne que cette année, ledit concert aura lieu l’avant-veille de l’Indépendance soit le samedi 10 mars. « C’est un moment fantastique où les familles résidant et établies en France se retrouvent. C’est principalement une fête familiale. Le concert sera animé par les artistes locaux  et aussi ceux évoluant en France. La fête dure toute la nuit jusqu’aux petites heures. »

 Le moment phare de ce concert reste le partage des drapeaux mauriciens, selon Melissa. « Nous nous faisons un devoir de chanter l’hymne national avec fierté et patriotisme car les cérémonies de lever du drapeau, à Maurice, nous manquent. »

Irfan Careewa  en compagnie de ses camarades.

Toujours en terre européenne, Krishna Dalliah et Irfan Careewa respectivement d'’Italie et d’Angleterre, abondent dans le même sens et disent œuvrer pour  la diaspora mauricienne sur le vieux continent.

Krishna Dalliah.

« Notre association a été créée dans le but d’aider les Mauriciens en difficulté à Milan. Puis au fil des années, nous avons commencé à organiser des activités, dont celles pour fêter l’Indépendance de Maurice. Et cette année, nous n’allons pas déroger à la règle », soutient Krishna Dalliah. 

Pays des kangourous

De son côté, Irfan Careewa explique que de nombreux événements seront organisés à Londres comme à l’accoutumée. « Mes amis et moi allons nous rencontrer chez moi. Nous dégusterons des mets typiquement mauriciens ce jour-là et nous passerons un bon moment ensemble. Mais l’ambiance n’est pas la même ici. À Maurice, toutes les communautés se réunissaient chez moi pour la Fête nationale et cela me manque. »

Hans Seerungen a decidé de mettre les petits plats dans les grands pour la cérémonie à Melbourne, en Australie.

À Melbourne en Australie, Hans Seerungen est un Mauricien établi depuis des années au pays des kangourous. « J’organise des activités pour célébrer la Fête nationale depuis plusieurs années. Cette année, j’ai décidé de le faire en grande pompe pour les 50 ans d’Indépendance de Maurice. Nous avons prévu de la nourriture mauricienne  et des activités bien de chez nous. Tout se déroulera autour du thème du partage. ‘L’ambiance Mauritian’ existe depuis six ans. Nous nous faisons un devoir d’organiser des d'événements typiquement mauriciens. Nous allons aussi distribuer des drapeaux quadricolores et la cérémonie officielle aura lieu à 15 heures, le 12 mars.  »

Même si les Mauriciens sont aux quatre coins du monde, ils ne demeurent pas moins attachés à leur pays natal.

 

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