La Criminal Investigation Division (CID) de Brisée-Verdière a interpellé un policier à Montagne-Longue dans l’après-midi du lundi 5 septembre 2022. Cet agent est accusé d’avoir fait obstruction à une enquête sur le vol d’un autobus rapporté il y a quelques semaines.
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Pour bien comprendre l’affaire, il faut remonter au 21 août. Date à laquelle un chauffeur habitant Bon-Accueil a porté plainte pour le vol de son autobus qui se trouvait dans sa cour. Au cours de leurs investigations, l’inspecteur Appadoo et ses hommes ont fini par établir qu’il ne s’agit pas d’un vol mais d’un litige opposant le déclarant et la personne soupçonnée de s’être emparée du véhicule.
Le 5 septembre, les limiers se sont rendus dans une cour privée à Crève-Cœur où ils ont retrouvé l’autobus. Ils ont contacté le propriétaire des lieux qui est arrivé peu après dans une voiture conduite par un policier. Ce dernier était vêtu de son uniforme et portait une veste au-dessus de sa chemise.
L’agent a garé la voiture devant l’autobus. Les deux hommes sont descendus. Ils se sont présentés aux limiers qui leur ont expliqué qu’il y avait une enquête. L’inspecteur a interrogé le propriétaire des lieux sur la présence de l’autobus chez lui. Il a répondu qu’il ne l’avait pas volé.
Les enquêteurs s’apprêtaient à embarquer le véhicule lorsque le policier ayant accompagné l’autre individu s’y est opposé. Il s’est élevé contre ses collègues. « Ou pa gagn drwa pran sa bis la. Mo pa pou tir mo loto. Gete ki zot pou fer », leur a-t-il lancé.
Ils l’ont alors mis en garde qu’il ne devait pas intervenir dans une enquête en cours. Ils lui ont de nouveau intimé l’ordre de déplacer sa voiture pour que l’autobus puisse sortir. « Mo pa pou tir loto la », a-t-il dit.
Les multiples sommations des limiers de la CID n’auront servi à rien. Le policier s’est vu servir une autre mise en garde. Il a été prévenu que son comportement constituait une obstruction et qu’il serait verbalisé.
La police de Montagne-Longue a été mandée. Le constable a finalement dû déplacer son véhicule. Entendu par la CIID, il a ensuite été autorisé à partir. Quant à l’habitant de Crève-Cœur, il maintient qu’il n’a pas volé l’autobus. L’enquête se poursuit.
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