Le salaire minimal est au cœur de l’actualité. Un débat suivi de près par les opérateurs économiques. Pour eux, son introduction entraînera inévitablement une hausse du taux de chômage.
«Si on instaure un salaire minimal supérieur à celui que les entreprises peuvent payer, il faut s’attendre à ce qu’il n’y ait pas de recrutement », indique l’économiste Éric Ng. L’entreprise est, en effet, contrainte de respecter un budget salarial. « Avec l’imposition d’un salaire minimal supérieur à celui pratiqué sur le marché, la masse salariale augmentera. »
Amar Deerpalsing, président de la Fédération des petites et moyennes entreprises, abonde dans le même sens. « Le salaire minimal n’incite pas au recrutement. Son paiement dépend de la capacité à payer de l’entreprise, des gains en productivité et de la capacité à trouver un marché pour le produit fini », fait-il ressortir. D’où son insistance pour que le salaire minimal ne devienne pas un handicap pour les entreprises.
D’autant plus, ajoute Éric Ng, que les risques de licenciement ne sont pas à écarter. « Avec une masse salariale plus conséquente, l’entreprise n’aura d’autre choix que d’augmenter son prix de vente. Si la demande ne suit pas, l’entreprise sera contrainte aux licenciements. »
Le syndicaliste Reaz Chuttoo insiste, pour sa part, sur l’importance d’introduire un salaire minimal. S’insurgeant contre tout système qui exploite le salarié, le dirigeant syndical note que « les règles de la globalisation se veulent aujourd’hui plus humaines ». « Instaurer un salaire minimal incitera les employeurs à devenir plus compétitifs, non pas en réduisant la massesalariale, mais par d’autres leviers, tels que la qualité, la réduction des coûts excessifs et la technologie. » Un salaire minimal est une mesure sociale qui assure une distribution correcte de la richesse, assure-t-il.
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