MMM - Réforme électorale : un coup d’épée dans l’eau, selon Paul Bérenger

La réforme électorale est qualifiée de « ridicule » par Paul Bérenger. Il était face à la presse, samedi, entouré des membres du Mouvement militant mauricien (MMM) à l’hôtel Hennessy Park, Ébène. Selon le leader des mauves, tant que sir Anerood Jugnauth et son fils seront au pouvoir « il n’y aura aucun changement en ce qui concerne le système électoral ».

Il a fustigé Ivan Collendavelloo qui a présidé le comité ministériel sur la réforme électorale. Selon Paul Bérenger, le Premier ministre adjoint est à l’opposé de sa position lorsqu’il était au MMM. « J’ai honte pour Ivan Collendavelloo. Il était le porte-parole du MMM en matière de réforme électorale… Il est clair que la réforme proposée par le Mouvment socialiste militant (MSM) et le Muvman Liberater (ML) est finie », a-t-il avancé.
Paul Bérenger ne croit pas non plus à la présentation d’une loi sur le financement politique. « Le gouvernement trouvera un prétexte », a affirmé le leader des mauves.

Évoquant ce que préconise le gouvernement dans son ébauche sur les transfuges, il est parti d’un grand éclat de rire. Selon lui, le gouvernement propose que la loi sur le transfugisme ne soit pas appliquée sur les 60 élus et ceux élus à la proportionnelle  est éloquent. « Cette loi ne viendra pas je pense », a-t-il lancé.

Concernant le découpage électoral, le leader du MMM a cité Rama Sithanen au sujet d’un protocole établi pour un équilibre. Pour Paul Bérenger, cela est inexact. Il a critiqué le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) pour ses affirmations au sujet d’un « agenda spécifique » autour du découpage élctoral. « C’est une position dangereuse », a souligné le leader mauve. « Parler de complot, c’est de l’ignorance. Ce qu’a dit le PMSD est grave et dangereux. » Il a ajouté que l’ignorance est pardonnable pour certains, mais pas pour les politiciens. 

Paul Bérenger a indiqué qu’il n’ira pas devant l’Electoral Boundaries Commission, car a-t-il souligné, le pays a un des meilleurs commissaires électoraux au monde. « Nous avons confiance dans la commission et le commissaire », a-t-il soutenu.

D’autre part, Paul Bérenger s’est dit choqué par la réclamation de Rs 17,2 millions de l’ancien juge Paul Lam Shang Leen. Toutefois, il a souligné qu’il se prononcera sur ce sujet plus tard.