Meurtre de Khatiba Gobhurdun - Pascal Lovelou, le veuf : «La police avait pris ce cas à la légère»

Pascal Lovelou, l’époux de Khatiba Goburdhun, confie dans un entretien, accordé vendredi soir, au Défi Plus avoir eu des soupçons que sa femme avait été tuée dès le début de l'affaire. Selon lui, les locataires, soit Sandrine Rathbone et Nacir Bukreedun ne payaient plus leur loyer. Ce qui avait provoqué des échanges tendus entre son épouse et le couple. Il dira aussi que son épouse avait découvert un gros sac rempli d'argent dans une pièce occupée par Sandrine Rathbone et Nacir Bukreedun. Les deux, dit-il, faisaient la fête tous les jours, mais prétendaient être à court d'argent pour le loyer.

Pascal Lovelou explique qu'il était en communication avec son épouse tous les jours et qu’elle était en parfaite santé. Sa mort avait donc quelque chose de suspect. Il déplore qu'après une visite au pays quelques jours après le décès de Khatiba Goburdhun, il s'était rendu au poste de police de Bain-des-Dames, mais « ils (les policiers) n'ont pas enregistré notre déposition, ils nous ont seulement écoutés ».

En compagnie de ses avocats Sa’ud Peerun et Shameer Hussenboccus, Pascal Lovelou s'était rendu au Central Criminal Investigation Department (CCID). Selon lui, les enquêteurs ont affirmé ne rien pouvoir faire, car l'autopsie avait attribué le décès à des causes naturelles. « La police avait pris ce cas à la légère. Le médecin légiste n’avait pas fait son travail sérieusement », confie-t-il au Défi Plus. Le veuf dit ne pas comprendre comment le décès a été attribué à un œdème pulmonaire, alors que des traces de bleus étaient visibles sur le visage, lors des funérailles. Il dit avoir été choqué de voir ces ecchymoses.

Pascal Lovelou soutient que c’est dommage qu'il ait fallu qu'il y ait deux autres morts pour que la police se mette sur les traces du couple Rathbone/Bukreedun. « S'ils nous avaient écoutés, ils les auraient interpellés. Aujourd'hui, le couple Sookur serait toujours en vie », conclut le Français.