Le gouvernement attend d’obtenir de nouvelles recommandations des experts singapouriens de la firme Singapore Corporate Enterprise (SCE), avant de prendre une décision finale sur le projet de métro léger. Un nouveau rapport au coût de plusieurs millions de roupies a été commandité.
Le métro léger continue d’engloutir des millions de roupies. Le gouvernement a alloué un nouveau contrat à la firme SCE pour la réactualisation d’une nouvelle étude de faisabilité. « Il s’agit en fait de retravailler des données dont nous disposons déjà. Nous ne pouvons nous fier à des informations datant de trois ou quatre ans. Beaucoup de choses ont changé depuis. Il nous faut donc avoir des informations réactualisées », souligne une source proche de ce dossier.
Le prix des matériaux de construction, les tarifs qui devront être pratiqués, ou encore les points d’arrêts. Autant de questions qui devront être abordées dans cette étude de faisabilité. Mais les experts singapouriens devront parallèlement accorder une attention particulière aux recommandations du Road Decongestion Programme. Il y a lieu de rappeler que le ministère des Infrastructures publiques avait publié, en 2015, un plan de décongestion routière qui comprenait une série de projets. La construction d’un échangeur à deux niveaux à Phoenix, la deuxième phase de la Ring Road, l’installation d’un pont enjambant la Grande-Rivière-Nord-Ouest, qui reliera Beau-Bassin et Sorèze, étaient les projets phares annoncés dans le Road Decongestion Programme.
« Les experts singapouriens devront faire de sorte qu’il n’y ait aucun clash entre le métro léger et le plan de décongestion routière », explique un cadre au ministère des Infrastructures publiques.
Le contrat a été alloué au courant de cette semaine. Mais pour l’heure, plusieurs personnes que nous avons approchées au Prime Minister’s Office et au ministère des Infrastructures publiques refusent de divulguer le montant exact du contrat alloué aux Singapouriens. On se contente d’avancer que ce sera un peu plus de Rs 20 millions. « Nous tenons cependant à rassurer la population que nous ne comptons pas dépenser des centaines de millions de roupies comme cela avait été le cas sous l’ancien régime », déclare une source au Bâtiment du Trésor.
La dernière étude sur le Mauritius Light Rapid Transit Project avait coûté la somme de Rs 411,7 millions. Le rapport avait été soumis le 29 octobre 2013.
Le gouvernement espère obtenir les recommandations des experts dans quelques semaines. « Nous espérons tout enclencher cette année », explique une source proche du dossier.
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Un projet qui pèse lourd dans l’escarcelle
Outre les Rs 411,7 millions qui ont été dépensées en termes de ‘consultancies’ entre 2005 et 2011, plusieurs autres millions de roupies ont été absorbées depuis 1999 à propos du projet métro léger. En janvier 1999, le gouvernement avait sollicité les services de la firme British Executive Overseas Service pour la somme de Rs 25 705 millions pour préparer des documents d’appels d’offres. Deux ans plus tard, c’est la société Halcrow Fox qui est sollicitée pour réaliser une Integrated National Transport Strategic Study. L’étude avait coûté Rs 62 millions. La firme avait alors recommandé le métro léger comme « preferred option ». En 2003, le gouvernement fait appel à Richard Palling, consultant à la Banque mondiale, pour superviser l’évaluation du Project Management pour le métro léger. L’exercice avait coûté Rs 473 510. <Publicité
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