La société qui sera choisie par le gouvernement mauricien pour assurer la construction du projet Metro Express sera-t-elle exemptée d’une Environmental Impact Assessment Licence ? La question est à l’étude dans les hautes sphères de l’État.
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Le choix du constructeur du Metro Express n’est certes pas encore connu. Mais le gouvernement songe déjà à lui faciliter la tâche, notamment en évitant au promoteur les corvées administratives visant à obtenir une Environmental Impact Assessment (EIA) Licence. Celle-ci est délivrée par le ministère de l’Environnement, après avoir obtenu la certitude du promoteur que les conditions écologiques seront bien respectées.
Toutefois, dans le cas du projet Metro Express, le ministère des Infrastructures publiques pourrait avoir recours à la section 28 intitulée « Exemption » de l’Environment Protection Act. Cette section de la loi stipule que « the Minister may declare an undertaking specified in Part B of the First Schedule by a public department, which, in his opinion, is urgently needed in the national interest for the economic development of Mauritus, to an exempt undertaking ».
Cette démarche vient en tout cas prouver l’intention du gouvernement à aller vite avec ce projet, « car il s’agit là du projet le plus important de ce gouvernement », fait part une source au ministère des Infrastructures publiques. Tout porte donc à croire que c’est sur ce projet que l’Alliance Lepep compte faire campagne lorsqu’il sera en fin de mandat en 2019, même si ce n’est qu’en 2021 que les premiers trajets entre Curepipe et Port-Louis commenceront.
« Nous voulons nous mettre dans une situation où nous pourrons, en 2019, dire à la population que nous avons mis un projet d’envergure national sur les rails », explique une autre source proche du Conseil des ministres. Cette dernière est donc catégorique, le promoteur du projet n’aura pas besoin d’une EIA Licence.
Mais au niveau du ministère des Infrastructures publiques, l’on est plus nuancé sur la question. « Cette possibilité est en train de faire débat. Nous nous prononcerons en temps et lieu », fait savoir une source proche du dossier Metro Express. Elle précise que cette exemption ne changera en rien certaines conditions écologiques fondamentales auxquelles le promoteur devra se plier. « Nous resterons intransigeants sur certains points, notamment au niveau de l’émission de la fumée ou encore du seuil de décibels à ne pas franchir », explique cette même source.
Le promoteur bénéficiera-t-il d’une exemption ? On sera fixé dans deux mois, quand on connaîtra l’identité de la firme qui décrochera le contrat de construction. La course se joue entre deux sociétés indiennes : Afcons et Larsen and Toubro. Ces deux firmes comptent plusieurs années d’expérience dans le secteur du transport.
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