MBC - Meckraj Baldowa aux employés : «Mon départ réjouira les parasites»

Meckraj Baldowa a fait ses adieux au personnel de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) dans une lettre qu’il leur a adressée en fin de semaine. Le directeur sur le départ y fait l’éloge de son bilan, mais en profite également pour régler ses comptes avec certaines personnes qui auraient rendu sa position intenable et l’atmosphère toxique. Ces personnes qualifiées de « parasites » y gagneraient le plus dans son départ.

C’est un sentiment d’amertume qui ressort de cette correspondance de Meckraj Baldowa qui estime son départ « prématuré ». « Ce départ, je ne l’ai pas envisagé de si tôt, surtout que la dynamique de changement commence à s’installer à la radiotélévision nationale. » Pourquoi donc quitter la MBC ? La réponse est simple : « Parce que mes valeurs sont en jeu. Je ne peux cautionner ce que je suis invité à faire depuis mon arrivée. J’ai résisté au nom de mes principes, pensant instaurer un climat nouveau jusqu’à ce basculement où nous sommes aujourd’hui. »

Le directeur de la MBC ajoute que son « départ réjouira les parasites, paresseux, incompétents, 'triangueurs' et magouilleurs », alors que ceux qui espéraient que la MBC sorte « de sa médiocrité » seront déçus. Selon lui, ses « méthodes de bonne gouvernance et d’exemplarité dérangent ».

Meckraj Baldowa démarre son bilan en déclarant : « À mon arrivée, la MBC ressemblait à une organisation du tiers-monde. Grâce à une remobilisation et l’apport de toute une équipe, nous l’avons remise sur les rails. » Sauf que ces réalisations n’ont pas pesé grand-chose, dit-il. Il explique aux employés qu’il comprend mieux pourquoi nul ne s’intéresse au poste de directeur de l’information. « Je mesure désormais pourquoi des professionnels hautement respectés s’intéressent rarement à la MBC. Je comprends, ainsi, pourquoi le poste de Director of News est resté vacant et que notre appel à candidatures n’a pas attiré les meilleures filles et fils du sol. »

Plus loin, il prend la défense des journalistes, surtout ceux en charge du JT de 19 h 30. « Les journalistes de la MBC et leurs responsables hiérarchiques (Desk Coordinators et chefs d’édition) peuvent et veulent mieux travailler, mais ils ne sont pas maîtres du contenu de leur JT, » écrit-il.