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Mauvais temps : ces business qui tournent au ralenti

Maisons inondées, rues impraticables… Le mauvais temps qui frappe le pays actuellement n’est pas seulement à l’origine des dégâts physiques, mais a aussi un impact sur certaines activités économiques. Constat.

Commerce : chiffre d’affaires en baisse

Les clients se sont fait rares.
Les clients se sont fait rares.

« Chaque jour de pluie est un jour chômé ». Tel est le constat d’Alain Fok Chak, Marketing Manager chez le magasin Wing Tai Cheong. Les gens, avance-t-il, circulent moins. « Ce qui implique moins de clients, même si le personnel est venu travailler et que nos frais d’opération sont restés inchangés », souligne Alain Fok Chak. À la Pharmacie Buckingham, les activités tournent aussi au ralenti.

« Nous sommes habituellement très occupés à certaines heures du matin et de l’après-midi. Or, depuis mardi après-midi, nous notons un changement de rythme. D’ailleurs, la clientèle a baissé de 25 % », fait ressortir Vishal Parsade, responsable de la pharmacie. Chez Popo Supermarket, on enregistre 15 % de clients en moins. « Ce qui a des répercussions sur notre chiffre d’affaires », explique Antonio Maurer, le gérant du supermarché qui reste malgré tout ouvert à ses heures habituelles. Ce qui n’est pas le cas du Restaurant Caprese à Trou-aux-Biches qui a fermé ses portes mardi et mercredi. « Il est question de la sécurité des clients. Nous espérons que le temps va s’améliorer ce jeudi et que nous pourrions ouvrir le restaurant », avance Hemla Moochooram, co-directrice du Restaurant Caprese.

Au marché central, la situation est plus reluisante. « Nous n’avons pas à nous plaindre. Les consommateurs viennent acheter des légumes, malgré la pluie, par crainte que les prix grimpent dans les jours à venir », indique Isoop Soobadur, président de la Market Traders Association. Alain Goute, un marchand de rue qui travaille à Saint-Pierre, est, lui, bien moins loti. « Je n’ai eu que deux à trois clients mardi et trois à quatre mercredi », déplore Alain Goute, qui, depuis mardi, est contraint de rentrer chez lui plus tôt en raison de la rareté des clients.

Construction : retard attendu dans les travaux

Dans certains cas, la boue a envahi la fondation.
Dans certains cas, la boue a envahi la fondation.

Les entrepreneurs en bâtiment font grise mine. Car, qui dit mauvais temps, dit chantiers en retard. « Il faudra s’attendre à des répercussions sur les délais des projets. Nous devons aussi faire face à des conséquences collatérales. Car, sur certains chantiers, des travaux sont à refaire. À titre d’exemple, si la boue a envahi la fondation », explique Bhooshan Ramloll, directeur général de Ramloll Bhooshan Co Ltd.

L’entrepreneur évoque aussi des répercussions financières. Jocelyn Guitary Lacour, directeur de Lacour Construction Ltée, abonde dans le même sens. « Si la pluie persiste, on est contraint de repousser certains travaux à plus tard. Ce qui entraîne au passage des coûts additionnels. À titre d’exemple, si nous avons loué des équipements, il faudra payer chaque jour de retard. En bref, le travail n’avance pas, mais les coûts augmentent. L’impact financier est, d’ailleurs, plus conséquent si vous avez plusieurs chantiers en cours », conclut Jocelyn Guitary Lacour.

Pêche : pas de sortie en mer

Un manque à gagner de Rs 600 à Rs 700 en moyenne par jour.
Un manque à gagner de Rs 600 à Rs 700 en moyenne par jour.

Depuis lundi, les pêcheurs sont contraints de rester à terre. « Sortir en mer est déconseillé avec le mauvais temps qui perdure. Ce qui représente un manque à gagner de Rs 600 à Rs 700 en moyenne par jour pour chaque pêcheur », souligne Judex Ramphul, président du Syndicat des pêcheurs. Une situation qui a également des répercussions sur les compagnies qui travaillent avec des pêcheurs. C’est notamment le cas de Hassen Taher Seafoods. « Nous avons une centaine de pêcheurs qui travaillent avec nous. Nous devons leur donner une contribution financière », avance Bahim Khan Taher, Executive Director de la compagnie.

«Les consommateurs sont également dans une certaine mesure pénalisés. Il y a moins de produits sur le marché. Toutefois, au niveau des prix, il n’y a pas de changement. Si la situation perdure sur plusieurs semaines, il faudra s’attendre à un impact sur les prix », prévient Bahim Khan Taher.

Activités au ralenti

Les gares étaient presque désertes à certaines heures de la journée.
Les gares étaient presque désertes à certaines heures de la journée.

Des arrêts d’autobus vides, des passagers en baisse… Les opérateurs évoluant dans le secteur du transport s’attendaient à cette situation depuis que le pays est passé en alerte de pluie torrentielle ou encore en alerte de fortes pluies. « Le nombre de voyageurs a chuté de 20 %. Parallèlement, dans certaines régions, nous n’effectuons que la moitié du trajet à parcourir, car il y a eu des accumulations d’eau », indique Sunil Jeewoonarain, secrétaire de la Mauritius Bus Owners Cooperative Federation. Les chauffeurs de taxi ne sont pas mieux lotis. « Nos activités tournent au ralenti car il y a moins de gens qui sortent », souligne Raffick Bahadoor, le président de la Taxi Proprietors Union. Vivement le retour du beau temps !

 

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