Magazine

Mauritius Paranormal Investigators - S.O.S fantômes

On est loin d’être dans un film d’horreur.

Publicité

Et pour cause, la traque des spectres, l’équipe Mauritius Paranormal Investigators (MPI) en fait son affaire. Ses jeunes membres prennent régulièrement leur courage à deux mains pour confirmer ou infirmer la présence d’un fantôme. Rencontre avec ces ghostbusters mauriciens.

L’horloge du salon sonne les 12 coups de minuit. Étendu sur votre lit, chaque tic-tac fait tressaillir vos entrailles. Cela fait quelques mois que la peur vous habite. Vous passez des nuits blanches à analyser chaque bruit de votre maison. En effet, depuis peu, vous êtes convaincus qu’une présence maléfique rode entre les murs de votre domicile. Mais comment savoir si ce n’est que le fruit de votre imagination un tantinet trop fertile ?

C’est justement pour vous permettre d’en avoir le cœur net que MPI a vu le jour il y a six ans : « Mauritius Paranormal Investigators c’était d’abord un site web, puis une page Facebook. Au début, on invitait les gens qui ont témoigné de phénomènes paranormaux à raconter ce qu’ils avaient vécu. C’était plus un forum qu’autre chose», explique Vishal J. 24 ans, cofondateur de MPI, qui préfère garder l’anonymat. « Malheureusement, certaines personnes croient qu’on est des longanistes et vont jusqu’à nous persécuter.»

Puis, l’idée lui est venue de se lancer dans la chasse aux fantômes. « À un certain moment, Shesh, le cofondateur et moi avons voulu quitter nos écrans d’ordinateur pour être sur le terrain afin de voir si les spectres existent vraiment.»

Rs 75 000 d’équipements

Pour ce faire, les compères investiront près de Rs 75 000 dans l’achat d’équipements : « Nous sommes en contact avec des groupes qui enquêtent sur les phénomènes paranormaux dans le monde. C’est d’auprès d’eux, notamment d’un groupe américain, que nous avons acheté nos équipements.»

Ainsi pour traquer les spectres, certains accessoires sont indispensables : « Nous avons acheté un dictaphone qui nous permet d’enregistrer des bruits à très basse fréquence. Nous avons un appareil pour mesurer les variations de l’électricité statique. Nous disposons également d’une caméra à infrarouge et d’une caméra thermique », ajoute Vishal.

Une fois équipée, la petite bande a commencé ses enquêtes : « Nous avons reçu des appels à l’aide. À un certain moment, nous nous sommes lancés sans trop savoir comment cela se passerait.»

Vishal se souvient d’une de ses premières investigations : « Une dame nous avait contactés. Elle relatait que depuis le décès de sa belle-mère avec qui elle n’était pas en très bons termes, des phénomènes louches se produisaient dans sa maison. Elle entendait des bruits persistants. À la nuit tombée, elle ressentait une présence. Parfois, elle voyait des ombres errantes.»

Sur place, ce jour-là, l’équipe de traqueurs de fantômes a eu la frousse de leur vie. « Nous étions quatre personnes à nous rendre chez la dame. Et très vite, les choses n’ont pas tardé à prendre une autre tournure. Soudain, il a commencé à faire étrangement chaud. Puis, nous avons capté un bruit qui ressemblait à une voix. Ce qui nous a fait le plus flipper, c’est quand notre caméra infrarouge a capté la présence d’une forme en mouvement.»

Prises de panique, deux des quatre personnes quittent la maison en courant. « Nous n’étions pas habitués à vivre pareilles situations. Tant et si bien, que deux d’entre nous ont pris leurs jambes à leur cou. Shesh et moi, nous sommes restés jusqu’au bout, pour arriver à la conclusion que la maison de la dame était réellement habitée par un esprit. À la question de savoir si c’était l’esprit de la défunte belle-mère, on n’a jamais su.»

Pousse diab

Et pour cause, les esprits ne répondent pas toujours aux questions qu’on leur pose. «Une fois que nous avons confirmé la présence d’un spectre, nous tentons de communiquer avec lui, pour qu’il explique sa présence en ce lieu. Parfois, ils répondent, d’autres fois, ils se contentent de grogner. Nos enregistrements peuvent d’ailleurs le prouver... »

Une fois une présence confirmée, la mission de MPI s’achève. « Une fois que nous avons confirmé qu’une maison est habitée par une entité, nous demandons au propriétaire de faire venir un religieux pour dire une prière. Nous n’avons ni les moyens ni sommes nous habilités à pousse diab ! »

Sur 50 investigations menées, seuls 15% d’entre elles ont confirmé la présence d’activité paranormale. « Pour beaucoup de gens, une maison abandonnée est forcément hantée. À plusieurs reprises, lors de nos investigations, nous avons pu démontrer que les bruits entendus n’étaient que l’œuvre du vent ou d’autres faits rationnels », indique Vishal.

Si MPI ne cesse d’être sollicité, c’est parce que ses services sont gratuits. « Nous n’acceptons pas d’argent pour nos services. Nous ne faisons même pas payer les frais de déplacement. Nous offrons ce service pour aider les personnes qui vivent une situation difficile. Nous ne sommes pas là pour nous faire de l’argent sur l’angoisse des Mauri-
ciens », explique Vishal.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !