La décision de révoquer cinq membres cooptés a été prise, le jeudi 9 janvier 2020, par une dizaine de membres du comité exécutif du Mauritius Council Of Social Service. Cela lors d’une réunion présidée par Prakash Chadee, le vice-président du Macoss. Une démarche que le président du Conseil, Suraj Ray, juge « illégale ».
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Une réunion peu ordinaire s’est tenue au siège du Mauritius Council Of Social Service (Macoss), ou plutôt dans les couloirs du bâtiment qui abrite les locaux de l’organisme, le jeudi 9 janvier 2020. Radhakrishna Sadien, membre exécutif du Conseil, explique qu’il s’agissait de la réunion mensuelle des membres du comité exécutif. « Nous avons informé le président de la tenue de cette réunion à 15 h 30. Il y était, lui aussi, convié. Mais une fois au siège du Macoss, le bureau était fermé à clé, il n’y avait plus personne », dit-il. C’est donc dans les couloirs, au 2e étage d’Astor Court, que la dizaine de membres présents ont tenu ce comité exécutif mensuel. « Nous avions le quorum nécessaire », souligne-t-il.
Radhakrishna Sadien indique que trois décisions importantes ont été prises. « Nous avons révoqué les cinq membres cooptés comme membres exécutifs, dont le mandat est arrivé à terme. Nous avons nommé un secrétaire en la personne d’Asraf Caunhye. Nous avons aussi initié les procédures pour la tenue des élections en février, car le mandat de sept membres arrive à terme », dit-il.
De son côté, Suraj Ray, le président du Macoss, qualifie cette démarche d’illégale. « C’est le président qui est habilité à convoquer une réunion, par le biais du secrétariat », fait-il comprendre. Il soutient avoir fait une entrée à la police (Precautionary Measure) en ce sens. « Etan done ki zot fer dezord, mo dir mo protez mo staf mo fermer trwa zer. Monn dir zot si zot fer sa, li pou ilegal », souligne le président du Macoss, qui conclut que « toute décision qui découle de cette réunion est donc illégale ».
Pour rappel, les membres exécutifs du Macoss se livrent une guerre intestine depuis plusieurs mois. D’un côté, une équipe d’une dizaine de membres exécutifs, avec à la tête Prakash Chadee. Ils dénoncent ce qu’ils considèrent être un « one-man show » du président Suraj Ray. Ils déplorent un « manque de bonne gouvernance » et « un abus de pouvoir » de la part du président actuel. Suraj Ray dénonce, pour sa part, « l’agenda politique » de ses détracteurs qui, selon lui, veulent « l’écarter de la présidence du Macoss ».
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