Interview

Marjana Sall : «Maurice a bénéficié de Rs 1,2Md de l’Union européenne»

Cette année, l’Union européenne célèbre les 60 ans du Traité de Rome, qui a servi de base à sa création. L’occasion de revenir avec l’ambassadrice de l’UE à Maurice sur le bilan de la coopération entre cette institution et notre pays.

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Quel bilan faites-vous des 60 ans de l’Union européenne (UE), plus particulièrement de la coopération avec Maurice ?
Cette année est très importante car nous célébrons les 60 ans du Traité de Rome. Je trouve que l’UE a fait dans le monde un chemin exceptionnel au cours de ces 60 ans. Il y a eu l’instauration de la paix et de la prospérité en Europe. L’UE est devenue un acteur mondial incontournable. Ici, l’UE et Maurice ont un partenariat de longue date en matière de coopération et de commerce. L’UE est le premier partenaire commercial de Maurice. La plupart des touristes à Maurice sont des Européens. En matière de coopération, nous avons contribué à hauteur de plus de 300 millions d’euros (soit environ Rs 1,2 milliard) ces huit dernières années dans le cadre des réformes socio-économiques de Maurice pour soutenir particulièrement la transformation du secteur sucre.

Justement, le protocole sucre prend fin cette année et beaucoup de soutien est venu de l’UE. Pensez-vous que le secteur sucre mauricien est prêt à franchir cette étape ?
Je dis toujours que Maurice est l’un des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) qui a le plus bénéficié de l’accord de Cotonou (NdlR : entrée en vigueur le 1er avril 2003, l’accord de Cotonou concerne l’UE et les pays ACP. Il a pour objectif dans les pays ACP de rétablir les équilibres macroéconomiques, de développer le secteur privé, d’améliorer les services sociaux, de favoriser l’intégration régionale, de promouvoir l’égalité des chances hommes-femmes, de protéger l’environnement et d’abolir de manière progressive les entraves aux échanges commerciaux) à travers justement l’aide de plus de 300 millions d’euros. Je trouve que grâce à ce soutien, le secteur sucre a pu se transformer et est beaucoup plus compétitif sur le marché global qu’auparavant. Il a pu aussi de diversifier.

Une inquiétude pour le secteur privé mauricien, notamment les exportateurs et les opérateurs touristiques, est le Brexit. Comment pouvez-vous rassurer ces derniers ?
La déclaration des chefs d’État européens, lors de l’anniversaire du Traité de Rome au mois de mars, réaffirme très l’unité des 27 États membres de continuer avec une UE très solide et forte dans le domaine des affaires étrangères.

Vous évoquiez les secteurs de l’innovation et de l’éducation d’enseignement supérieur comme la prochaine étape du soutien de l’UE à Maurice. Quelle est l’importance de ces secteurs pour un pays comme Maurice ?
Nous sommes dans la phase d’identification et de formulation de projets. Ces deux secteurs ont d’abord été identifiés par l’UE avec le gouvernement mauricien. Ce sont des secteurs où l’UE a su avoir de la valeur ajoutée. Et puis ce sont des secteurs-clés pour la croissance de Maurice à l’avenir.

 

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