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Marie Ange Tonta Valérie: de la couture à la fabrication de savates

Embrasser une carrière dans la couture qui est déjà un marché concurrentiel fut un défi pour Marie Ange Tonta Valérie. Toutefois, avec la volonté de travailler pour soi-même, elle s’y lança et a réussi. Au fil des années, elle s’est aussi diversifiée dans la fabrication de savates. Cela fait plus de 25 ans que Marie Ange s’est engagée dans la couture. Avant de lancer son business, elle aidait sa tante qui était aussi couturière à l’époque. « Ma tante avait un contrat avec une entreprise française pour la couture des vêtements prêt-à-porter et des montages des robes de mariée. L’entreprise avait trois magasins en France et on recevait beaucoup de commandes. C’est en l’assistant dans les ouvrages que j’ai développé la compétence pour la couture », raconte notre interlocutrice.
C’est en 1995 que Marie Ange décide de travailler à son propre compte. Cependant au début, elle hésitait à s’aventurer et craignait que le business n’allait pas marcher. « Mais le fait qu’il y a plusieurs couturières dans ma famille m’a vraiment aidé », se réjouit cette dernière. Aujourd’hui, elle confectionne des robes, pantalons, chemises, jupes… En d’autres mots, le prêt-à-porter. Les prix commencent à partir de Rs 75.
[panel contents="Marie Ange est mariée et mère de trois enfants âgés de 16, 13 et 6 ans. Avec ses revenus, à travers l’entreprenariat, elle paie les leçons de ces derniers. « Toutefois, s’engager dans la couture ou la fabrication des savates ne fut pas une obligation. Je le fais par amour et passion pour la créativité », avoue-t-elle. Et elle ne compte pas s’arrêter…" label="Vie personnelle" style="info" custom_class=""]

150 paires par mois

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3270","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-4799","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"427","alt":"Savates"}}]]Au fil des années, notre interlocutrice a réalisé que pour pouvoir réussir dans l’entrepreneuriat, il fallait qu’elle diversifie sa production. Elle a décidé alors de fabriquer des savates. Pour commencer, il faut d’abord investir. Elle a donc acheté une machine à couper et d’autres accessoires valant environ Rs 50 000. Aujourd’hui, elle fait des savates de plage et en cuir. La marque est connue sous le nom de Kamalufa (les premières syllabes des noms des membres de la famille, Karl, Marie, Ludovic et Fabrice). Le prix d’une paire de savates s’élève entre Rs 75 à Rs 150. Marie Ange en fabrique une moyenne de 150 paires par mois. Son gros souci : un marché pour ses savates. Selon elle, la conjoncture économique difficile et la compétition avec le marché chinois pénalisent ses ventes. Malgré la situation économique difficile, il est impératif de répondre aux nouvelles demandes des consommateurs. Pour survivre, elle tend à développer des stratégies de fidélisation, proposer des produits de qualité et valoriser la relation client. Elle pense que ces vecteurs de différenciation devraient justifier le prix de ses savates en comparaison avec des produits chinois. Marie Ange est aussi membre de l’association ‘Femmes entrepreneurs réunies’, qui se trouve aux Galeries Evershine, Rose-Hill. « L’association réunit une trentaine de femmes de divers secteurs », dit-elle. Elle participe deux jours par mois dans les foires des PME à la municipalité de Rose-Hill. Elle est aussi très active dans les foires de coopératives organisées au Vieux Conseil à Port-Louis à la fin de mois.
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