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Mardaye Soobroyaloo tuée en 2014 : Condamnations, libérations et colère 

Mardaye Soobroyaloo, la victime. La maison de la victime.
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Mardaye Soobroyaloo avait 80 ans. Elle serait peut-être encore en vie. Mais en 2014, elle a été retrouvée morte, ligotée dans sa salle de bains. Cette semaine, trois des cinq hommes qui étaient en détention provisoire pour le meurtre de l’octogénaire ont été condamnés par la cour d’assises, avant d’être libérés le lendemain. Ils avaient déjà purgé plus de sept ans de prison. Le Dimanche-L’hebdo est allé à la rencontre des principaux protagonistes… 

Souvenez-vous, c’était en octobre 2014. Dans une maison de la rue Lavaud à Sainte-Croix, un corps en état de décomposition avancée est découvert dans la salle de bains. C’est celui de Mardaye Soobroyaloo, 80 ans. Ses pieds et ses mains sont ligotés avec un bandage. Selon le rapport d’autopsie, la victime est morte d’une asphyxie. La thèse criminelle est tout de suite retenue par la police. 

Dans les jours suivants, cinq suspects ont été arrêtés, inculpés et placés en détention provisoire. Cette semaine, huit ans après les faits, trois d’entre eux ont été jugés par la cour d’assises. Joanice Enrico Marie, 35 ans, Kamlesh Mangli, 27 ans, et Emmanuel James Clavis Romance, 26 ans, ont plaidé coupable. L’accusation initiale de meurtre avait été réduite à celle de coups et blessures ayant entraîné la mort. L’acte d’accusation précise que les coups ont été infligés sans intention de tuer. 

Quant à Michael Jugnah, 31 ans, et Jeremy Kency Lerace, 33 ans, ils ont plaidé non coupable. L’affaire a été séparée en deux procès. Ces deux derniers seront jugés ultérieurement. 

Le lundi 27 juin 2022, le procès a été marqué par la présentation des aveux de deux des trois accusés. Ils étaient venus chez Mardaye Soobroyaloo pour voler sa carte de pension. Ils ont battu et ligoté l’octogénaire avant de la mettre dans la salle de bains. Après avoir commis leur forfait, ils se sont partagés Rs 600 trouvées chez la victime et ont touché sa pension. Kamlesh Mangli a indiqué qu’à l’époque, il vivait en concubinage avec Joanice Enrico Marie, qui est transgenre. 

Des excuses en cour d’assises

Les trois hommes ont présenté des excuses devant la Cour et ont expliqué leur enfance difficile. « Mo papa inn mor kan mo ti ena 6 an. Monn perdi mo mama a 11 an. Monn al dan shelter apre. Mo sel erer, mo pann ekout mo bann paran adoptif. Monn swiv kamarad. Mo pa ti ena lintansyon touy sa madam-la. Mo ti zis anvi nouri mwa, mo pa ti ena nanie pou manze. » C’est en ces termes qu’Emmanuel James Clavis Romance s’est exprimé. 

Les trois accusés ont écopé d’une peine de 10 ans et quelques mois de prison. Comme ils ont déjà passé 8 ans derrière les barreaux et qu’ils avaient droit à une réduction de peine automatique, ils ont été libérés le lendemain du procès. Un des avocats de la défense a souligné que Joanice Enrico Marie, Kamlesh Mangli et Emmanuel James Clavis Romance étaient restés respectivement 2 777 jours, 2 655 jours et 2 772 jours en détention provisoire. La poursuite était représentée par Me Roshan Santokhee, Principal State Counsel. Le procès était présidé par le juge Luchmyparsad Aujayeb.

Ce vendredi 8 juillet, la libération sous caution a été accordée aux deux autres accusés, Michael Jugnah et Jeremy Kency Lerace. Leur procès est prévu en septembre 2023. 

Son voisin raconte : une femme discrète qui a connu une fin atroce

C’est rue Lavaud à Sainte-Croix que résidait Mardaye Soobroyaloo. Désormais, c’est sa fille et sa petite-fille qui occupent la maison. Comment était l’octogénaire ? Se souvient-on du crime dont elle a été victime ? Nous avons essayé d’obtenir des réponses auprès de ses voisins.

Ce jeudi, nous nous sommes rendus dans le quartier. Il était 12h30 et pourtant, la rue était déserte. Au bout de quelques minutes, nous tombons sur un passant. « Habitez-vous ici ? », lui demandons-nous. Il répond par la négative. Cependant, il a entendu parler de cette affaire. « Comme vous pouvez le voir, il n’y aucun voisin direct. C’est la sœur de la victime qui habitait à côté de sa maison. La sœur est décédée il y a environ trois ans. Je sais aussi que la victime n’avait pas d’enfant. Elle avait adopté sa fille. D’ailleurs, le premier suspect, c’était son gendre. La police l’avait arrêté en pensant que le meurtre était lié à l’héritage », explique notre interlocuteur. 

Nous poursuivons notre route dans l’espoir de trouver des habitants qui puissent nous parler de Mardaye Soobroyaloo. Quelques maisons se dressent plus haut. Nous frappons aux portails mais silence radio. Puis, nous rencontrons finalement une personne qui dit avoir connu l’octogénaire. 

Elle était plutôt discrète. On la voyait rarement en dehors de sa maison, sauf quand elle jetait ses déchets et lorsqu’elle se rendait à la boutique. Sinon, c’était une dame gentille qui n’avait jamais eu de problème avec quiconque»

« Elle était plutôt discrète. On la voyait rarement en dehors de sa maison, sauf quand elle jetait ses déchets et lorsqu’elle se rendait à la boutique. Sinon, c’était une dame gentille qui n’avait jamais eu de problème avec quiconque. Ce que je sais aussi, c’est qu’elle n’avait pas d’enfant et que des proches l’avait aidée à adopter une fille », raconte-t-elle. 

Selon cette même personne, en ne la voyant pas pendant plusieurs jours, nul ne se doutait que la vieille femme était morte chez elle. « On ne s’est pas posé de questions vu qu’elle sortait à peine. C’est quand son gendre est venu et ne l’a pas vue qu’il a appelé la police. On a alors découvert le cadavre », se souvient-elle. 

Nous avons essayé de trouver la boutique où Mardaye Soobroyaloo se rendait mais le bâtiment a été démoli. Plusieurs centaines de mètres plus loin, nous croisons trois jeunes femmes d’une vingtaine d’années. Nous leur demandons si elles connaissaient la victime. « Sa ti bolfam la ? Nous ne la connaissons pas. Nous n’habitons pas son quartier. Cependant, nous avons entendu parler de ce crime. Nous avions appris sa mort dans les journaux et à la télé. Elle est morte par pendaison, n’est-ce pas ? » lancent-elles. Visiblement, ce n’était pour elles qu’un énième fait-divers. 

Elles concèdent toutefois que la peur avait gagné la région pendant quelque temps. « Des habitants appelaient à la prudence, disant que des voleurs rôdaient dans les parages. Mais très vite, le calme est revenu », disent-elles. Récemment, des caméras Safe City ont été installées près de la maison de Mardaye Soobroyaloo. 

Les proches de Mardaye Soobroyaloo déçus

Danalutchmee Canagasabay, sa petite-fille : « La sentence n’est pas assez sévère »

Danalutchmee Elle pleure encore la disparition de sa grand-mère. Pour Danalutchmee Canagasabay, « la sentence infligée aux meurtriers de ma grand-mère n’est pas assez sévère, je m’attendais à ce qu’ils soient condamnés à une plus lourde peine ».

Dans sa petite bicoque où elle vend des mines, du riz frit et du halim, la jeune femme ne décolère pas. « Ils sont déjà libres après quelque temps derrière les barreaux, alors qu’ils ont enlevé la vie d’une vieille personne qui vivait seule. Vous trouvez ça normal ? » demande-t-elle.

Comme les clients affluent, Danalutchmee prend une pause et se fait remplacer par son mari. Elle souligne que c’était un crime crapuleux et odieux : « Ils étaient cinq hommes. Ils ont massacré ma grand-mère pour Rs 600. Ils lui ont écrasé le cou, l’ont attachée et enfermée dans la salle de bains. La justice aurait dû prendre ces détails en considération. Pour moi, ces meurtriers s’en sortent bien. La famille souhaitait une sanction qui reflète l’atrocité de l’acte. »

Ils sont déjà libres après quelque temps derrière les barreaux, alors qu’ils ont enlevé la vie d’une vieille personne qui vivait seule. Vous trouvez ça normal ?»

Sa grand-mère lui manque, poursuit-elle. « La dernière fois que je lui ai parlé, c’était quelques jours avant sa mort. Ma maman n’habitait plus avec elle, ma grand-mère vivait seule depuis plusieurs années. Elle a dû beaucoup souffrir quand elle a été attaquée par ces hommes », déplore-t-elle au bord des larmes.

Danalutchmee dit vivre dans la peur : « On n’ose plus aller dans la maison de notre grand-mère. Ma maman est toute retournée, elle est troublée, car nous étions proches de ma grand-mère. »

Urmavedee, sa fille : «Ils pouvaient voler mais pas la tuer»

Encore traumatisée par le drame, elle est aussi furieuse depuis que la cour d’assises a prononcé la sentence. « Ils sont libres alors que ma maman n’est plus de ce monde. La justice aurait dû être plus sévère. Ce sont des meurtriers qui ont tué comme des lâches ma vieille maman. Ils auraient pu la voler mais ne pas la tuer. Ils ont aussi une mère, non ? » déclare Urmavedee, la fille de la victime.

La dernière fois que je l’ai vue, c’était le jour de Divali. On a passé un bon moment ensemble. Mais après, ces voyous sont venus chez elle l’attaquer, la torturer, la ligoter et la tuer»

« La dernière fois que je l’ai vue, c’était le jour de Divali. On a passé un bon moment ensemble. Mais après, ces voyous sont venus chez elle l’attaquer, la torturer, la ligoter et la tuer », dit cette femme toujours sous le choc huit ans après.

Elle explique que dans cette affaire, son époux a aussi perdu son travail : « La police avait arrêté mon mari, croyant que c’était lui qui avait commis le meurtre. On l’a conduit aux Casernes centrales et on l’a battu. Ensuite, il a été libéré mais la mairie lui a demandé de prendre sa retraite. »

Libérés, les condamnés se confient 

Kamlesh Mangli : «Une erreur de jeunesse»

Jugé cette semaine devant la cour d’assises pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de tuer, Kamlesh Mangli avait plaidé coupable. Il a été condamné à 10 ans et 9 mois de prison mais a été libéré au lendemain du procès car le temps passé en détention provisoire a été déduit de la peine. C’est un nouveau départ pour le jeune homme de 27 ans, qui ne veut plus penser à cet événement qui a chamboulé sa vie. 

Kamlesh Mangli a retrouvé ses proches, à Sainte-Croix, après sept ans et demi passés en cellule. Il ne cache pas sa joie d’être sorti de prison. « C’était très difficile. J’étais triste et j’ai beaucoup pleuré. Ma famille me manquait. J’ai trouvé du courage grâce à d’autres détenus. On faisait des activités ensemble. Mes proches me rendaient visite aussi. » 

Il n’avait que 19 ans quand il a été impliqué dans le meurtre de Mardaye Soobroyaloo. « C’était une erreur de jeunesse. C’est à cause de mes fréquentations que je me suis retrouvé en tôle. J’espère ne plus refaire la même erreur », poursuit notre interlocuteur. À sa sortie de prison, c’est une de ses sœurs qui est venue le chercher et il a surpris sa famille. 

Les étreintes et les larmes des retrouvailles n’ont pas manqué. « Je suis tellement heureux de retrouver ma maman, mes deux frères, mes deux sœurs, mon papa et mes autres proches », dit Kamlesh Mangli. Il profite de chaque instant auprès des siens. En fin de semaine, la famille s’est rendue dans un centre commercial du Nord pour savourer des bons petits plats. Quels sont ses projets dorénavant ? « Je souhaite trouver du travail, prendre soin de ma famille et chercher une fille pour me marier et fonder un foyer », espère-t-il. 

Son entourage se réjouit qu’il soit de retour à la maison. « Il a réalisé ses erreurs. Comme lui, on est contents qu’il ait retrouvé la liberté. Il dit que la prison est difficile et ne conseille à personne de faire les mêmes erreurs que lui », confie une de ses proches. 

Elle explique que Kamlesh Mangli n’a pas eu une vie facile. Il est le deuxième enfant d’une fratrie de cinq. « Ses parents se sont séparés quand il était petit. Il vivait avec sa mère qui n’était pas bien. Il a étudié jusqu’à la Form 3 avant de trouver du travail dans un dépôt du quartier. C’est là que tout a basculé, quand il a rencontré Joanice Enrico Marie. Mais la famille a toujours cru en l’innocence de Kamlesh. »

Selon elle, il avait délaissé le toit familial pour aller vivre à Baie-du-Tombeau, car la famille ne voyait pas d’un bon œil sa relation avec Joanice Enrico Marie. « Kamlesh est timide, il n’a pas de vices comme consommer de l’alcool ou fumer. C’est un très bon garçon qui a emprunté la mauvaise voie à cause de ses fréquentations. Malgré tout, on lui a toujours apporté notre soutien. On sait qu’il regrette vivement. Il était simplement au mauvais endroit au mauvais moment », soutient-elle. 

Elle se souvient qu’après la découverte du cadavre de Mardaye Soobroyaloo, la famille a questionné Kamlesh pour savoir s’il était impliqué dans l’histoire. Il a nié, puis les autres suspects ont donné son nom. « La famille n’avait pas les moyens de payer un avocat. Les autres suspects l’avaient même convaincu de prendre la charge sur lui. Mais un avocat l’en a dissuadé, lui disant qu’il allait gâcher sa vie. Même aujourd’hui, nous croyons en son innocence », ajoute cette proche. 

Elle précise que la famille épaulera le jeune homme dans sa volonté de recommencer sa vie à zéro. « Nous serons toujours à ses côtés car nous savons qu’il est quelqu’un de bien qui a été impliqué malgré lui dans cette affaire. Il n’a rien fait à la victime. Sa seule erreur était d’être là-bas. Si nous ne croyions pas en lui, jamais nous ne l’aurions autorisé à revenir ici », assure-t-elle.

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Les cinq prévenus.

Joanice Enrico Marie : «Plus jamais la prison»

Comme Kamlesh Mangli, Joanice Enrico Marie, 35 ans, a été condamné pour son implication dans le meurtre de Mardaye Soobroyaloo en 2014. Lui aussi a passé plus de sept ans en détention provisoire, avant d’être libéré cette semaine, au terme de son procès aux assises.

« Ce n’était pas facile en prison, mais je me tenais à carreaux et finalement, on m’a proposé de travailler à la réception de la prison de Beau-Bassin. J’étais chanceux, mais la vie était dure derrière les barreaux. Ce qui me rend le plus triste, c’est que je n’ai pas pu assister à l’enterrement de ma maman à cause de la Covid », nous dit Enrico Marie, aussi appelé Wendy.

« Je ne souhaite à personne d’aller en prison. Et moi plus jamais. Je vais me remettre à faire des décorations florales pour les mariages et à coiffer les mariées. Ce sont mes deux passions. Je vais changer, car j’ai appris ce que c’est d’être privé de liberté et d’être loin de ma famille », poursuit-il.

La famille, on l’a rencontrée. Il y a Caroline, la soeur, puis Jimmy, le frère, qui témoigne : « C’est moi qui m’occupais de lui. Je lui rendais visite en prison. Il était stressé. Aujourd’hui, le regard des voisins est agaçant et je pense lui faire quitter la cité. C’est un bon garçon. Ce sont ses fréquentations qui l’ont poussé à faire ce qu’il a fait. »

Caroline poursuit : « Son rêve est d’ouvrir son atelier. Il a un gros chagrin de n’avoir pas pu assister aux funérailles de notre maman le 11 février dernier. Quand il est sorti de prison, on lui a proposé un curry de viande et une salade de concombre. Il va changer désormais, il nous l’a promis. »

Libéré sous caution en attendant son procès 

Michael Jugnah : «Je suis innocent»

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Michael entouré de ses parents et de sa sœur.

Libéré sous caution ce vendredi, Michael Jugnah clame son innocence. « La police doit bien faire son travail et non forcer les gens à avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis en ayant recours à la torture. J’ai passé huit ans en prison pour rien. Je ne suis pas impliqué dans le meurtre de cette dame que je ne connaissais même pas », soutient-il.

Michael Jugnah est entouré de sa mère, Zainam Bibi Jeeouh, de son père, Karl Laval, et de sa sœur, Juliana Jugnah. Ils sont dans la salle d’attente du cabinet de Me Erickson Mooneeapillay, avocat pénaliste et commis d’office. Fraîchement rasé, le trentenaire porte un polo, un jeans et des baskets. Il semble heureux d’être avec ses parents et sa soeur qui n’a pas manqué de le serrer dans ses bras. Ses premières réflexions sont celles-ci : « C’était dur en prison. J’avais pour tâche de nettoyer et mes parents me manquaient terriblement. » 

A-t-il eu des discussions, pendant sa détention, avec celui qui l’a accusé ? « Il était dans un autre ‘ward’. Je lui ai parlé mais il est resté évasif. Ma seule erreur est que quand il est venu me demander de prendre la carte, qu’il disait être à sa tante, pour toucher sa pension à la poste, comme je le connaissais, j’ai accepté. Et durant trois mois, je lui ai remis l’argent sans savoir que la carte était volée. Puis on m’a arrêté. Je maintiens que je suis innocent. Je n’étais pas présent avec eux pour le meurtre. Ils m’ont tiré dans l’affaire, c’est injuste. Je remercie mon avocat et la presse de croire en moi », dit-il.

Juliana affirme que son frère n’a pas eu de chance : « On a payé un avocat pour l’assister dans son interrogatoire après son arrestation. Mon papa a dû emprunter de l’argent à sa sœur. Puis l’avocat n’est plus revenu. Heureusement qu’on a eu un avocat commis d’office qui a fait un excellent travail ». Le père, qui est éboueur, ajoute simplement : « On est heureux qu’il rentre à la maison. »

Que veut-il comme repas maintenant qu’il est libre après toutes ces années ? « En prison, les repas sont affreux. Là je voudrais juste manger une paire de dholl puri et un roti », répond-il.

Ce vendredi, son avocat et ses collaborateurs lui ont montré deux grands tableaux sur lesquels un plan de travail a été élaboré pour préparer sa défense. Michael Jugnah sera jugé aux assises en septembre 2023. D’ici là, il devra se présenter deux fois par semaine au poste de police de sa localité pour signaler sa présence.

Me Erickson Mooneeapillay : «Des aveux arrachés sous la torture» 

L’avocat de Michael Jugnah, Me Erickson Mooneeapillay, entend bien prouver que son client est innocent. « C’est une petite victoire qu’il soit libéré et puisse retrouver sa famille. Malgré cela, il y a beaucoup d’injustice. On parle quand même de huit années de détention pour une personne qui clame son innocence et qui dit que ses aveux lui ont été arrachés sous la torture. Michael Jugnah a subi et continue à subir un grand préjudice dans cette affaire. »

 

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