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Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie : «La diversification des marchés pour nos sucres est primordiale»

Subventions Devesh Dukhira, CEO du Syndicat des Sucres, en conversation avec le ministre. Heymant Rao Anand Sonoo, le nouveau président du Syndicat.

À l’heure où on aligne les mesures pour assurer la survie de l’industrie cannière, il est essentiel de prospecter toutes les avenues afin que la production et la commercialisation se fassent dans les meilleures conditions. 

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Il n’y a pas meilleur forum que l’assemblée générale du Mauritius Sugar Syndicate pour discuter problèmes, production, prix et positionnement des marchés pour l’industrie cannière. Aux planteurs et usiniers, lundi 24 septembre à Port-Louis, Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie, a partagé son appréciation des mesures prises et à venir pour soutenir un secteur qui croule sous des coûts de production élevés et des revenus s’amincissant d’année en année, libéralisation des marchés oblige.

« La diversification de nos marchés est primordiale », a dit le ministre, avant de mettre en avant le travail abattu par le Syndicat des sucres et l’État pour que la Chine accepte, enfin, d’acheter jusqu’à 50 000 tonnes de sucres spéciaux de Maurice. Avec l’Inde, les négociations se poursuivent. L’Afrique, déficitaire en sucres, est un marché à prospecter. La diversification, selon Mahen Seeruttun, passe par une plus grande variété de sucres raffinés, spéciaux et des labels de commerce équitable et organique. C’est un axe à explorer pour être compétitif et viable.

Riche source de revenus en devises étrangères, l’industrie cannière est aussi la première culture agricole de Maurice. Au 15 septembre, la production a atteint 163 459 tonnes de sucres, soit presque la moitié de la récolte, estimée à 330 000 tonnes. Cette estimation a été revue à la baisse en tenant compte d’un moindre volume venant des petits planteurs, ces derniers préférant laisser la canne dans les champs au lieu de l’acheminer vers les usines (à prix fort). Donc, les petits opérateurs requièrent un soutien des grands.

« Notre objectif principal est qu’on doit a tout prix produire la masse critique nécessaire qui permettrait aux usines d’opérer de façon optimale afin de produire les 400 000 tonnes de sucres et d’augmenter la part de la bagasse dans la production de l’énergie », a dit le ministre de l’Agro-industrie. « Je demande donc aux compagnies sucrières de faire des efforts elles aussi afin d’encourager et d’assister les planteurs de leurs régions respectives pour qu’ils continuent a produire la canne avec les facilités et autres incitations existantes. »

Subventions Rs 15 913 par tonne

L’État a annoncé des mesures pesant Rs 730 millions pour la présente récolte afin de venir en aide aux opérateurs. En 2018, la tonne de sucre se vend à Rs 9 700. Avec des subventions portant sur le sucre et la bagasse, entre autres, les planteurs recevraient au final, Rs 15 913 par tonne, un léger mieux comparé à l’année dernière. L’avance de 80 % aux planteurs ne sera plus calculée sur le prix du sucre. Elle tiendra compte de toutes les subventions.

 

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