Les déboires à la Mauritius Duty Free Paradise continuent. Elle doit aujourd’hui gérer une dette de Rs 1,69 million, contractée auprès d’un prestataire de services depuis 2013 sous l’ancienne direction.
Cette compagnie estime que des emplois sont menacés.La Mauritius Duty Free Paradise (MDFP), fait face à une accusation de mauvais paiement. La firme, qui gère des boutiques de produits hors taxes à l’aéroport, a alloué en février 2013 à une compagnie spécialisée un contrat d’une valeur de Rs 4,42 millions pour l’installation de caméras de surveillance dans ses boutiques de la nouvelle aérogare. Une grande partie du système a été livrée et mis en opération en septembre 2013.
Selon le prestataire de service, différentes demandes additionnelles sont venues s’ajouter à la réclamation initiale. Par ailleurs, des travaux d’ajustements supplémentaires ont été nécessaires, en raison d’un mauvais dimensionnement du réseau de l’aéroport. L’évaluation du coût final du projet a été l’objet de plusieurs discussions tout au long de l’année 2015.
Absence de direction
« L’absence de direction à la MDFP à la suite des déboires de la compagnie a fait que ce dossier a traîné en longueur. Finalement, en février 2016, tout le monde se mit d’accord sur un coût total du projet de Rs 12,23 millions. De ce montant, il restait une somme de Rs 1,69 million à payer par la MDFP. Nous nous sommes mis d’accord pour que le montant soit payé en deux tranches. Or, depuis 3 mois, la MDFP traîne des pieds pour effectuer ce règlement. Nous avons demandé en vain un rendez-vous depuis plus de deux semaines avec Rakesh Ragoobeer, Chief Executive Officer (CEO) de la MDFP », lance le directeur du prestataire de service. Selon ce dernier, ce retard de paiement met en danger le fonctionnement de son entreprise, car elle est dans l’impossibilité de financer d’autres projets. Si le paiement se fait encore attendre, la compagnie n’exclut pas de devoir licencier des employés. Rakesh Ragoobeer explique ce retard de paiement par le besoin de se pencher sur le dossier avant de décaisser la somme réclamée par le prestataire de service. Il rappelle qu’il n’était pas en poste au moment de l’allocation de ce contrat et qu’il est donc nécessaire pour lui de vérifier la qualité des travaux avant d’effectuer le paiement final. « Je ne peux pas signer le chèque du jour au lendemain, j’ai besoin de vérifier le dossier et le bon fonctionnement du système de caméras de surveillance. Le directeur de cette compagnie met beaucoup de pression sur moi avec des e-mails très durs. Il dit que je me cache derrière ma secrétaire, mais c’est faux, j’ai un emploi du temps chargé et je dois vérifier si le travail a été bien fait. C’est un dossier délicat et je me dois de faire toutes les vérifications nécessaires pour qu’ensuite on ne me reproche rien », réagit Rakesh Ragoobeer. Ce dernier promet de se pencher sur le dossier dès cette semaine.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !