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L’incivisme des motocyclistes sur les routes : les autorités semblent être dépassées par la situation

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  • 10 motocyclistes ont perdu la vie sur un total de 15 morts enregistrés

Les motocyclistes représentent de plus en plus une menace sérieuse pour les usagers de la route et sont les plus impliqués dans les accidents. Depuis le début de l’année, dix d’entre eux ont perdu la vie. Notre enquête sur le terrain nous a fait prendre conscience que les autorités concernées n’ont pas de stratégie rigoureuse pour traquer et ramener à l’ordre les motocyclistes, ce que nie en bloc la police. 


Unanimité sur le manque de formation

Le manque de formation serait l’une des principales causes de comportements inappropriés adoptés par certains motocyclistes sur la route, à en croire Alain Jeannot et Barlen Munusami. « Il n’y a malheureusement pas une moto-école où les motocyclistes auraient pu apprendre comment piloter un deux-roues motorisé en toute sécurité. ‘Donk saken pe aprann par li mem, fason ki li kone », est-il d’avis. Si à un moment donné, le gouvernement précédent était venu avec le projet de moto-école, l’ex-sergent de police considère toutefois que ce projet a été boudé par des motocyclistes. Il parle d’« une mauvaise planification ». « L’idée était bonne, mais les modalités autour de ces moto-écoles ne répondent pas à la réalité mauricienne. ‘Zot inn rod pran enn zafer a letranze, ‘copy-paste’ ek inplemant li isi, me li pann marse », estime-t-il. 

Le président du National Road Safety Council (NRSC), tout en reconnaissant qu’il y a un manque de formation, pense toutefois que ce ne serait pas le seul facteur expliquant ces comportements inappropriés. « Nous devons trouver une formule pour assurer la formation prématurée et adéquate des usagers des deux-roues, car nous sommes aujourd’hui dans une situation où des centaines de milliers de personnes ne possèdent qu’un « Learner », formées sur le tas », rappelle-t-il. Selon Alain Jeannot, les personnes concernées devraient s’asseoir autour d’une table et se pencher sur les raisons qui ont fait que l’avènement des moto-écoles n’a pas eu l’effet escompté.

Police – Traque difficile

Barlen Munusami.
Barlen Munusami.

Pour Barlen Munusami, les contrôles de police habituels ne permettent pas de détecter efficacement les mauvais comportements des motocyclistes sur la route qui donnent lieu à des ‘moving offences’. « La majeure partie du temps, nous voyons des contrôles statiques. ‘Pe arete pe chek dokiman tou sa », dit-il. Pour pouvoir mieux traquer et sévir contre ces ‘moving offences’, l’ancien sergent de police est d’avis qu’un « squad » spécial devrait être mis sur pied. « Si nous avions ce squad pour détecter des comportements dangereux sur les routes et que les automobilistes étaient immédiatement interpellés, sirènes hurlantes, et verbalisés ensuite, cela aurait été un ‘wake up call’ pour les autres. Mais en l’absence de ce squad, ce sont malheureusement des comportements appelés à perdurer, car le motocycliste sait qu’il court peu de risque d’être verbalisé sur son pilotage inapproprié », se désole-t-il. 

Selon lui, un tel squad ne serait pas compliqué à mettre sur pied. « Au sein de la police, nous avons des motos puissantes qui peuvent faire ce travail. Il y a une équipe de ‘motards’, dotés de radios, leur permettant de communiquer entre eux. Mais encore faut-il que ce squad sillonne les routes dans cette optique et que cela se fait de manière systématique », précise-t-il. 

Caméras Safe City 

Barlen Munusami se dit toutefois sceptique quant à l’utilisation des caméras Safe City pour détecter et prendre en contravention des motocyclistes pour leur mauvais pilotage. Selon ses explications, d’après la loi, lorsqu’un équipement est utilisé pour verbaliser, celui-ci doit posséder un certificat de calibration, en l’absence duquel ces contraventions peuvent être contestées et annulées par un tribunal. Sans compter, dit-il, que cela impliquera beaucoup de travail administratif. 

Alain Jeannot.
Alain Jeannot.

« Les caméras enregistrent des tonnes d’images quotidiennement. Il faudra les trier et ensuite initier une enquête pour déterminer qui était au commande du véhicule au moment de l’infraction, qui est le propriétaire. ‘Pou amenn tousala lakour, li demann boukou prosedir avan nou prosekit enn dimounn », explique-t-il, considérant que ce serait une perte de temps et de ressources pour la police de s’engager dans de telle voie. « Li paret fasil me se pa leka », souligne le consultant en matière de sécurité routière. « Room for improvement » Le président du National Road Safety Council soutient que la police ne peut être partout à la fois. « Nous avons 14 000 policiers pour 1,3 million d’habitants et environ 650 000 véhicules. Pensez-vous que 14 000 policiers puissent contrôler 650 000 véhicules ? » demande-t-il. D’où son appel à la responsabilité individuelle. « Gramatin tanto na pa kapav rod bouk emiser pou nou bann mankman », lance-t-il. 

Alain Jeannot est néanmoins d’avis qu’il y a toujours ‘room for improvement’ au sein de la police. « Ce n’est pas à moi d’évaluer le travail de la police. Je suis toutefois en mesure de vous dire qu’au cours des 10 dernières années, entre 200 000 et 230 000 contraventions ont été émises, un chiffre qui, heureusement est en baisse », avance-t-il. 

Le président du NRSC confie que des mesures nouvelles sont aussi à l’étude au niveau de la police qui, selon lui, montre une volonté pour résoudre cette situation. « Il y a, par exemple, l’utilisation de drones. Mais cela requiert de mettre en place des procédures. (…) Mais bien sûr, les autorités ne vont pas prendre tout leur temps non plus. (…) Nous pouvons les interpeller, mais nous ne pouvons pas nous substituer à elles », affirme-t-il. 

Barlen Munusami.

Pollution sonore

Un problème persistant Malgré un durcissement des peines, des motocyclistes continuent à trafiquer leur pot d’échappement afin que ceux-ci soient plus bruyants. Pour l’ancien sergent de police, cette situation pourrait être expliquée par l’absence d’un ‘systematic enforcement’ de la police. « Des motocyclistes persistent à trafiquer leurs motos, car ils savent pertinemment que le risque d’être pris en contravention est minime. ‘Ou kapav ogmant lamann me si pena ‘enforcement’ ki bizin, enn dimounn pou kontinie ek so move konportman », ajoute-t-il, préconisant dans la foulée des exercices de contrôle plus réguliers. « Il y a des solutions, il faut les trouver », lâche-t-il. Pour Alain Jeannot, on ne peut tout mettre sur le dos de la police. « Une fois encore, nous ne pouvons placer un policier derrière chaque motocycliste. Mais il faut peutêtre faire en sorte que les sanctions prises par la police soient répercutées dans les médias afin de dissuader les autres », suggère-t-il.

Courses illégales : une plaie 

Courses illégales moto

Le président du National Road Safety Council, Alain Jeannot, considère les courses illégales comme « une plaie », non seulement pour la sécurité routière, mais aussi pour l’environnement. « Les Mauriciens sont nombreux à s’en plaindre. D’autant plus que ces courses illégales se déroulent souvent durant des heures indues pendant lesquelles les personnes doivent se reposer », déplore-t-il. 

L’absence d’un circuit pour faire des courses dans un encadrement approprié ne serait, selon lui, qu’un prétexte avancé par certains pour justifier ces courses illégales. « La mise en place d’un circuit comporte des coûts et à Maurice, nous ne disposons pas de grands moyens pour se payer l’utilisation d’un circuit. (…) L’absence d’un circuit ne justifie pas de prendre la loi entre ses mains. ‘Nou dir pena sirkwi be nou al lor sime ?’ » s’interroge-t-il.

Barlen Munusami parle, lui, d’un phénomène caractérisé essentiellement par des jeunes en quête de sensations fortes et de montée d’adrénaline. Il n’est pas contre l’idée de confisquer les motocyclettes à la fois trafiquées et impliquées dans des courses illégales, mais se dit néanmoins sceptique sur l’avènement d’une telle loi. « À Maurice, le contexte est tel que lorsqu’une loi est passée, ‘it should be palatable to the society’. En d’autres mots, il faut que la société approuve cette loi. Sauf que politiquement, il se peut que nos décideurs se montrent réticents, ayant en ligne de mire les échéances électorales chaque cinq ans. Sans compter qu’il faut aussi tenir compte de l’aspect social, économique et technologique d’une telle loi », indique-t-il. Quant à Alain Jeannot, il estime que c’est une proposition qu’il faut peut-être étudier. « Il faut aussi voir ce qui se fait dans d’autres pays », recommande-t-il.

Shameem Sahadut : « Sévir davantage contre les motocyclistes »

Les motocyclistes mènent aussi la vie dure aux chauffeurs des vans scolaires, indique Shameem Sahadut, porte-parole de l’Association of School Bus Owners. Il est d’avis que la police doit se montrer moins tolérante envers ceux qui se comportent de manière irresponsable sur la route. « Ils roulent selon leur bon vouloir, brûlent les feux rouges et conduisent à contresens sur des routes à sens unique, parfois à grande vitesse », déplore-t-il. 

Par conséquent, les chauffeurs des vans scolaires doivent redoubler de vigilance, car la vie de centaines d’écoliers est entre leurs mains. « Lorsqu’un enfant descend du van, le chauffeur doit constamment garder un œil sur les rétroviseurs de peur qu’un motocycliste ne passe à proximité et heurte l’enfant. Ban zafer kumsa capav arive dan enn fraction seconn », fait-il remarquer.

Parfois, poursuit-il, des motocyclistes doublent les vans scolaires, puis s’arrêtent brutalement devant. « Ce qui vous contraint alors à appliquer les freins, et ce de manière brusque. Là encore, c’est un danger additionnel pour l’enfant qui peut être projeté en avant. Li pou tom dan van la-mem, ce vre, me li pu capav blese », dit-il. 

Shameem Sahadut concède que la police est là pour veiller au grain, néanmoins, il estime qu’elle devrait se montrer moins tolérante. « Il faudrait peut-être sévir davantage contre les motocyclistes, en particulier ceux qui trafiquent leur pot d’échappement pour rendre celui-ci plus bruyant. Une solution serait d’avoir davantage de policiers consacrés à la surveillance des motocyclistes qui se comportent mal et multiplier aussi les contrôles », conclut-il. 


L’ACP Mohunlall Madhow sur les rallyes illégaux : « Nous assurons une surveillance permanente »

Mohunlall MadhowL’ACP Mohunlall Madhow, Divisional commander du Metro Nord, est catégorique. La police réagit durant les rallyes illégaux au risque d’être malmenée par des foules hostiles.

La situation au niveau des rallyes illégaux dans la région sous votre juridiction devient de plus en plus alarmante, n’est-ce pas ?
En effet, c’est un phénomène qui s’est installé dans la région de Roche-Bois depuis environ 2021. Nous avons reçu plusieurs plaintes de la part des usagers de la route et des habitants. Ces rallyes ont lieu entre 23 heures et 3 heures du matin. Ils représentent un risque pour les participants, mais également pour tous les usagers de la route. 

Avez-vous un plan pour contrecarrer cette activité ?
Nous avons mis en place des stratégies qui mobilisent d’autres unités de la police, telles que la SSU et la Police Dog Unit pour traquer et décourager cette pratique. Nous sévissons également contre les participants des rallyes illégaux et nous avons même saisi des motocyclettes. 

Est-ce que les caméras Safe City sont d’une quelconque utilité dans la lutte contre les rallyes illégaux ?
Bien sûr, nous assurons une surveillance permanente. Chaque nuit, nous visionnons les caméras couvrant l’autoroute M2 entre le rond-point Quay D et celui de Cocoterie, plus connu comme le rond-point Esko. Dès que nous constatons un rassemblement, une équipe est déployée sur place.

Quelles sont les difficultés rencontrées par vos équipes ?
Il arrive que les policiers doivent faire face à une foule hostile. Des projectiles sont lancés dans leur direction et sur leurs véhicules. D’ailleurs, depuis les quatre derniers mois, sept véhicules de la police ont été endommagés.

Les paris sur les rallyes illégaux sont-ils une réalité ?
Selon nos informations, les mises sont importantes. Parfois, il s’agit de grosses sommes d’argent, voire des « horsepower » où les perdants doivent céder leurs motocyclettes aux gagnants.

Depuis le début de l’année, sur les 13 personnes qui ont perdu la vie dans des accidents de la route, neuf sont des motocyclistes. Est-ce que ce chiffre vous interpelle ?
Définitivement, surtout si nous prenons en considération que la majorité d’entre eux étaient des jeunes. Ces derniers avaient toute la vie devant eux et auraient pu contribuer d’une manière ou d’une autre à l’avancement de la société mauricienne.

Quid de la pollution sonore engendrée par les rallyes illégaux ? Malgré un durcissement dans nos lois, ce problème semble persister, n'est-ce pas ?
Au fil des derniers mois, nous constatons une baisse, néanmoins, il y a toujours ceux qui aiment défier nos lois. Les contrevenants sont passibles d’une amende ne dépassant pas Rs 10 000.  C’est pour cela que nous montons des opérations « crackdown ».

Le mot de la fin ?
Les rallyes illégaux représentent un danger pour notre société. Je conseille surtout aux jeunes de respecter nos lois et institutions. « Foder pas nou fer ban kitchose ki nou cause nou meme ditor, ousa nou koz nou prochain ditor ».

 


Plus de 230 000 motocyclettes sur la route

La flotte des deux-roues motorisés ne cesse d’augmenter d’année en année. On en comptait 165 705 en 2016. La barre des 200 000 motocyclettes  a été franchie en 2017. Au 31 décembre 2022, la flotte était de 236 566 deux-roues.

Les infractions de la part des motocyclistes sont faciles à constater sur la route.
Les infractions de la part des motocyclistes sont faciles à constater sur la route.

Les mauvais comportements sont devenus communs

Si beaucoup de motocyclistes respectent scrupuleusement le code de la route, force est de constater que pour de nombreux autres, il ne s’agit que d’un lointain souvenir. Il n’est pas nécessaire de se pencher sur des statistiques pour s’en rendre compte. Il suffit d’aller sur le terrain pour relever de multiples infractions routières de la part des motocyclistes. 

Plusieurs exemples de mauvais comportements sur la route ont été filmés à travers des caméras embarquées dans des automobiles (« dash cams ») ou sur le casque d’autres motocyclistes. On y voit des dépassements dangereux, des feux rouges grillés, des non-respects de voie et de priorité, ainsi que l’utilisation du téléphone au guidon. Plus surprenant, un motocycliste roule même totalement à contresens en ville. 

Une équipe du Défi Media Group s’est également rendu à différents endroits stratégiques comme la portion de route à Grande-Rivière-Nord-Ouest et Résidence Vallijee. Il n’a pas fallu très longtemps pour observer des dépassements interdits. Des motocyclistes se moquent éperdument des lignes blanches continues.

Des motos modifiées qui cassent les oreilles

Qui n’a jamais entendu des motocyclettes vrombir et faire un vacarme assourdissant ? De nombreux motocyclistes modifient délibérément leurs deux-roues pour obtenir plus de puissance. Pour cela, une pratique simple est de modifier le pot d’échappement, avec pour conséquence, un volume de son bien plus élevé que la normale. 

Matéo, jeune motocycliste, explique avoir modifié son deux-roues de 125cc pour obtenir notamment plus de puissance. Sa motocyclette est particulièrement bruyante. « Le moteur, l’échappement et le carburateur ont été modifiés. Le son nous fait plaisir. Il est différent, c’est aussi meilleur pour la vitesse de pointe. Sur la route, oui, des gens nous regardent, mais ils ne nous disent rien par rapport au bruit, car nous ne sommes pas les seuls à en faire. Mais nous sommes obligés d’avoir ce niveau de son pour obtenir le plein potentiel du moteur », affirme Matéo.

En effet, un pot d’échappement modifié permet d’avoir plus de performances de la part du moteur. « Les pots d’échappement d’origine qui sont fournis avec les motos sont aux normes Euro 3 ou Euro 4. Les performances de ces motos sont plus faibles que leurs potentiels. C’est pourquoi des motocyclistes modifient le pot d’échappement en retirant le catalyseur et en altérant le silencieux. Les performances sont meilleures, mais en contrepartie le son augmente. Certains aiment ça, mais cela peut déranger. Une modification du pot d’échappement coute entre Rs 2 000 et 2 500 », explique Ikhlas Sumodhee, directeur du garage MotoScoot. 
 

Raffick Bahadoor : « On les voit aujourd’hui même sur les voies rapides »

raffick bahadoorNombreux sont les motocyclistes qui zigzaguent dans une circulation dense, brûlent les feux rouges, ne ralentissent pas à l’approche des passages cloutés, font des bruits assourdissants et s’adonnent même aux courses illégales, autant de mauvais comportements qui laissent à désirer. Une situation que dénonce vigoureusement Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors’ Union (TPU).

Selon lui, les altercations sur les routes seraient légion entre les motocyclistes et les automobilistes. « À titre d’exemple, à chaque fois, ils viennent se mettre devant les voitures au niveau des feux de signalisation. Zot pa pu capav atan a laryer. Sime la sere, zot pu duble ou zot pu vinn aret divan ou. Si ou finn aret lor lalinn blan, be cot an lespas pu zot ?  Certains voudront à tout prix vous doubler. Li pu zigzag dan gos, zigzag dan droit », indique-t-il. 

Sur l’autoroute, Raffick Bahadoor précise qu’il y a des motocyclistes qui roulent au milieu des voies, alors qu’ils sont sensés conduire sur la gauche. « Aujourd’hui ils roulent même sur les voies rapides (Ndlr : « fast lane »). Ena place ena 4 lane ou trouv zot lor tou le 4 lane », déplore notre interlocuteur. Ce dernier s’interroge sur la formation que reçoivent les motocyclistes. « Il est inadmissible qu’une personne commence à conduire une motocyclette, puis quelques jours à peine obtienne un ‘ learner’ et devienne un usager de la route en si peu de temps », fait ressortir Raffick Bahadoor qui parle de « manquements » dans la législation mauricienne. 

Il estime également que la police fait preuve d’un certain laxisme envers les motocyclistes. « Si vous poursuivez un motocycliste pour mise en danger de la vie d’autrui au lieu de le laisser partir avec une simple contravention, je suis sûr que les mauvais comportements diminueront. Nous ne pouvons pas dire que la police n’a pas les moyens, surtout à l’ère de la technologie où on parle de caméras dernier cri, de radars, de drones, etc. Pli nu rent dan teknolozi pli nu pe failir ? », ajoute-t-il.


Témoignages

Sibyle, habitante de Curepipe

« Quand les trottoirs sont abimés, les piétons sont contraints de marcher sur la rue, mais c’est dangereux avec les automobilistes et les motocyclistes qui roulent à vive allure. Be ou lavi en danger. Souvent, lorsque je m’apprête à traverser sur un passage piéton, les motocyclistes ne s’arrêtent pas. Lerla bizin capav galouper et si ca ler la ou pa ressi, ou capav mor betman. Parfois, les chauffeurs vous forcent à marcher plus vite et c’est stressant. Il faut donc faire très attention ». 

Florise, habitante de Phoenix

« C’est avec une grande appréhension que je traverse les routes, au risque de me faire faucher par une voiture ou une motocyclette. Certes, jusqu’ici, il ne m'est rien arrivé, mais j’ai une crainte quand j’emprunte les passages cloutés. Toultan mo pe galuper, mem robo ver pu pyeton. Je pense que tous les chauffeurs, sans exception, devraient faire plus attention, respecter le Code de la route et les piétons, mais surtout porter une attention particulière aux personnes âgées pour lesquelles il faut avoir une considération particulière ».

Riya, habitante de Mare-d’Albert

« Au fil des années, la route devient de plus en plus dangereuse pour les piétons. Certains chauffeurs ne respectent pas le Code de la route, mais pire encore, prennent le volant ou enfourchent leurs motocyclettes après avoir consommé des boissons alcoolisées. J’ai d’ailleurs été victime d’un deux-roues, dans le passé. J’ai été heurté par un cycliste à Rose-Belle alors que j’étais sur un passage piéton. Il n’a même pas pris la peine de s’arrêter. Il faut que tous les usagers de la route, en particulier les motocyclistes, fassent plus attention, car ils mettent en danger leur propre vie et celle d'autrui ».
 

 

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