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Licenciement Post-confinement : environ 9 000 plaintes au ministère du Travail

Des employés qui manifestent devant le ministère du Travail pour licenciement.

En procédant au licenciement de leurs salariés, nombre d’employeurs, qui ont bénéficié du Wage Assistance Scheme (WAS), n’ont ainsi pas respecté l’engagement pris envers le ministère du Travail et la Mauritius Revenue Authority (MRA). Le ministère a recensé environ 9 000 plaintes de licenciement durant la période post-Covid-19. Le ministre Soodesh Callichurn soutient que ces employeurs seront appelés à rembourser le montant perçu de la MRA sous ce plan d’aide. 

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Dans une déclaration, Soodesh Callichurn fait ressortir que son ministère est en train d’étudier les plaintes qui ont été réceptionnées. Des cas, précise-t-il, ont déjà été référés à la MRA pour le remboursement du montant qui a été alloué par l’organisme aux compagnies. « Il a été convenu que des sanctions allaient être prises envers les employeurs qui ne respectent pas leur engagement concernant le WAS. Ils ont été appelés à rembourser la somme par la MRA », a-t-il confirmé.

À la MRA, on indique qu’il y a une collaboration étroite entre fisc et le ministère du Travail afin de déterminer qui sont les employeurs qui ont bénéficié du WAS, mais qui ont aussi licencié des employés. Il y a un suivi qui se fait à chaque décaissement au nom d’une compagnie. « Le montant du WAS est décaissé sur le ‘return’ que les compagnies ont fait en janvier. Il y a aussi un suivi par rapport à leur ‘Monthly Return’ », fait-on comprendre. 

Le président de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), Reeaz Chuttoo, indique que des milliers de personnes, qui gagnent leur vie – de façon directe ou indirecte – grâce au secteur touristique se sont présentées devant le Redundancy Board. 

Pour le syndicaliste, le WAS doit être étendu après le mois de décembre. Au cas contraire, dit-il, « le pays risque de se retrouver avec 60 000 chômeurs. Maurice va en souffrir. Il y aura une chute des salaires et la demande pour un emploi sera tellement forte que les entreprises vont licencier pour recruter ceux qui acceptent de travailler pour un salaire plus bas. Ce n’est pas uniquement le secteur touristique qui va souffrir, mais plusieurs autres ». 

Selon Reeaz Chuttoo, il faut changer la formule d’octroyer le WAS, alors que les employés ne travaillent pas. Il parle de redéploiement dans d’autres secteurs qui pourraient absorber ces salariés. « Ils peuvent travailler dans le secteur agro-alimentaire, par exemple. Il faut à tout prix développer d’autres créneaux », affirme-t-il. 
 

 

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