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Les victimes de l’incendie à l’usine CMT à La-Tour-Koenig : grève de la faim envisagée pour soutenir une demande de réparation

cmt Plusieurs familles ont été obligées d’abandonner leur maison rendue inhabitable.

Un bras de fer est engagé entre la Compagnie Mauricienne de Textile (CMT) et les familles éprouvées par le gaz qui s’est échappé d’un conteneur entreposé dans la cour de l’usine aux petites heures mercredi dernier. Les pourparlers en vue du dédommagement des victimes se sont poursuivis durant la semaine écoulée.

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«  Les représentants de l’usine ont offert Rs 1 000 par famille. La proposition a été rejetée avec colère », a déclaré Jenifer Charlot, porte-parole des femmes. C’est pourquoi elles ont décidé de recourir à une grève de la faim devant les portes de la CMT si aucune réponse satisfaisante n’est obtenue ». L’usine a jusqu’à mercredi pour se prononcer.

Plusieurs familles ont été obligées d’abandonner leur maison rendue inhabitable en raison de l’odeur nauséabonde persistante qui s’est incrustée partout, dans les meubles, sur les rideaux et les vêtements. Les ustensiles de cuisine sont devenus inutilisables.

Elles ne sont pas prêtes d’oublier cette nuit où tout a basculé et quand elles ont dû fuir leur maison dans le noir avec les enfants en bas âge qui pleuraient dans les bras. Parmi, on retrouve Tanya Malépa, mère de deux enfants dont l’un est âgé de 11 mois.  Elle raconte le cauchemar vécu par sa petite famille. « Nous avons été réveillés par une odeur de brûlé. Mon mari et moi avons cherché partout, pensant qu’un appareil avait peut-être pris feu, mais nous n’avons rien découvert. Puis, soudain, nous nous sommes rendu compte qu’une fumée épaisse avait commencé à envahir notre maison. Mon mari a alors dit qu’il fallait fuir. On a protégé le bébé en plaçant un linge humide sur sa bouche. On en a fait autant et on a couru. Koumadir dan film lager », précise Tanya.

Nadia Delia, mère de trois enfants de 3, 10 et 11 ans, a vécu la même expérience. Elle a d’abord pensé à une fuite de gaz avant de se rendre compte que le nuage de fumée venait de l’extérieur. C’est elle qui a alerté les pompiers, lesquels sont intervenus rapidement, évitant ainsi le pire.

Priya Santhanunu, mère de trois enfants de 4, 10 et 12 ans, a aussi trouvé le salut en prenant la fuite, évitant ainsi l’asphyxie. Au moment du drame, elle  n’avait qu’une seule préoccupation : comment protéger ses enfants. « Mone pran vie linze humid mone met ar zot pour ki zot capave respiré. » En courant comme une folle, la gorge en feu, elle s’est rendu compte qu’elle n’avait rien pour se protéger du gaz. Malgré tout, elle a pu rejoindre les autres familles dans un endroit où l’air était respirable.

Depuis cet incident, ces familles qui cherchent toujours le moyen de s’en sortir sont logées chez Jenifer Charlot, une femme active dans le social et qui a aussi été victime de cette soirée qui a failli virer au drame. « Heureusement qu’il ne s’agissait pas de gaz toxique », a dit le député Patrice Armance. Le samedi 13 avril, Kalianee Jhugroo, membre du Parti Travailliste, a organisé une collecte à l’intention des sinistrés.

 

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