De nombreux procès seront suivis avec une attention particulière en 2017. Si certains ont déjà débuté, d’autres le seront ou sont en attente de jugement. Dans le box des accusés, politiciens, avocats, anciens ministres, hauts cadres, hommes d’affaires et gros trafiquants de drogue, entre autres. Round-up...
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Navin Ramgoolam et l’affaire Roches-Noires
L’ancien Premier ministre aura à faire face à un procès formel que lui intente le Directeur des poursuites publiques (DPP) devant la cour intermédiaire. C’est dans le cadre de l’affaire Roches-Noires, qui a défrayé la chronique en 2015. Ce procès se poursuit le 28 février 2017.
Navin Ramgoolam est poursuivi à côté de deux hauts anciens gradés de la police, notamment Rampersad Sooroojebally et Dev Jokhoo. Les trois font face à une accusation formelle d’entente délictueuse dans le cadre de l’enquête sur le cambriolage du bungalow de l’ex-PM à Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011.
Il est reproché à Navin Ramgoolam, Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojebally d’avoir agi de concert avec Rakesh Gooljaury. Cela pour que l’homme d’affaires rapporte un cas de vol imaginaire à la police, le 3 juillet 2011. Les trois plaident non coupables.
Rs 220 millions
Navin Ramgoolam est représenté par Sir Hamid Moollan (QC), et Mes Gavin Glover, Senior Counsel, et Shaukat Oozeer. Mes Narghis Bhundun et Mooloo Gujadhur assurent, respectivement, la défense de Rampersad Sooroojebally et Dev Jokhoo
Dans le cadre de cette affaire, Rakesh Gooljaury avait fait face à un procès séparé devant la cour intermédiaire. Il a plaidé coupable sous une accusation d’entente délictueuse. Le 18 avril 2016, il a écopé de trois mois de prison. Sa sentence a été commuée en 90 heures de travaux communautaires. L’homme d’affaires s’est livré à des travaux de nettoyage au Probation Hostel à Curepipe. À noter qu’il est assigné comme témoin à charge dans ce procès.
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre fait objet d’une accusation provisoire devant le tribunal de Curepipe. Cela dans le cadre de la saisie des Rs 220 millions dans ses coffres-forts, le février 2016. L’affaire sera appelée le 25 janvier 2016.
Navin Ramgoolam v État : 10 janvier 2017
L’ancien chef de gouvernement a initié des poursuites civiles, en Cour suprême, contre l’État. Il demande la restitution de la totalité des biens saisis chez lui, y compris les millions de roupies.
La plainte est aussi déposée contre le commissaire de police, trois officiers du Central Criminal Investigation Department (CCID) (les sergents Ramdoo, Seebaruth et le constable Veder) et trois magistrates de la Cour de district : Shavina Jugnauth-Chuttur, Kadampanavasini Sockalingum-Juwaheer et Shefali Naika Ganoo.
Navin Ramgoolam allègue, dans sa plainte, que les perquisitions à son domicile par la police « étaient illégales ». Il demande à la Cour suprême de lui retourner tout ce qui a été saisi chez lui et réclame une roupie symbolique en guise de dommages et intérêts.
Le 3 novembre 2016, les trois magistrates de la cour de district ont déposé chacune leur affidavit. Elles demandent à la Cour de rejeter la plainte de Navin Ramgoolam, car l’ancien Premier ministre n’aurait pas respecté les dispositions de la Public Officers’ Protection Act. L’article 4 (2) de cette loi, qui prévoit notamment qu’une plainte contre un officier public doit être précédée d’une « notice », un mois avant que la plainte ne soit déposée en Cour. Elles ajoutent que la plainte de Navin Ramgoolam ne relève d’aucun sujet de droit constitutionnel.
D’autre part, la magistrate Shavina Jugnauth-Chuttur affirme, dans son affidavit, qu’elle a émis un mandat de perquisition contre Navin Ramgoolam après s’être assurée que le constable Veder du CCID avait des informations crédibles et raisonnables au sujet d’un possible délit sous la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act et sous l’article 109 de la Criminal Code (Supplementary) Act.
Le constable Veder avait mis en avant le fait que des téléphones cellulaires, des cartes à puce et des documents aient pu être dissimulés illégalement au domicile de Navin Ramgoolam à Riverwalk. Le procès sera appelé 10 janvier 2017 pour que le DPP, en sa capacité de codéfendeur, soumette à son tour sa défense.
Affaire Sun Tan : deux jugements attendus
Le 14 juillet 2015, l’Independent Commission Against Corruption (Icac) voulait convoquer Me Satyajit Boolell, Senior Counsel et aussi actuel DPP, dans le sillage de l’enquête sur l’affaire Sun Tan. L’Icac s’est heurtée à un ordre intérimaire de la Cour suprême, qui lui interdit de convoquer Satyajit Boolell et à la police de l’arrêter.
Dans le cadre de cette affaire, Me Satyajit Boolell a logé une injonction pour interdire son arrestation et sa convocation. Son action était dirigée contre l’Icac et la police. Il conteste aussi la décision du ministère du Logement et des Terres de remettre le dossier Sun Tan à la commission anti-corruption (Icac) et sa convocation par celle-ci. Il avait d’ailleurs obtenu une injonction en ce sens, le 14 juillet 2015.
Me Satyajit Boolell a aussi demandé, le 5 octobre 2015, à la Cour suprême de l’autoriser à contester, par voie de révision judiciaire, la décision du ministère du Logement et des Terres, de référer le dossier Sun Tan à la commission anticorruption. Il conteste également une éventuelle convocation dans le cadre de cette affaire.
Cette demande a été débattue le 23 novembre 2016 et la Cour suprême a mis son jugement en délibéré. La troisième action de Me Satyajit Boolell est une demande, faite le 13 octobre 2015, à la Cour suprême d’émettre une déclaration selon laquelle ses droits constitutionnels ont été bafoués à la suite de l’enquête initiée par l’Icac sur la compagnie Sun Tan. L’affaire sera appelée le 10 janvier 2017.
Le DPP était un des directeurs de Sun Tan. Selon l’Icac. Il aurait assisté à une réunion entre les officiers du ministère du Logement et des Terres et des représentants de Sun Tan relative au montant du loyer que devait payer cette dernière à l’État. Me Satyajit Boolell occupait alors le poste de Parliamentary Counsel.
Me Satyajit Boolell a retenu les services de sir Hamid Moollan, Queen’s Counsel, Me Raymond d’Unienville, Queen’s Counsel, Me Sanjay Bhuckory, Senior Counsel, Me Hervé Duval Jr, Me Vimalen Reddi et l’avoué Vijay Kumar Dwarka, Senior Attorney.
DPP v AG
Le procès constitutionnel intenté par le DPP Satyajit Boolell à l’État sera appelé également, le 12 janvier 2017, en Cour suprême. Le DPP conteste la décision du Conseil des ministres du 27 février 2015, de vouloir placer le bureau du DPP sous la tutelle administrative de l’Attorney General, occupait présentement par Me Ravi Yerrigadoo.
Quant à l’Icac, elle est représentée par Me Maxime Sauzier, Senior Counsel, et l’avoué Sivakumaren Mardemootoo. Le ministère du Logement et des Terres est représenté par l’avoué Saya Ragavoodoo.
Affaire Airway Coffee : Aditish Oogarah et Dev Hurnam font appel
Le fils de Nandanee Soornack, Aditish Oogarah, et l’ancien avocat parlementaire, Dev Hurnam, ont fait appel contre une décision du juge Nicholas Ohsan-Bellepeau de rejeter leur demande d’intervenir dans le litige opposant Airway Coffee à Airports of Mauritius Ltd (AML) et Airport Terminal Operations Ltd (ATOL).
Aditish Oogarah est un des directeurs d’Airway Coffee alors que Dev Hurnam a demandé à intervenir en sa capacité de « in-house representative » de la compagnie.
ATOL, qui gère le nouveau terminal pour passagers de l’aéroport de Plaisance, réclame un ordre d’éviction (writ habere facias possessionem) contre les trois restaurants d’Airway Coffee devant la chambre commerciale de la Cour suprême.
ATOL a mis fin au bail d’Airway Coffee au sein de l’aéroport de Plaisance, le 6 mai 2016. Et depuis, les employés n’ont plus accès à leur lieu de travail à défaut d’avoir le laissez-passer nécessaire.
Le 5 mai 2016, la cour commerciale a conclu qu’Airway Coffee ne pourra pas honorer ses dettes de Rs 83 141 323 envers Airports of Mauritius Ltd (AML) et Airports Terminal Operations Ltd (ATOL). Elle a ainsi procédé à la nomination de Yuvraj Thacoor comme liquidateur provisoire d’Airway Coffee.
Cette nomination fait actuellement l’objet d’un appel devant la Cour suprême et sera écoutée le 22 mai 2017. Entre-temps, la Cour suprême a ordonné à ce que la gestion d’Airway Coffee soit confiée à Yuvraj Thacoor pour préserver les actifs de la compagnie de Nandanee Soornack.
Les mandats d’arrêts contre Nandanee Soornack maintenus jusqu’au 16 janvier 2017
La cour correctionnelle de Port Louis a étendu, jusqu’au 16 janvier 2017, les mandats d’arrêt émis à Maurice contre la femme d’affaires Nandanee Soornack.
Quatre accusations provisoires sont retenues contre Nandanee Soornack, qui se trouve en Italie depuis décembre 2014 : deux pour complot, une pour blanchiment d’argent et une pour trafic d’influence.
Nandanee Soornack est soupçonnée d’avoir ourdi un complot avec Navin Ramgoolam, Rampersad Sooroojebally et Dev Jokhoo (des anciens hauts gradés de la police), dans le cadre de l’enquête sur le vol commis au bungalow de l’ancien Premier ministre à Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011. Par ailleurs, l’État mauricien a fait appel contre la décision de la Cour de Bologne en Italie de rejeter la demande d’extradition.
Déclaration ethnique des candidats : le procès fixé au 14 juin
Rezistans ek Alternativ a fait une demande de Constitutional Review en Cour suprême après le « mini » amendement constitutionnel apporté en juillet 2014 par le gouvernement dirigé par Navin Ramgoolam. Le procès sera appelé le 14 juin 2017.
Cet amendement permettait aux candidats aux législatives de décembre 2014 de choisir de décliner leur appartenance ethnique ou de refuser de le faire. Mais ce « mini » amendement ne s’appliquait qu’aux législatives de 2014.
Rezistans ek Alternativ n’a pas retiré sa demande de révision constitutionnelle, car il réclame l’annulation définitive d’une telle obligation. Il a fait cette requête après que le représentant de l’État, Me Sureka Angad, ‘Senior State Attorney’, a demandé de fixer l’affaire vers la fin de l’année prochaine, car le comité ministériel ne sera pas en position de régler le problème de déclaration ethnique plus tôt.
Rezistans ek Alternativ a également retenu les services de Mes José Moirt et Ashvin Ramdhian.
Carte d’identité biométrique : Neelkanth Dulloo, troisième contestataire
est le troisième contestataire de la carte d’identité biométrique après Pravind Jugnauth et le Dr Maharajah Madhewoo. Le procès sera pris sur le fond le 3 mars 2017.
Le 6 décembre 2016, Me Sureka Angad, du Parquet, a indiqué que l’État ne va pas étendre la date butoir concernant la validité de la carte d’identité laminée.
Cette déclaration de la représentante du Parquet intervient après que Me Kaviraj Bokhoree, avoué de Neelkanth Dulloo, avait demandé à ce que la validité de la carte d’identité laminée soit étendue jusqu’à ce que la Cour suprême se prononce sur la présente affaire.
Par ailleurs, Me Kaviraj Bokhoree avait demandé à ce que le procès soit entendu par deux juges qui n’ont pas la nouvelle carte d’identité biométrique. Au cas où il n’y aurait pas deux juges répondant à cette demande, l’avocat a suggéré que la Cour suprême désigne deux juges du Commonwealth pour présider le procès.
Le Deputy Master and Registrar, Patrick Kam Sing, a déclaré qu’il n’a pas la compétence nécessaire pour se prononcer sur une telle demande et a suggéré à Me Kaviraj Bokhoree d’écrire au chef juge Kheshoe Parsad Matadeen.
Par ailleurs, le 31 octobre 2016, le Conseil privé avait rejeté l’appel du Dr Maharajah Madhewoo. Les Law Lords ont maintenu la validité de la carte d’identité biométrique.
Cette validité avait été affirmée, le 29 mai 2015, par le Full Bench de la Cour suprême, composé du Senior Puisne Judge Eddy Balancy et des juges Ah Foon Chui Yew Cheong et Asraf Caunhye.
Le Full Bench avait accédé en partie à la demande de Maharajah Madhewoo et avait ordonné la destruction de la base de données dans laquelle étaient sauvegardées les empreintes digitales et les données biométriques des détenteurs de la nouvelle carte d’identité.
Affaire Boskalis : procès contre Siddick Chady et Prakash Maunthrooa
Le procès dans l’affaire Boskalis se poursuivra le 30 janvier 2017 devant la cour intermédiaire. Siddick Chady, ancien Chairman de la Mauritius Ports Authority (MPA), et Prakash Maunthrooa, ancien directeur de la MPA et actuel Senior Adviser au Bureau du Premier ministre, sont accusés respectivement de corruption et d’entente délictueuse dans l’allocation d’un contrat à la firme néerlandaise Boskalis International bv. Les deux plaident non coupables.
Le 9 décembre 2016, Me Rashid Ahmine a souligné que la poursuite est toujours en contact avec la Cour de Rotterdam, aux Pays-Bas, pour trouver un éventuel arrangement pour la suite du témoignage par visioconférence du principal témoin de la poursuite, le Néerlandais Antonius De Goede. Ce dernier est le Senior Enterprise Architect de la firme Boskalis International bv.
Par ailleurs, le procès sera appelé le 30 janvier 2017. Ce jour-là aura lieu des débats sur la motion de la défense sur la recevabilité des cinq e-mails que la poursuite souhaite présenter devant la cour intermédiaire pour soutenir l’accusation contre Prakash Maunthrooa.
Siddick Chaddy et Prakash Mauthrooa sont défendus par Mes Saïd Toorbuth et Siddhartha Hawoldar, Le procès est présidé par la magistrate Wendy Rangan.
Vijaya Sumputh v EOT
La motion de Vijaya Sumputh, présidente du Trust Fund for Specialised Medical Care, contestant sa convocation par l’Equal Opportunities Tribunal (EOT), sera écoutée en 2017. Vijaya Sumputh avait été convoquée par ce Tribunal concernant la nomination de l’avocate à la tête du Trust Fund for Specialised Medical Care en février 2015. La commission estime que cette nomination ne respecte pas les dispositions de l’Equal Opportunities Act, car il n’y a eu aucun appel à candidatures pour le poste. Vijaya Sumputh est défendue par Me Vikash Rampoortab. L’EOC est, elle, représentée par le Senior Counsel Rishi Pursem, alors que l’EOT a retenu les services de Me Gilbert Ithier. Me Priya Veedu Ramjeeawon-Varma, Principal State Counsel, représente le ministère de la Santé.
Meurtre de Lagesse, Maigrot face à la justice
Le procès de Bernard Maigrot aux Assises n’a toujours pas débuté. Celui-ci sera appelé le 11 janvier 2016 pour débattre une motion soulevée par Me Gavin Glover, Senior Counsel, avocat de Bernard Maigrot. Ce dernier a plaidé non coupable du meurtre de la styliste Vanessa Lagesse.
Poursuivi une première fois aux Assises, Bernard Maigrot avait bénéficié d’un non-lieu proclamé par le DPP, alors qu’il comparaissait. Ce nouveau procès s’insère dans le cadre de nouvelles preuves obtenues par la police. En novembre 2010, l’enquête sur le meurtre de Vanessa Lagesse est relancée après que la police a obtenu de nouvelles preuves scientifiques contre Bernard Maigrot.
Le corps de Vanessa Lagesse, âgée de 37 ans, avait été retrouvé dans son bungalow de Grand-Baie, le 9 mars 2001.
Blanchi dans l’affaire MedPoint : l’appel du DPP contre Pravind Jugnauth
C’est le 15 février 2017 que sera prise sur le fond, en Cour suprême, la demande du bureau du DPP, Me Satyajit Boolell pour contester, en appel, le verdict acquittant le ministre des Finances, Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint.
Pravind Jugnauth avait été acquitté en appel suivant un jugement de la Cour suprême en date du 25 mai 2016. Verdict qui l’a disculpé de l’accusation de conflits d’intérêt qui pesait sur lui dans l’affaire MedPoint.
Le DPP veut faire appel devant le Conseil privé de la Reine du jugement d’acquittement prononcé en faveur de Pravind Jugnauth dans l’affaire. Pour cela, il doit obtenir la permission de la Cour suprême. En cas de désaveu de cette instance, le DPP devra loger une demande de permission spéciale devant le Conseil privé de la reine.
Le DPP estime que le jugement prononcé par le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen et le juge Asraf Caunhye, le 25 mai 2016, crée un précédent contraire à l’intérêt public. Il avance aussi que le jugement de la Cour suprême soulève des questions d’intérêt général de grande importance quant à la définition correcte du délit de conflit d’intérêts. Il a aussi soutenu que ce jugement aura une incidence sur d’autres cas à venir. Si le DPP obtient l’autorisation de la Cour suprême, il pourra faire appel devant le Conseil privé de la reine.
Pravind Jugnauth avait été reconnu coupable de conflit d’intérêts, le 30 juin 2015, en cour intermédiaire. Il avait été condamné à 12 mois de prison. Sa sentence avait ensuite été commuée en 90 heures de travaux communautaires. Il lui était, notamment, reproché d’avoir approuvé la réallocation de
Rs 144,7 millions, en décembre 2011, pour l’achat de la clinique MedPoint par l’État, alors qu’il était ministre des Finances. Une clinique au sein de laquelle sa sœur Shalini Malhotra détenait des actions. Pravind Jugnauth a été acquitté en appel.
Mais, le leader du MSM et ministre des Finances a avancé cinq raisons pour contester le jugement de la Cour suprême en date du 25 mai 2016. Verdict qui l’a disculpé dans l’affaire MedPoint. Pour Pravind Jugnauth, les raisons avancées par le DPP en appel ne font état d’aucune d’erreur judiciaire (miscarriage of justice).
Autre raison est le fait que le DPP demande l’avis du Conseil privé, comme un éclairage sur la question de conflit d’intérêts pour les affaires à venir, n’est pas une raison valide.
Yodhun Bissessur et Aneerood Jeebodhun dans le box des accusés
Le numéro 1 du Valuation Office, Yodhun Bissessur et son subordonné, Aneerood Jeebodhun, sont poursuivis, devant la cour intermédiaire, pour abus dans l’exercice de leurs fonctions. Cela à la suite de l’éclatement de l’affaire MedPoint.
Yodhun Bissessur et Aneerood Jeebodhun sont accusés d’avoir procédé à une seconde évaluation de la clinique pour que son prix passe de Rs 75 millions à Rs 144 millions. Ils ont plaidé non coupables. Leur procès se poursuit le 21 février 2017.
Par ailleurs, Yodhun Bissessur fait face à un deuxième procès en cour intermédiaire. Il répond de neuf charges de « public official using his office for gratification ». L’Icac lui reproche d’avoir effectué, en neuf occasions, des évaluations privées concernant sept compagnies privées et deux autres propriétés. Ces évaluations, selon l’Icac, ont été faites durant ses heures de travail et contre paiement d’argent. Les délits ont été commis entre juin 2008 à juin 2010, à Ébène et à la Rainbow House, Port-Louis. Il a plaidé non coupable. Le procès aura lieu le 3 mai 2017.
Trafic de drogue : vers la fin du procès de Gro Derek et Bruno Casimir aux Assises
Le procès qu’intente le DPP à Rudolf Derek Jean-Jacques, connu sous le sobriquet de Gro Derek, et à Bruno Wesley Casimir, sera appelé le 18 janvier 2017, devant la cour d’assises. La plaidoirie de la défense et la réquisition de la poursuite sont attendues.
Rudolf Derek Jean Jacques fait objet de trois charges. Il lui est reproché d’avoir délivré, en deux occasions, de l’héroïne à Seewoosing (Ashish) Dayal. La drogue, dont la valeur marchande est estimée à plus d’un million de roupies, avait été répartie dans des bouteilles en plastique. Les délits ont été commis en janvier et juin 2012.
Gro Derek est également accusé d’avoir remis une somme de 45 000 euros à travers des intermédiaires locaux pour financer l’importation de l’héroïne à Maurice de l’Afrique. Délit commis en trois occasions entre janvier à mai 2012 à Baie-du-Tombeau.
Quant à Bruno Wesley Casimir, il répond de deux charges. Il est accusé d’avoir transporté les bouteilles de drogue au large de la côte à Albion à la rive de Baie-du-Tombeau. Cela a eu lieu en deux occasions, soit en mars et avril 2012. Les deux hommes ont plaidé non coupables.
Dans cette affaire, il y a eu quatre condamnations. Le 10 décembre 2015, Antoine Désiré Fricheler Azie a écopé cinq ans de prison. Cela après avoir été jugé coupable, par la cour intermédiaire, d’importation de six kilos d’héroïne, de blanchiment d’argent et d’incitation à commettre un délit de drogue. Quant à Jimmy Marthe, connu comme Colosso, et Jimmy Alexis, ils ont, eux, écopé de neuf et huit ans de prison respectivement. Les trois sont en attente de leur procès en appel pour 2017.
Meurtre de Denis Fine : jugement le 12 janvier 2017
C’est le 12 janvier 2017 que le jugement sera prononcé dans le procès qu’intente le DPP à Christophe Jérôme Legrand, Patrick Steeve Prinslet Serret et Sada Curpen. Ils font l’objet d’une accusation de complot dans le but de nuire à Denis Fine. Rappelons que Denis Fine, un Mauricien établi à Paris, avait été abattu, dans la nuit du 3 janvier 2010, d’une balle à la tête à son domicile à Pamplemousses. Les trois accusés ont plaidé non coupables.
Quant à l’imam Moussa Beeharry, il avait écopé cinq ans de prison et d’une amende de Rs 400 000, le 30 septembre 2014, par la cour intermédiaire pour blanchiment d’argent. Il est sorti de prison le 18 novembre 2016.
Gro Derek poursuivi pour obstruction à la police
Rudolf Dereck Jean Jacques et 15 autres individus sont poursuivis, devant la cour intermédiaire, pour obstruction aux membres de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) dans l’exercice de leurs fonctions et pour possession d’une bombe au poivre-sel. Le procès sera appelé le 30 mars 2017.
Cette enquête a démarré avec la saisie de 6,5 kg d’héroïne et l’arrestation du dénommé Ashish Dayal, le 12 juillet 2012. Celui-ci a fait des révélations menant à la saisie de 4,8 kg d’héroïne dans la forêt Daruty à Forbach. Ainsi, Rs 170 millions de drogue ont été saisies. Le 12 juillet 2012, les membres de l’Adsu se sont rendus au domicile de Gro Derek pour une perquisition, à la rue Mahatma Gandhi, Cité Richelieu, Petite-Rivière. Les prévenus ont fait obstruction aux membres de l’Adsu pour que ces derniers ne puissent perquisitionner sa maison.
Les acolytes de Gro Derek sont Pierre Percy Bernard Tuyau, un électricien de 35 ans, Krishna Chengebroyen, un mécanicien de 29 ans, Yannick Brian Vert, un soudeur de 30 ans, Nicholas Eidson Jones Mathieu, un cuisinier de 26 ans, Jean Daniel Winley Curtis Étiennette, un vigile de 39 ans, Jean-François Nunkoo, un soudeur de 24 ans, Steven Moothoocurpen, un éducateur de 24 ans, Kris Ivanof Maurel Isabelle, 33 ans, Jimmy Benoit Crochu, un chauffeur de camion de 37 ans, Ponsamy Muruguppa, un chauffeur de 41 ans, Fredo Julie, âgé de 38 ans, Radhesen Arekion, un électricien de 35 ans, Jean Michel Richardo Radis, un peintre de 28 ans, Samuel Yoan Marie, un maçon de 21 ans et Yannick Louis Dovic Rivière, âgé de 21 ans.
Dans ce même procès, Pierre Percy Bernard Tuyau et Krishna Chengebroyen répondent d’une charge de vagabondage.
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