En raison de l’abondance des produits laitiers, à laquelle se conjugue l’effet de la baisse des importations chinoises, le cours mondial a connu ces deux dernières années une baisse sévère. À Maurice, la compétition féroce entre les nombreux importateurs a aussi joué en faveur d’une chute des prix.
Dans les États membres de l’Union européenne (EU), le prix du lait a chuté d’environ 12,7 % entre janvier 2015 et avril 2016, baisse qui est liée à la fin des quotas laitiers et de l’embargo russe. Pour enrayer cette chute continue, les autorités proposent de mieux gérer l’offre de lait.
En Nouvelle-Zélande, premier exportateur mondial du lait, la dégringolade du prix est un coup dur pour les éleveurs qui n’arrivent pas à couvrir leurs coûts. Maurice n’a pas été épargnée par cette crise.
Le prix moyen du lait a diminué d’environ 17 % entre juillet 2014 et avril 2016, passant de Rs 215 à Rs 177, selon le rapport sur l’indice des prix Average prices (Rs) of selected commodities in Republic of Mauritius, January 2012 to April 2016, publié par Statistics Mauritius.
Marché compétitif
En effet, selon les données de Statistics Mauritius, le prix d’un kilogramme de lait, restant stable autour de Rs 184,50 de janvier 2012 à juillet 2013, a pris l’ascenseur pour s’établir à Rs 215 vers juin 2014, pour ensuite chuter de façon drastique à partir d’août 2014. Le prix a chuté considérablement pour passer actuellement sous Rs 180 le kilo. Les prix des autres produits laitiers ont été plus ou moins stables, selon le Bureau des statistiques, soit autour de Rs 68 et Rs 70 pour 250 g de fromage et Rs 80 pour 500 g de margarine. Rajesh Ramdenee, directeur de la firme Tiremaster Ltd, un des importateurs locaux de lait, dit ne pas avoir d’autre choix que de diminuer les prix face à la concurrence féroce sur le marché. « Ces deux dernières années, le prix du lait (en poudre) a connu une baisse remarquable. » Et d’ajouter qu’il a répercuté cette baisse sur ses prix pratiqués sur le marché. Il précise que le marché est compétitif, avec beaucoup d’importateurs de lait, et que le prix du lait est également réglementé à Maurice, avec l’État qui plafonne les marges de profit sur cette commodité. Dans une récente conférence de presse, Sunil Bholah, ministre des Affaires, de l’Entreprise et des Coopératives, a exprimé son souhait de relancer la production laitière à Maurice, en encourageant des coopératives agricoles à produire plus de lait. Des experts indiens étudient comment relancer la production laitière à Maurice, estimée à 6,3 millions de litres en 2013 (contre 13,5 millions de litres en 1989). Une chose est certaine : la baisse du prix du lait ne favorise pas les producteurs locaux.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !