L’obtention de quatre credits en SC pour passer en Lower VI a été abordée dans la seconde partie du Grand Journal de Radio Plus, mardi. Les invités d’Anoop Dhookeeya et Florence Alexandre ont abordé ce sujet qui laissent plusieurs parents dans le flou quant à l’avenir de leurs enfants.
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Le nombre de candidats ayant obtenu les quatre credits aux derniers examens du School Certificate (SC) demeure un mystère. Intervenant dans la seconde partie du Grand Journal, l’attaché de presse au ministère de l’Éducation, Deenesh Seeharry, précise que « le pourcentage de réussite de chaque collège privé et public a été rendu public. Concernant le nombre de candidats ayant obtenu quatre credits, il faut se tourner vers le Mauritius Examinations Syndicate (MES)… »
Le président de l’association des recteurs et des assistants-recteurs, Soondress Sawmynaden, condamne cette situation. « C’est un outil pour améliorer la situation. Déjà, en analysant le nombre d’élèves ayant obtenu 20 unités, nous constatons que cela a connu une baisse par rapport à 2017. Il faut agir au plus vite si nous voulons améliorer le taux de réussite en SC. »
Le nouveau critère d’obtenir quatre credits cette année et cinq credits en 2019 pour passer en Lower VI est réalisable, selon Soondress Sawmynaden, en mettant l’accent sur les conditions requises. « Le ministère de l’Éducation aurait dû proposer des alternatives pour les enfants qui ne réussissent pas. Le monde étant très exigeant, il aurait fallu planifier pour permettre aux élèves d’avoir un éventail de matières dans lesquelles ils sont compétents, allant de la musique, la danse ou autres, leur permettant d’obtenir les cinq credits voulus. Actuellement, le choix qui s’offre à eux est rigide », a-t-il dit.
Le président de la Fédération des managers des collèges privés, Basheer Taleb, souligne qu’il y a plusieurs facteurs qui contribuent au fait que les élèves n’arrivent pas à obtenir les cinq credits. Il montre du doigt « les distractions, le changement dans l’autorité parentale et scolaire ». Il ajoute qu’avec les derniers résultats, cela a un impact sur l’admission dans les collèges privés et publics. En sus, si la situation se précise dans les prochaines années, cela risque d’être néfaste pour les collèges privés avec des salles de classe non-utilisées et des enseignants en surplus.
Basheer Taleb demande aux politiciens de comprendre qu’une réforme doit faire son cycle. « Il aurait fallu laisser le système prendre son temps et l’évaluer après les neuf années. » S’agissant de la réforme, Deenesh Seeharry insiste qu’elle est en bonne voie, avec toutes les mesures mises en place dès le primaire.
Pradeep Dursun : «Le SC n’est qu’un palier»
Intervenant lors du Grand Journal, le Chief Operating Officer (COO) de Business Mauritius, Pradeep Dursun, a fait ressortir qu’il y a de plus en plus de personnes qualifiées. « Aujourd’hui, le SC n’est qu’un palier. De plus en plus, nous constatons dans le privé qu’il y a des postulants avec un SC, un HSC, une licence, un diplôme, une maitrise ou d’autres qualifications. L’exercice de recrutement est objectif, parce que les entreprises s’assurent de prendre les meilleures compétences. Dépendant du poste, un SC n’est souvent pas suffisant parce que le profil ait changé. »
Pradeep Dursun a également mis l’accent sur les qualifications techniques en insistant qu’il y a des ouvertures qui se mettent en place dans ce secteur. « Le côté technique n’est pas à négliger. Il y a des cours qui existent pour ceux qui ne réussissent pas académiquement en SC et en HSC. Il faut encourager les étudiants à prendre goût très tôt à ces filières pour se préparer au monde du travail et aller loin dans ce domaine. »
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