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Le chef enquêteur Robert Seeruthun de l’Icac: « Patrick Soobhany n’est pas fiché par Interpol »

Raj Dayal et ses avocats
La Cour a réservé sa décision concernant la motion réclamant que la charge provisoire retenue contre l’ancien ministre de l’Environnement Raj Dayal soit rayée. La motion a été débattue, le lundi 18 avril, devant la magistrate Adila Hamuth, siégeant en cour correctionnelle de Port-Louis. Deux témoins ont été appelés par l’Independent Commission against Corruption (Icac) en vue de soutenir l’accusation provisoire contre Raj Dayal : le chef enquêteur Robert Seeruthun et le surintendant de police Errol Coret, affecté à l’Icac. Après les débats, la Cour a informé les parties qu’une circulaire sera émise pour les informer de la date à laquelle la décision sera rendue. Mais contre-interrogé par Me Jacques Panglose, un des avocats de Raj Dayal, Robert Seeruthun a indiqué que Patrick Soobhany, qui a formulé des accusations contre l’ancien ministre, « n’était pas fiché par Interpol ». Robert Seeruttun dit avoir personnellement vérifié l’information et que la commission anticorruption en a informé le commissaire de police (CP), qui représente Interpol à Maurice. Il ajoute que l’Icac attend de recevoir une confirmation écrite sur la question. Il a aussi précisé que Patrick Soobhany a un casier judiciaire vierge à Maurice. Le SP Errol Coret a, lui, indiqué que l’Icac avait eu le feu vert du bureau du Directeur des poursuites publiques pour arrêter Raj Dayal le 6 avril dernier. Patrick Soobhany a allégué, dans une déposition à l’Icac le 22 mars, que Raj Dayal lui aurait réclamé de l’argent pour des activités politiques en marge de la fête Holi. Cela, en échange d’un permis Environmental Impact Assessment dans le cadre d’un projet immobilier à Gros-Cailloux que Patrick Soobhany voulait réaliser. Ce dernier a déposé, à l’Icac, un enregistrement de la conversation qu’il dit avoir eue avec Raj Dayal. En Cour, Me Jacques Panglose a plaidé que cette bande-son était « illégale ». Preesha Bissoonauthsing, avocate de la commission anticorruption, a soutenu que l’organisme dispose de « documentary evidence » et que la bande sonore « n’est qu’une preuve additionnelle ».Elle a ajouté que ce n’est pas à la cour correctionnelle de juger si la bande-son est illégale, « puisqu’on est uniquement à l’étape d’une charge provisoire ».
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