Le cardinal Piat : «Faisons ensemble le chemin pour la libération»

«L’abolition de l’esclavage n’est pas un bout de papier qu’on a signé au XIXe siècle. C’est un chemin que nous devons tous faire ensemble pour la libération. » C’est ce qu’a déclaré le cardinal Piat à l’issue de la célébration d’une messe, à la chapelle St-Luc, Résidences Kennedy, marquant la commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Dans son homélie, le père Jean-Maurice Labour, vicaire-général, a indiqué que « l’abolition de l’esclavage ne pourrait être célébrée uniquement en une journée ». Pour lui, 182 ans après, les séquelles de l’esclavage ne disparaîtront pas sans un travail d’encadrement et d’autonomisation. Tout le monde devrait, selon lui, être partie prenante afin d’arriver à la vraie libération.

Il estime que l’esclavage est reconnu comme un crime contre l’humanité, dont la réparation ne peut se faire qu’à travers un long travail auquel tout le monde doit participer. Il a ainsi exhorté politiciens, travailleurs sociaux, religieux, parents, enfants et entrepreneurs à s’engager pour combattre l’esclavage. « Il y a un long travail à mener sur les préjugés et le système de pensées esclavagistes qui sont encore tenaces », a soutenu le vicaire général.

Les fruits de ce travail seront recueillis par les efforts de ceux qui, malgré leur grande pauvreté, réussiront à émerger. Ce sera cela le salaire et la récompense de chacun, a ajouté le père Labour. Il a rappelé le travail effectué par le Comité 1er-février qui, pour sa deuxième convention axée sur l’entrepreneuriat, a permis de mettre en avant les secteurs dans lesquels des descendants d’esclaves ont émergé en démontrant leurs talents.

La cérémonie s’est déroulée en présence de la présidente  de la République Ameenah Gurib-Fakim et du vice-président Paramasivum Pillay Vyapoory, du Deputy Prime Minister Ivan Collendavelloo et de plusieurs autres ministres et députés de la majorité ainsi que de l’opposition.