Pour la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath, il n’y a pas de doute. Le décès de Soopramanien Kistnen serait un homicide, balayant au passage la thèse de suicide. « I rule out the possibility of suicide in this case », écrit-elle. Il y aurait, selon elle, « very strong reasons in this case to suggest foul play ». Dont:
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Raison 1
L’absence de lutte ou de perturbation à l’endroit où le corps de Soopramanien Kistnen a été trouvé. Aussi, les débris de feu se trouvaient tous à proximité. « This leads the witness (ndlr. Forensic Science officer) to infer that the deceased as either unconscious or dead at the time of the fire ».
Raison 2
L’absence de traces à l’effet que le corps aurait pu être traîné a été notée. Ce qui signifie, selon la magistrate, que le corps a été transporté par au moins deux personnes. « This leads the witness to infer that this was a secondary scene of crime ».
Raison 3
La présence d’un pair de gants brûlés au niveau de la paume et des doigts. La trace d’ADN retrouvée sur ce gant ne correspondait pas à celui de Soopramanien Kistnen. Ce qui, selon la magistrate, « could possibly directly link them (ndlr.les gants) to the death of the deceased ».
Raison 4
La position du corps, allongé sur le dos et lequel n’était pas brûlé, suggère, selon Vidya Mungroo-Jugurnath, que le défunt ne s’est pas débattu lorsque son corps a pris feu. Il y avait un tissu brûlé autour du cou, du poignet gauche et au niveau des deux chevilles ainsi qu’un papier brûlé dans sa main droite. Le faible taux de monoxyde de carbone dans le sang suggère aussi que Soopramanien Kistnen ne respirait pas lorsqu’il brûlait, donc qu’il était déjà mort.
Raison 5
La présence de morceaux de papier dans sa main droite suggère une mort violente.
Raison 6
Le médecin légiste qui s’était rendu sur place avait émis l’opinion d’un homicide et non d’un suicide. « She attributed the cause of death to be strangulation causing pulmonary oedema ».
Raison 7
Le médecin légiste avait donné des instructions pour que le corps soit transporté à l’hôpital Victoria à Candos pour l’autopsie, mais c’est à l’hôpital Jeetoo qu’il a atterri et c’est un autre médecin légiste (médecin 2) qui a fait l’autopsie.
Raison 8
Le médecin 2 a concédé que son rapport pourrait contenir des lacunes, étant donné qu’il n’était pas présent sur le site du crime.
Raison 9
Le médecin 2 avait attribué le décès à un œdème pulmonaire, mais dû à l’inhalation de fumée/produit de combustion et la présence de particules noires dans le poumon mais qui n’ont cependant pu être identifiées. Le médecin 2 avait soutenu qu’il n’avait pas cherché une seconde opinion. Ce qui était faux, selon la magistrate, le médecin ayant recherché l’avis de trois experts sur le sujet, sans que ces derniers ne puissent déterminer la nature de ces particules. « This clearly gave lie to the version of [médecin 2] ».
Raison 10
Le médecin 2 n’a pas suivi les conseils des trois experts pour rechercher un autre avis. « (…) he relied on his own expertise to reach his conclusion ».
Raison 11
Le médecin 2 a concédé qu’il est le cousin de Jonathan Ramasawmy (ndlr. le directeur de la STC d’alors), leurs mères étant des sœurs. « This link appears to be an unlikely coincidence », soutient la magistrate.
Raison 12
La thèse d’homicide a été avancée par un autre médecin (ndlr. Dr Satish Boolell)
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