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À la suite du naufrage du MV Wakashio : des doutes sur la surveillance 

L’expert en milieu maritime, Alain Malherbe, remet en question le système de surveillance sur la côte Est. Lors d’une virée dans cette partie du pays, vendredi dernier, il a mis les éléments de la garde-côte nationale (National Coast Guard) à l’épreuve en lançant un signal de détresse. Les officiers ont répondu six heures plus tard. Pour le commandant de la NCG, les radios sont opérationnelles.

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La surveillance a-t-elle été améliorée dans l’Est du pays surtout après le naufrage du vraquier MV Wakashio à Pointe-d’Esny ? « J’ai pris un catamaran à Pointe d’Esny pour me rendre à l’île-aux-Cerfs, tout en effectuant des tests radios afin de savoir si les éléments de la NCG, affectés au poste de surveillance de la région, allaient répondre à mes appels. Nous avons quitté Pointe-d’Esny vers 9 heures. Nous sommes passés par Grande-Rivière Sud-Est (GRSE). Il y a un poste de surveillance de la NCG à proximité. De Pointe d’Esny à GRSE, cette unité a été sollicitée une cinquantaine de fois sur la fréquence internationale de détresse. C’est-à-dire le canal 16. Nous n’avons reçu aucune réponse », avance l’ex-capitaine de la Mauritius Ports Authority (MPA).

Communication après six heures

Alain Malherbe précise que l’embarcation s’est arrêtée « en face du poste de surveillance de la NCG ». Selon l’expert, les officiers ont à nouveau été sollicités par radio. Mais sans succès. « Nous avons poursuivi notre route jusqu’à l’île-aux-Cerfs. Sur place, nous avons contacté la Mauritius Radio de Cassis. Elle nous a immédiatement répondu et la communication était claire et transparente », fait comprendre Alain Malherbe. Il souligne qu’en retournant, vers 15 heures, le poste de la NCG à Deux-Frères a une fois de plus été contacté. « C’est à ce moment-là que les officiers de cette station nous ont appelés. La communication était mauvaise et il nous était difficile de les comprendre », précise Alain Malherbe.

Catégories

Les postes de surveillance de la NCG sont catégorisés. Le nombre d’officiers dépend aussi de la classification des postes et des activités en cours dans la zone. Il y a certains postes qui disposent de 30 éléments et d’autres de 20. Les postes à Grand-Baie, Trou-aux-Biches, Rivière-Noire, Flic-en-Flac, Blue Bay, Mahébourg, Belle-Mare et Trou-d’Eau-Douce sont classés dans la catégorie A. La catégorie B réunit les postes de surveillance de Souillac, Le Chaland, Bel-Ombre, Albion, île-aux-Cerfs, Grand-Gaube, Poudre-d’Or et Deux-Frères. Bois-des-Amourettes figure dans la catégorie C. Cependant, elle sera abolie, des activités ayant été notées. Les officiers envisagent de renforcer leur présence dans ces régions.

Interrogations

L’ex-capitaine de la MPA se demande si les officiers de la NCG ont répondu aux appels de détresse de l’équipage du MV Wakashio en juillet 2020. Alain Malherbe n’en démord pas. « Les lois maritimes exigent que tout bateau doit impérativement être doté d’une radio VHF (Very High Frequency). En cas de problème, l’appareil sera utilisé pour contacter les autorités et les bateaux qui sont aux alentours peuvent venir à votre secours. Je me suis renseigné auprès des skippers. Ces derniers communiquent par le biais de téléphones portables. Chose qui va à l’encontre des lois de la navigation », tonne Alain Malherbe.

Le capitaine Vipin Gupta, commandant de la NCG : «Nos radios sont opérationnelles»

Le commandant de la National Coast Guard, le capitaine de la marine indienne Vipin Gupta, fait comprendre que les postes de surveillance sur la côte Est fonctionnent. « Nos radios sont opérationnelles. Si vous voulez plus de renseignements, veuillez m’envoyer vos questions par courriel », a-t-il déclaré.

 

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