Les avis de fortes pluies des services météorologiques de Maurice sont récurrents ces derniers jours. Les établissements scolaires restent fermés pour la sécurité des élèves. Or, il y a certaines personnes, dont des parents, qui évoquent un excès de prudence quant aux alertes.
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La prudence n’est jamais de trop. C’est ce qu’estime la majorité des gens, dont le ministère de l’Éducation quand il s’agit de protéger les enfants. N’empêche qu’il y a une poignée de personnes qui parlent d’excès de prudence, surtout que le temps est clément dans certains endroits. Et c’est malgré qu’un avis de fortes pluies soit en vigueur.
« Je ne sais pourquoi on a changé le système. Il n’y a pas eu d’explications concernant les raisons. De ce fait, certaines personnes sont dans le flou à cause du nouveau système d’alerte. Il y a la veille de fortes pluies et par la suite l’avis de fortes pluies », avance Soobaraj Nayroo Sok Appadu, ancien prévisionniste et directeur de la station météo de Vacoas. Il est d’avis qu’il faut une campagne d’informations pour comprendre le nouveau système.
Auparavant, il n’y avait qu’un avis de pluies torrentielles qui était en vigueur. Toutefois, les personnes savaient que c’était en vigueur quand on recueillait 100 mm de pluie durant douze heures et que la terre était saturée. « Ce qui provoque des ruissellements de surface engendrant des accumulations d’eau et des flashfloods », explique-t-il.
Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement et océanographe, estime que la station météorologique réagit comme il faut. « Mieux vaut prévenir que guérir. Après les récentes pluies, les sols sont saturés et la pluie provoque des ruissellements importants. Donc, le risque d’inondations est très élevé. Elles peuvent se produire très vite, causer de gros dégâts et des pertes en vies humaines. » Il pense que la météo joue la carte de la prudence et doit continuer à le faire.
Harrish Reedoy, président de l’United Deputy Rectors and Rectors Union, explique que la décision qu’il n’y ait pas de classes lors des grosses pluies est dans l’intérêt des enfants. « Il s’agit surtout de protéger les enfants. Il faut prendre en considération que certains élèves quittent leur maison tôt. Ils ont des leçons particulières après les heures de classe et rentrent chez eux dans la soirée. Il y a aussi des enfants qui doivent voyager pour aller à l’école. Le temps peut être ensoleillé dans le nord du pays, mais pluvieux sur le plateau central », avance Harrish Reedoy.
Pour lui, les jours quand il n’y a pas école ne vont pas impacter sur l’apprentissage des élèves. Les enseignants sont des professionnels et vont tout faire pour que les élèves puissent rattraper leur retard. « Il y aura certainement un plan de rattrapage. Au lieu de faire des activités lors de la dernière semaine du premier trimestre, on peut se concentrer sur le côté académique. Sinon on peut raccourcir les semaines de vacances. Les options ne manquent pas. »
Selon Vishal Baugeet, président de la Government Teachers’ Union, c’est la sécurité qui motive la décision de fermer les écoles lors des grosses pluies. « Le temps n’est pas sous notre contrôle. Le ministère de l’Éducation prend des actions sur les conseils de la météo. Fermer les écoles est dans l’intérêt des enfants. On évite ainsi les pires scénarios », dit-il.
Artee Choytooa, président du syndicat du préscolaire, fait observer qu’on est au début de l’année académique 2023. « C’est une bonne décision que le ministère de l’Éducation ferme les écoles pour que les enfants soient en sécurité. Certainement, si les écoles doivent fermer encore, les autorités feront en sorte qu’il y ait des cours en ligne. »
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