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La Mauricienne Samantha publie son premier livre en Norvège

Installée en Norvège depuis plusieurs années, la Mauricienne Samantha Ramsamy vient de publier son premier livre. Elle souhaite aider ceux qui vivent ou ont vécu une relation toxique.

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I’m a narcissist survivor. C’est ainsi que s’intitule le premier ouvrage de Samantha Ramsamy. Il a été publié il y a deux semaines. La Mauricienne de 36 ans, naturalisée Norvégienne depuis quelques années, a puisé de son expérience personnelle pour l’écrire. 

Le livre décrit les signes permettant de reconnaître une personne narcissique et se présente comme un guide pour les survivants de relations toxiques. « J’ai écrit ce livre pour tous ceux qui sont ou ont été dans une relation avec une personne narcissique. Je veux que les lecteurs sachent qu’ils ne sont pas seuls et qu’il y a de l’espoir pour sortir de cette situation », souligne la mère de deux enfants et étudiante en licence de génie logiciel.

« Beaucoup d’hommes et de femmes, lorsqu’ils entament une relation, pensent que tout est beau, qu’ils ont beaucoup de points communs. Vous vous dites que c’est la personne parfaite. Zot kit fami. Ena kit landrwa ek kit pei ale », souligne Samantha Ramsamy. Mais au fil du temps, les masques tombent, poursuit-elle. 

« Kiksoz pa al dan fason kouma ou ti oule. Letan fer linvanter person zame finn montre zot vre vizaz. Les choses changent au fil du temps. Tôt ou tard, l’une des deux personnes finit par montrer son vrai visage. C’est malheureux que certaines personnes tombent sur des individus qui sont narcissiques », dit-elle. 

Après avoir vécu deux années aux côtés d’une personne narcissique, elle a décidé d’écrire son livre pour aider les autres à identifier les signes d’une relation toxique. « Mon chapitre préféré est ‘The red flags’, qui aborde en profondeur les signes émis par les personnes narcissiques au début de leurs relations. J’explique en détail comment les choses changent graduellement au sein d’un couple », précise-t-elle. 

Outre son propre vécu, « la rédaction du bouquin comprend énormément de recherches », fait savoir l’auteure. « J’ai aussi bénéficié du coup de main d’une amie spécialiste dans le domaine de la psychologie », ajoute-t-elle. 

Elle souhaite que son livre serve de guide à ceux qui cherchent à sortir d’une relation toxique. En effet, I’m a narcissist survivor est un livre important qui donne une voix aux survivants de relations toxiques et souligne l’importance de la guérison et de la croissance personnelle.

Publié en anglais il y a deux semaines sur toutes les plateformes en ligne, I’m a narcissist survivor est également disponible en version audio et dans les bibliothèques en Norvège. Le lancement officiel de l’ouvrage est prévu pour le 14 juin prochain. Samantha Ramsamy espère que son livre aidera les lecteurs à identifier les comportements abusifs et à sortir de relations toxiques. 

« Let me be me »

Notre compatriote ne compte pas en rester là. Elle travaille déjà sur son second livre, qui pourrait s’intituler Let Me Be Me. « L’envie me prend de définir les lois non écrites de la société », confie la trentenaire. Bien que ce soit encore au stade de brouillon, elle pense en terminer la rédaction d’ici les quatre prochains mois, soit au plus tard le 1er septembre. L’ouvrage, qui sera en anglais, sera également disponible en ligne. 

Pourquoi pas en norvégien également ? « J’aurais pu écrire mes deux livres en norvégien, mais je veux que ces deux ouvrages soient diffusés dans le monde entier. Cela me ferait énormément plaisir de savoir que mes livres se vendent dans tous les pays anglophones du monde. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi l’anglais pour mes écrits », indique-t-elle. Le rêve de Samantha Ramsamy ne s’arrête pas là, elle envisage l’avenir avec optimisme.

De rue Daffodil à Arendal

La mère de famille étudie actuellement l’ingénierie logiciel (NdlR : Software engineering). Elle souhaite développer une application mobile qui permettra d’aider les victimes de personnes narcissiques. L’application mobile, souligne-t-elle, sera une réalité d’ici la fin de l’année. Elle espère de tout cœur aider un maximum de personnes. 

Samantha Ramsamy est originaire de la rue Daffodil à Richelieu, Petite-Rivière. Elle épouse Jarle, un Norvégien, en avril 2010, et s’installe au Royaume de Scandinavie, plus précisément à Arendal, dans le sud du pays. La Mauricienne percevait son émigration en Norvège comme l’aube d’une nouvelle vie car elle savait qu’elle serait confrontée à un peuple, des traditions et un mode de vie totalement différents de ceux qu’elle avait toujours connus. 

« Mes débuts en Norvège ont été quelque peu difficiles car je devais m’adapter à tout. La nourriture, le mode de vie, les coutumes et les traditions. Et surtout la langue, le Norsk. Cette langue germanique est composée de différents dialectes. J’ai dû maîtriser la langue norvégienne en 600 heures, soit entre trois et six mois. J’ai même dû passer un examen… » se remémore-t-elle.

Aujourd’hui, Samantha Ramsamy connaît la Norvège comme sa poche. Elle a également eu l’occasion de visiter le Danemark et la Suède, ainsi que la Russie, la Pologne et la Lituanie, entre autres pays. Mais pour elle, la Norvège est sans égale. « J’ai complètement adopté la Norvège, mais parfois je ressens le besoin de me ressourcer. C’est pourquoi je viens souvent à Maurice. »

Est-il vrai que les Norvégiens sont attirés par notre île paradisiaque et nos plages de sable blanc ? « Croyez-le ou non, les Norvégiens connaissent la beauté de Maurice. Je connais beaucoup de personnes qui rêveraient de se marier sur nos plages au lever ou coucher du soleil... Mais les Norvégiens sont assez réticents. En général, ils n’oseront pas se rendre dans un pays qu’ils ne connaissent pas. C’est pourquoi ils préfèrent opter pour l’Indonésie, par exemple, ou encore la Thaïlande, au lieu de Maurice », répond Samantha Ramsamy.

 

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