À la mairie de Port-Louis : plaidoyer pour une nouvelle Constitution 

Le mouvement pour une nouvelle Constitution a lancé, le jeudi 23 février 2023, un livre, pour inviter les débats autour d’une nouvelle Constitution. C’était lors d’une conférence de presse, à la salle du conseil de la mairie de Port-Louis. Plusieurs politiciens étaient présents dans le cadre des débats. Il y avait le leader du Rassemblement mauricien, Nando Bodha, Arvin Boolell et Osman Mohamed du Parti travailliste, Khushal Lobine, du Parti mauricien social-démocrate. « For a People’s Constitution » veut être un outil de base qui invite le public à soumettre des opinions et des critiques.

Il a été question, lors de ce point de presse, du droit de vote des étrangers et de celui de la diaspora mauricienne, de la limitation du mandat de Premier ministre, du système de justice du pays et du pouvoir du Président, entre autres. Le but est de venir de l’avant avec une proposition pour une nouvelle Constitution dont la publication est prévue en 2023. Six personnes constituent le noyau du projet : le syndicaliste, Jack Bizlall, le chargé de cours de droit, Rajen Narsinghen, l’ancien député, Alain Laridon, l’historien Jocelyn Chan Low, l’ancien ministre des Arts et de la Culture, Joseph Tsang Man Kin et l’avocat constitutionnaliste, Milan Meetarbhan.

Le mouvement souhaite consulter le public dans un premier temps et il tiendra d’autres conférences de presse sur le sujet. L’idée, explique Jack Bizlall, est « une Constitution pour le peuple et par le peuple ». Il est d’avis que plusieurs sujets constitutionnels nécessitent une réforme. « On ne peut pas enlever la citoyenneté à un Mauricien », a-t-il dit. Pour l’ancien ministre, Joseph Tsang Man Kin, il faut introduire un peu de moralité et de spiritualité dans la politique. Alain Laridon, pour sa part, a évoqué la « perversion des institutions » à Maurice. Rajen Narsinghen a décrié le double langage des politiciens. « Bann parti politik dir bizin reform me kan zot o pouvwar zot pa fer li. »