La guerre des foules : un 1er-Mai crucial avant  les élections

Cette année, la Fête du travail prend une importance particulière, car c’est la dernière fête des travailleurs avant les élections générales. Aussi, les principales formations politiques affûtent leurs armes pour mobiliser le plus grand nombre de participants afin de marquer des points politiques en terme de soutien populaire.

Au niveau du gouvernement, les préparatifs ont démarré. Comme à son habitude, le Mouvement socialiste militant (MSM), et son partenaire, le Muvman Liberater, vont investir le centre-ville de Vacoas. « On ne va pas se départir de la tradition. Même quand nous avions perdu les élections en 2005, nous avions organisé un meeting à l’occasion du 1er-Mai à Curepipe. Il est important pour nous de fêter la Fête du travail ensemble avec les travailleurs », explique Bobby Hurreeram, Government Chief Whip et porte-parole du gouvernement.

Le bureau politique du Mouvement militant mauricien (MMM) a abordé la question dans sa réunion de lundi. Les mauves devraient se rassembler à la place Edward VII, Rose-Hill, à l’occasion du 1er-Mai. Concernant la campagne de mobilisation pour cet événement politique annuel, « nous allons définir la meilleure stratégie à adopter », avait soutenu le leader adjoint du MMM, Ajay Gunness. L’année dernière, le MMM avait organisé une assemblée générale élargie à l’occasion du 1er-Mai.

Le Parti mauricien social démocrate (PMSD) compte aussi mobiliser ses troupes. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise concernant le lieu où se déroulera son rassemblement. « Nous allons en discuter au bureau politique de ce mercredi. On a identifié l’auditorium Octave-Wiehé, le centre-ville de Curepipe et l’École Hôtelière sir Gaëtan Duval comme endroits potentiels pour fêter le 1er-Mai. Il est possible qu’au lieu de tenir la mobilisation ce jour-là, on l’organise le dimanche le 28 avril », souligne Kushal Lobin, porte-parole des Bleus.

Quant au Parti travailliste, il n’a organisé aucune manifestation pour le 1er-Mai ces dernières années. Voulant laisser la Fête du travail qu’aux seuls travailleurs, les Rouges ont fait l’impasse sur cet événement depuis plus de cinq ans. Mais, pour cette année, il est possible que le parti envisage une forme de mobilisation. « Nous n’avons pas encore pris de décision. On réunira notre bureau politique bientôt pour réfléchir sur la question. Même si on n’a rien organisé ces derniers temps, cette année-ci est quand-même une année électorale et la question mérite donc d’être abordée », affirme Patrick Assirvaden, président du Parti travailliste.