La cagnotte du Loto grimpe à Rs 82 millions : davantage de joueurs pour les gros jackpots

Personne n’ayant coché les six bons numéros, la cagnotte du loto passe à Rs 82 millions. Un engouement a été noté auprès des Mauriciens qui sont de plus en plus nombreux à y jouer, voulant remporter le jackpot. 

Le Managing Director/Executive Director de Lottotech, Moorghen Veeramootoo, explique que cela fait un moment que le jackpot du loto n’a pas atteint une telle somme. « La cagnotte est de Rs 82 millions. La probabilité d’atteindre une somme aussi conséquente est assez rare. À Maurice, nous avons en moyenne un gagnant à chaque deux tirages ou sinon chaque quatre tirages », avance notre interlocuteur. 

Depuis que le jackpot a franchi la barre de Rs 50 millions et a atteint Rs 82 millions, cela suscite un véritable intérêt des Mauriciens qui ont l’habitude de jouer au Loto, mais aussi de ceux qui ne sont pas des joueurs habituels. « Remporter Rs 82 millions en début d’année provoque une réelle excitation. Puis, nous sommes toujours en période festive. Les personnes sont toujours en train de célébrer », poursuit le Managing Director/ Executive Director de Lottotech. 

Moorghen Veeramootoo indique qu’il y a aussi un phénomène qui gagne du terrain dès que la cagnotte dépasse la barre de Rs 50 millions. « Ce n’est pas chaque semaine que le jackpot atteint une somme aussi conséquente. Des personnes qui n’ont pas l’habitude de jouer se laissent ainsi gagner par l’envie de remporter le gros lot », précise notre interlocuteur. 

Il ajoute que les gens ne dépensent pas forcément plus. « En moyenne, les personnes dépensent Rs 100 pour jouer au Loto. Nombreuses sont celles qui continuent à miser la même somme. Sauf comme je le disais, c’est le nombre de joueurs qui prend l’ascenseur quand le jackpot est conséquent », déclare Moorghen Veeramootoo. 

Le Managing Director/ Executive Director de Lottotech souligne de plus que Rs 82 millions est le troisième gros lot. Le plus gros jackpot était de Rs 120 millions en 2014 et l’année dernière, la cagnotte avait atteint Rs 90 millions. 

Sandina, qui travaille à la tabagie Dawn, à Surinam, concède qu’il y a effectivement un engouement pour le Loto ces derniers temps. « À mesure que le jackpot augmente, cela incite de plus en plus de personnes à tenter leur chance. Certaines peuvent miser Rs 100, mais aussi d’autres qui jouent de plus grosses sommes, voire Rs 3 000 et même Rs 7 000 », soutient cette dernière. 

Si la grande majorité de personnes jouent en solo, il y a aussi celles qui jouent en groupe. L’objectif reste le même : remporter le jackpot pour pouvoir aspirer à une vie meilleure. Ce n’est pas Amélia et ses collègues qui diront le contraire. « Nous avons décidé de jouer en groupe. Nous misons chacun Rs 20 lors de chaque tirage. Si nous remportons la cagnotte, nous allons la partager. Nous allons réaliser nos projets comme acheter une maison pour l’un, voyager pour l’autre, etc. », raconte cette trentenaire.

Il joue pour offrir un meilleur avenir à sa famille

Kevin, la cinquantaine, est père de trois enfants. Il joue au Loto, aspirant à une meilleure vie pour lui et sa famille. « Je ne me considère pas comme un accro du jeu. Je joue néanmoins toutes les semaines en espérant que Dame chance va me sourire un jour. Des fois quand je gagne trois ou quatre numéros, je remise une partie de la somme remportée », relate notre interlocuteur. 

Comme tous les joueurs du Loto, il rêve d’améliorer ses conditions de vie, payer ses dettes, avoir une nouvelle maison et assurer l’avenir de sa famille. « Je n’envisage pas de choses extravagantes si je gagne, comme faire un voyage ou le tour du monde. Cela viendra peut-être dans un deuxième temps. Je joue essentiellement pour améliorer mes conditions de vie et offrir un meilleur avenir à ma famille », précise ce dernier. 

Kevin ajoute que dépendant de la somme remportée, il va peut-être arrêter de travailler ou trouver un emploi moins prenant pour consacrer plus de temps à sa famille et mieux prendre soin de sa santé. À ce jour, ce père de famille exerce une profession libérale et travaille souvent après les heures de bureau et même les jours fériés et le weekend. 

« Je rêve d’une maison suffisamment grande et d’un terrain où je pourrais m’adonner au jardinage. Je ferais aussi du bénévolat car il n’est pas question de rester inactif même en étant millionnaire. Je vais aussi aider les plus démunis sans pour autant promouvoir l’assistanat car il est important pour moi que les gens arrivent à se mettre debout sur leurs pieds et retrouver leur dignité », avance le quinquagénaire.