- Une rançon de Rs 25 M ramenée à Rs 2 M avant l’échec des négociations
48heures après la libération de Ridwan Khodabaccus par ses ravisseurs, le mystère entourant ce kidnapping, survenu dans la nuit du jeudi 30 janvier, à Grand-Baie, reste entier. La police criminelle de Grand-Baie soupçonne que l’enlèvement est lié à un non-paiement de dette.
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Dimanche, les enquêteurs se sont rendus à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses, où ils se sont entretenus avec Ridwan Khodabaccus pour obtenir davantage de détails sur sa mésaventure. Les limiers, menés par le SP Buchoo et de l’inspecteur Mootoo ont déjà dressé une liste de suspects, parmi lesquels figurent des bouncers menés par un certain D., connu de leurs services. Avec sa bande, il assure la sécurité de certains pubs et discothèques de Grand-Baie. Mais à dimanche soir, aucune arrestation n’avait été effectuée par la police. Des descentes chez certains suspects visés se sont révélées infructueuses.
Selon le père de Ridwan Khodabaccus, qui s’est confié au Défi Quotidien, les ravisseurs réclamaient, auprès d’un des amis de son fils, une rançon de Rs 2 millions pour négocier sa libération : « Zot pann dimann kas ar li, zot inn dir ena tel dimounn ki bizin pran kas, me kan sa zafer-la inn paret lor rezo sosio, zot inn trouve zot pou al tase Rs 25 millions inn vinn Rs 2 millions apre finalman bann-la dir nou pa bizin kas. »
Face à l’échec des négociations, les kidnappeurs ont été contraints de libérer Ridwan Khodabaccus peu après minuit, le samedi 1er février. Il a par la suite été secouru par une patrouille du poste de police de Terre-Rouge, menée par le sergent Balachand.
Le jeune homme, déboussolé et traumatisé, est toujours admis à l’hôpital du Nord. À ses proches, il est revenu sur ces longues heures de cauchemar et de martyr. « Li ena douler partou, li pa pe kapav bouze lor lili, linn gagne boukou bate, zot inn koup li, linn gagn kout matrak lor so latet, linn gagn kout tazer tou », ajoute le père, qui déplore « l’inaction de la police de Grand-Baie au moment de l’enlèvement ». Les faits se sont déroulés sur l’aire de stationnement du restaurant La Kaza, situé à quelques mètres du poste de police. « Kan zot inn pas divan stasion mo garson inn kriye bann-la pann tann nanie », dit-il.
Calvaire
Au moment de l’enlèvement, Ridwan Khodabaccus a été grièvement blessé au pied après avoir été traîné sur l’asphalte alors que les ravisseurs luttaient pour l’embarquer. « Letan zot pe pran li, zot inn trenn li, so lipie ti deor e inn rap lor koltar. » Aux mains de ses agresseurs, le père raconte que son fils a subi un calvaire : « Zot inn bien bat li. Pann donn li bwar nanie. So kot inn fele »
La police approfondit aussi ses investigations pour établir le lien entre Ridwan Khodabaccus et le gérant du restaurant La Kaza. Au moment du rapt, , il discutait avec le couple gérant de ce restaurant quand cette bande l’a enlevé de force.
Le gérant du restaurant La Kaza, Rajendren Narainen, 30 ans, témoin de cette scène, a essayé de secourir le jeune homme, mais en vain. Vendredi, il a été entendu par la police criminelle et a été autorisé à regagner son domicile. Toutefois, son téléphone cellulaire a été réquisitionné et son contenu sera passé au crible par les enquêteurs de l’Information Technology Unit du Central Criminal Investigation Department (CCID).
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