Kaushik Basu de la Banque mondiale: « Maurice peut devenir un hub mondial pour la formation »

Maurice possède les atouts pour devenir une plate-forme consacrée à l’éducation.

Le pays peut exploiter sa position géographique pour attirer des étudiants non seulement de l’Afrique et de l’Asie, mais aussi des pays riches où les frais universitaires sont relativement élevés. C’est l’opinion exprimée par le professeur Kaushik Basu, Vice-President Senior et économiste en chef de la Banque mondiale. Il était l’invité d’honneur d’une causerie, ce jeudi 21 juillet, à la State House, Réduit. Il considère que le développement durable d’un pays repose aussi sur la volonté, la passion, la détermination de ses dirigeants et le professionnalisme, tout en prenant en compte les statistiques, les sciences économiques, les analyses. Le pays doit pouvoir répondre aux besoins de base de la population, dont l’éducation et la connectivité qui sont désormais essentielles au développement. «Votre intention d’introduire la première scolarité basée sur neuf ans est recommandable car vous préparez l’enfant à mieux faire dans les prochaines années », a-t-il ajouté. En favorisant l’inclusion, l’efficacité et l’innovation, la technologie permet aux populations pauvres et défavorisées d’accéder à d’immenses possibilités auparavant hors de portée, dit-il. Cependant, six milliards de personnes n’ont pas accès au débit broadband, 250 millions ne reçoivent même pas un signal mobile. « Pour faire en sorte que les réseaux numériques soient accessibles à tous, nous devons investir dans les infrastructures et engager des réformes qui renforcent la concurrence dans le secteur des télécommunications, tout en encourageant le partenariat public-privé.  Cela permettra une régulation efficace », a souligné le conférencier. Lors de cet évènement, dix étudiants dont six filles ont reçu chacun une bourse d’études, le Ameenah Gurib-Fakim PhD Scholarship Award, pour entamer leur doctorat, une initiative du Planet Earth Institute et Gates Foundation en partenariat avec l’African Academy of Sciences.