« Je regrette beaucoup que la MBC n'ait pas donné de droit de réponse au père Labour ». Propos du cardinal Maurice Piat, dimanche 14 juin. Il répondait à une question de la presse à l’issue de sa visite aux squatters d’African Town, à Riambel, cet après-midi.
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Rappelons que, le 4 juin dernier, le vicaire-général Jean-Maurice Labour avait adressé un courriel officiel au directeur de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Dans cette correspondance, le père Labour s'élevait contre le traitement du problème dans un reportage diffusé dans le journal télévisé de 19h30 du mercredi 3 juin. On pouvait y entendre certaines personnes réclamant à « legliz ek tablisman » un lopin de terrain pour les aider.
Dans son courriel, le père Labour avait fait ressortir que la responsabilité de donner un logement aux Mauriciens « indistinctement de la communauté à laquelle ils appartiennent » est le devoir de l’État mauricien. Le père Labour avait alors demandé un droit de réponse à la MBC lors du prochain journal télévisé.
Interrogé par la presse, le cardinal a déclaré : « Je regrette beaucoup que la MBC ait passé ce reportage dans le journal télévisé. On ne quémande pas. On demande notre droit et ce droit là n'a pas été respecté. Je le regrette beaucoup. (…) Comme dit l'anglais, 'Justice delayed is justice denied'», a souligné le cardinal Piat.
Et d’ajouter : « C’est la responsabilité de l’État de trouver des terres et des maisons pour les personnes dans le besoin. Les gens ont un droit à un logement et l’État doit satisfaire ce droit. Le rôle de l’Eglise est d’accompagner ces gens qui sont en difficulté. Ils ne connaissent pas trop les démarches à entreprendre et surtout comment bénéficier des facilités qu’offre le gouvernement. C’est ce qu’on fait…», a déclaré cardinal Piat à la suite de son déplacement.
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