Intoxication suite à un incendie dans un champ - Un écolier: ‹‹ nous avons paniqué, nous suffoquions ››

Panique à l’école du gouvernement de Camp-Ithier, jeudi après-midi. Une épaisse fumée provoquée par un incendie dans un champ de canne s’est propagée dans la cour de l’école. Résultat : plusieurs élèves ont suffoqué et ont été pris de malaise. 27 élèves ont été transportés à l’hôpital de Flacq et 17 écoliers ont été admis.

Informés de cet incident, des parents se sont rués vers l’hôpital de l’Est. Ces derniers sont très remontés. « Ce n’est pas la première fois que les écoliers font face à de tels incidents. Le mois dernier, une odeur de pesticides émanant du champ de canne voisin, avait provoqué le malaise des élèves. Une dizaine d’entre eux a été transportée d’urgence à l’hôpital. » C’est vers 12 h 20 que le champ a pris feu. La police et les pompiers de Flacq ont été appelés d’urgence. Leurs collègues de Curepipe leur ont prêté main-forte. La forte brise poussait la fumée vers l’école de Camp Ithier. Les pompiers ont mis les élèves à l’abri dans des salles, alors que 27 enfants et un enseignant ont été évacués par le SAMU. « Nu paniker nu commence toufer. Professeur ine faire nous sorti dehors » relate Param Mungur, 10 ans, de Standard V. Il est l’une des victimes hospitalisées. Sangeeta, sa mère, réside à quelques mètres de l’école. Elle était rongée d’inquiétude. « Ti pe faire extra noire, mo pas ti p kapav marché. La miss m’a appelée pour m’informer qu’on transportait mon fils d’urgence à l’hôpital. J’ai pris un taxi. Lorsque je suis arrivée, on admettait mon fils, il souffre d’asthme. Cette fumée, c’est vraiment toxique pour lui. C’est la deuxième fois qu’on l’hospitalise », déplore-t-elle. Tatiana Charlot, 10 ans, aussi, a été admise. « Ma cousine passait près de l’école. Elle m’a annonçait qu’on amenait ma soeur en ambulance. J’étais tracassée, j’ai pris un taxi tout de suite », confie Mary Jane de Camp Marcelin Flacq. Une autre mère, domiciliée à Isidore Flacq, s’insurge : « Ce n’est vraiment pas bon pour ces enfants. Heureusement que ce n’est pas plus grave que cela. Mon fils de 9 ans a inhalé des substances nocives. Il faut trouver une solution à ces incendies de champs. Ma fille âgée de 7 ans et mes neveux fréquentent aussi cette école… » « Ce n’est pas facile ni pour les enfants ni pour les parents de vivre de tels traumatismes. Après le premier incident, ma fille de 8 ans a dû s’absenter de l’école à plusieurs reprises, car elle ne se sentait pas bien. J’ignore si sa santé sera de nouveau affectée. Mon époux était à la boutique lorsqu’il a entendu les sirènes des pompiers et des ambulances près de l’école. Il est allé s’enquérir de la situation. Le personnel lui a dit que notre fille avait été transportée à l’hôpital. Cela vous donne des frissons », explique un autre parent. Une dizaine d’élèves et leur enseignant ont regagné leur domicile après des soins, 17 autres écoliers sont placés en observation. De son côté, la cellule de communication du ministère de l’Éducation explique que le nécessaire a été fait pour évacuer les enfants à l’hôpital de Flacq le plus vite possible et que le ministère suit la situation de près.