Integrity Services Agency: des dossiers valant Rs 3 milliards en attente

À peine opérationnelle, l’Integrity Services Agency, chargée d’enquêter sur des cas d’enrichissement illicite, pourrait devoir se pencher sur des dossiers que lui transmettra la Financial Intelligence Unit.

Cela concerne 500 cas liés à l’ex-BAI et on évoque une somme de plus de Rs 3 milliards dont l’origine serait trouble. Ces dossiers ont été soumis par le National Property Fund. Cette dernière assurera le remboursement en faveur des souscripteurs au Super Cash Back Gold et au Bramer Property Fund, entre autres. La plupart des 500 cas concernent des personnes ayant investi dans les plans de l’ex-BAI, mais qui n’ont pas réclamé leur argent. On soupçonne que dans nombre de cas, l’argent aurait été obtenu par des moyens illicites. En attendant que la Financial Intelligence Unit accuse réception de ces dossiers, son directeur, Paul Keyton, constitue son équipe. L’Integrity Services Agency a déjà commencé à recruter du personnel et se prépare à débuter ses premières enquêtes. Le Britannique a déjà rencontré des responsables d’institutions qui seront appelées à travailler de concert, à savoir la Banque de Maurice, la Financial Services Commission ou encore le bureau du DPP. D’ici un mois, l’Integrity Reporting Board devrait être opérationnel et étudiera les dossiers que lui envoie l’agence. La présidente Ameenah Gurib-Fakim, a déjà envoyé les lettres de nomination à Lord Phillips, ancien Chef-juge britannique, Law Lord du Privy Council et premier président de la Cour suprême de Grande-Bretagne, qui présidera l’Integrity Reporting Board, à sir Bernard Eder, ancien juge de la Cour suprême anglaise, et à sir Jeremy Cook, ancien juge de la Cour commercial de Londres et ancien juge du Queens’ Bench. « Ils entreront en action dès que l’Integrity Reporting Agency leur enverra son premier dossier », dit-on au ministère de la Bonne gouvernance. La nature de leur travail pour l’Integrity Reporting Board ne nécessite pas qu’ils soient basés à Maurice.