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Informatique, jeux vidéo… Geek jusqu’au bout des doigts

Fans d’informatique, de science-fiction et de jeux vidéo, les geeks sont  toujours à l’affût des nouveautés.

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Vice Phee Chong a déjà joué aux jeux vidéo pendant trois jours non-stop.

Mieux, ils vivent dans un monde parallèle, là où tout se compte en bytes et en pixels. Incursion.

Giresha Jagai achète sans compter pour avoir les accessoires du parfait geek.

Geek. Rien que le mot peut paraître bizarre pour les néophytes. Mais il n’en est rien. Car un geek est avant tout un passionné, mais à différents niveaux, dépendant de sa sensibilité. En effet, on ne peut pas mettre tous les geeks dans le même panier. Il y a des geeks qui ont un penchant pour l’univers informatique, tandis que d’autres baignent dans la science-fiction et d’autres encore vont jusqu’à se glisser dans la peau de leurs personnages préférés.

Vince Phee Chong est, quant à lui, un mordu de jeux vidéo. À 22 ans, il ne jure que par les jeux de tir : « Je suis ce qu’on peut qualifier de gamer invétéré. Et là encore, je me suis un peu calmé depuis que je travaille. Avant, je pouvais passer des heures devant un écran à jouer à des jeux de tir. » Cette passion peut durer des jours : « Mon record est de trois jours. J’ai passé trois jours devant mon écran. Quand on est un geek du jeu, la passion est telle qu’on ne voit pas les heures passer tant on est embarqué dans l’aventure. »

Giresha Jagai partage l’avis de Vince. Et chez les Jagai, le geek, c’est d’abord une histoire de famille. « C’est mon père qui m’a encouragée à lui emboîter le pas dans l’univers, vu qu’il est lui-même un otaku, c’est-à-dire une personne très imprégnée des mangas et des dessins animés japonais. Au départ, j’étais moi aussi une otaku. Par la suite, je me suis lancée corps et âme dans l’univers geek, qui est plus tourné vers l’informatique et le gaming à savoir les jeux de tir et d’aventure. J’ai commencé sur Nintendo. Aujourd’hui je passe le plus clair de mon temps sur ma Playstation. »

« Quand on n’aime, on ne compte pas »

Pour Giresha, quand on se targue d’être un geek, il faut être incollable en informatique. « C’est la moindre des choses, parce que l’univers geek est étroitement lié à l’informatique. Pour moi, un vrai geek doit s’y connaître dans ce domaine. »

Frédéric Lamarque estime, pour sa part, qu’on peut porter plusieurs casquettes quand on est geek. « Je suis moi un grand fan d’animés. Mais avec le temps, je me suis découvert une passion pour le cosplay. Une branche geek qui invite ses adhérents à se glisser dans la peau de leur héros préféré. »

Ne faisant pas les choses à moitié, Frédéric est passé maître dans l’art de confectionner ses propres costumes. « J’achète des matériaux que je trouve sur le marché et je m’adapte. Au départ, je dois avouer que c’était difficile. Mais avec la pratique, je suis arrivé à concevoir de belles créations, comme le costume de Thor ou de Captain America. Plus récemment, il y a eu le costume de Spawn. Cela m’a pris plusieurs semaines pour le réaliser. Il m’a également coûté pas mal d’argent, c’est-à-dire Rs 5 000. »

Une question d’équilibre

Donc, être geek cela a aussi un coût. Ce que confirme Giresha : « Quand on est un gamer, on ne compte pas. Pour acheter les jeux, il faut compter jusqu’à Rs 2 000. Et ce n’est pas tout, parce qu’un PC de gamer peut coûter dans les Rs 100 000. Mais quand on aime, on ne compte pas. »

Le Dr Dominique Daurat estime que la plupart des geeks arrivent à distinguer la fiction du monde réel.

Mais être geek c’est aussi être confronté à des stéréotypes. Il n’est donc pas étonnant qu’on traite, souvent à tort, des geeks de tous les noms. Ce qui fait réagir le Dr Dominique Daurat, qui est elle aussi un gamer. Elle estime que ce sont des conclusions trop simplistes. « On entend souvent dire que les geeks sont des fainéants et qu’ils sont déconnectés de la réalité. Ce n’est pas forcément vrai. Parce que la plupart arrivent à gérer leur vie réelle et leur vie virtuelle. De plus, leur passion ne leur empêche pas non plus de passer du temps avec leurs proches. Tout est une question d’équilibre, je pense, et de bon sens. »

Elle trouve important de ne pas tomber dans le piège mêlant la fiction à la réalité. « Un vrai geek saura tracer une ligne distincte entre la réalité et le monde virtuel. Mais il ne faut pas non plus pointer du doigt le monde virtuel parce que certains jeux permettent aux gamers d’évacuer virtuellement une frustration. Mais quand on s’y met, il faut d’emblée avoir à l’esprit que ce n’est qu’un jeu. »

 

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