Les petits planteurs de cannes sont démunis face à la baisse des prix en Europe et à la compétition entre pays producteurs. Le salut : le label ‘commerce équitable’, chaque tonne de sucre étant assortie d’une prime de Rs 2 125.
Au vu des chiffres du Syndicat des sucres, l’intérêt des planteurs pour le commerce équitable se fait croissant. En 2014, les 4 500 planteurs ayant respecté les critères attachés à ce label ont réalisé une production de 22 000 tonnes de sucre.
Pour la présente coupe, le nombre de personnes impliquées a enregistré une croissance de 33% pour atteindre les 6 000 planteurs. La production s’élèverait alors à 40 000 tonnes, ce qui représente 10% de la récolte annuelle de sucre et des revenus additionnels.
« Non seulement cette initiative permettra de s'assurer qu’une large proportion de la communauté des planteurs adopte les meilleures pratiques agricoles, elle aidera également le Syndicat des sucres à promouvoir leurs ventes à travers la différenciation des produits. Cela représente un revenu supplémentaire de Rs 85 millions sous forme de primes du commerce équitable» devait expliquer Devesh Dukhira, Chief Executive Officer du Syndicat des sucres, lors d’une présentation à l’assemblée générale de cette organisation la semaine écoulée.
À travers le monde, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la production durable, sans compromis en matière de qualité. Traçabilité et sécurité alimentaire. Dans nos principaux marchés, les acheteurs ont défini les objectifs ayant trait à l’approvisionnement de matières premières respectant ces normes. Qui plus est, selon le Syndicat, de grandes enseignes de supermarchés ont adopté la même stratégie.
Cette année, le prix d’une tonne de sucre atteindra Rs 13 000 contre Rs 12 693 pour la coupe précédente. À ce prix, la production est insoutenable. Et les petits planteurs qui dépendent des recettes sucrières sont les premiers affectés. Les abandonner à leur sort aura un impact négatif sur l’ensemble de l'industrie, d’où la nécessité de leur accorder tout le soutien nécessaire. Le label du ‘commerce équitable’ est donc la voie privilégiée au niveau du gouvernement.
« Le concept de Commerce équitable introduit à Maurice avec la collaboration du Syndicat des sucres et du gouvernement a bénéficié à un nombre important de planteurs, regroupés au sein des coopératives », fait ressortir Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-Industrie. « Sur le marché européen, il y a toujours de l’espace pour le label Commerce équitable pour l'exportation de notre sucre. Je lance un appel aux planteurs pour qu’ils se regroupent en coopératives et optent pour ce label (...)»
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