Industrie manufacturière : engouement des entreprises pour l’aide à l’exportation par avion

Le Speed to Market Scheme, un plan permettant aux entreprises d’acheminer leurs produits vers l’Europe à un coût favorable, est effectif depuis le samedi 1er avril. Ce plan, offrant un remboursement de 40 % sur le fret aérien, sera d’une durée de deux ans.

Une quinzaine d’entreprises se sont déjà enregistrées auprès d’Enterprise Mauritius, organisme tombant sous la responsabilité du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Protection des consommateurs. Enterprise Mauritius s’attend à ce que cette mesure, annoncée dans le Budget 2016/2017, attire les compagnies engagées dans le textile et l’habillement et exportant vers l’Europe.

L’objectif primaire de ce plan, comme l’indique son nom, est de permettre aux entreprises manufacturières d’accepter des commandes des clients européens ayant un court délai de livraison. Cette pratique devient de plus en plus commune dans ce secteur. Il est également question d’améliorer la compétitivité du label textile mauricien vis-à-vis de nos principaux concurrents. Ensuite, avec cette facilité, l’État veut aider la relance des exportations vers ce marché.

Et l’élément déclencheur a été le Brexit, vote favorable des Anglais pour quitter l’Union européenne. Après les résultats, la livre sterling a pris la pente, résultant en une baisse dans la valeur des exportations, atteignant Rs 9,4 milliards contre Rs 10,7 milliards l’année précédente.

L’Europe, incluant la Grande-Bretagne, est le premier acheteur de produits fabriqués à Maurice. L’année dernière, la valeur des marchandises a été de Rs 32,28 milliards, ce qui représente 58 % du montant total des exportations. Les cinq principaux marchés, en termes du montant des produits exportés, sont le Royaume-Uni, la France, Italie, l’Espagne et les Pays-Bas.

La morosité des exportations vers notre marché principal reflète la situation économique inégale dans le monde. En sus du Brexit, dont l’étendu de l’impact reste une opaque incertitude, l’industrie manufacturière mauricienne fait face à une érosion graduelle des accords commerciaux préférentiels, des fluctuations de monnaies étrangères, de la présence de nouveaux blocs et des accords de partenariat économique.