Economie

Indicateurs économiques: la MCB ramène sa prévision de croissance pour 2016 à 3,8 %

L’économie mauricienne subirait les effets du ralentissement dans le monde en 2016. Le groupe MCB a ainsi revu à la baisse ses projections de croissance, contre une estimation initiale de 4 % en octobre 2015. Alors que dans ses prévisions de l’an dernier,  la MCB a fait état d’une croissance de 4 % pour 2016, le groupe a décidé de revoir ce taux à la baisse. Il l’a ramené à 3,8 %. « Cette révision a été motivée par la détérioration des perspectives économiques mondiales et des prévisions en légère baisse pour ce qui est de l’investissement au pays », explique J. Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du groupe dans le dernier numéro de MCB Focus. « Nous anticipons un niveau de production moindre pour les deux premiers trimestres de 2016 par rapport à nos projections en octobre dernier (...) », précise-t-il. Le Produit intérieur brut du pays est estimé à Rs 433 milliards en 2016, soit quelque 12 milliards de dollars. Les principaux marchés, des États-Unis à la Chine, sont aussi appelés à enregistrer une croissance moindre. La baisse de 0,2 % faite par la MCB au niveau de son estimation de croissance est identique à celle du Fonds monétaire international (FMI). Dans son dernier bulletin publié en janvier, le FMI a fait état d’une croissance inégale dans les pays émergents et en voie de développement, tels que Maurice. Cette instance a ramené son estimation à 3,4 % en 2016, contre 3,6 % en octobre 2015. Statistics Mauritius estime que l’expansion économique sera de 3,9 %. En quoi ce ralentissement pourrait-il empêcher l’économie mauricienne d’atteindre un taux de croissance supérieur à 4 % ? Selon J. Gilbert Gnany, les turbulences et l’incertitude visibles sur le plan international sont les principales contraintes à la croissance du pays et des entreprises mauriciennes. Il est d’avis que les effets pourraient se faire sentir sur les exportations des biens des services, la diversification de nos marchés vers des économies émergentes, la mise en place de notre stratégie africaine et le flux d’investissement. Le niveau de l’investissement est un facteur-clé pour déterminer le taux de croissance. L’investissement est passé de 25 %, il y a dix ans, à 18 % 2016 (estimation). Un tel niveau est largement au-dessous du palier attendu pour accomplir les ambitions socio-économiques de Maurice. Qui dit un niveau d’investissement moindre dit un nombre moins élevé d’emplois. Ainsi, le Chief Strategy Officer du premier groupe financier du pays estime que le taux de chômage sera, lui, de 8 % en 2016.
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !